passé incendiaire ☼ artemiy
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passé incendiaire
date tbd ↠ ketterdam
with / @artemiy orhm Et une nouvelle histoire commençait. Une histoire loin de ces truands, ces marchands qui avaient osé lui fournir des armes défectueuses. Alheri ne croyait pas en la violence. Pas par essence. Les mots étaient bien plus puissants. Les émotions aussi. Après tout, elle se jouait des lubies des uns et des autres pour se hisser au sommet. Le désir était comme un filon d'or, dont elle extrayait les bienfaits par ses sourires et ses rires. Pourtant, parfois ((trop souvent)), seul une balle entre les yeux suffisait à dissuader les plus avares. La matriarche voulait ses gardiens prudents, un fusil d'assaut entre les doigts. Mais disposés aux pires atrocités, s'il le fallait. Les échanges s'étaient faits si aisément, tout ce temps. Quelques pièces, ou secrets, contre ses outils semant la mort. Et puis ils avaient voulu la tromper. La piéger. Ne pas lui donner ce qu'elle méritait, c'est-à-dire la plus haute qualité ((qualité toute relative en cette décharge à ciel ouvert)). La vengeance avait été rapide, terrible. Mais les armes finiraient par manquer, et la sécurité était l'un des piliers du succès de l'Inferno. Des remplaçants, voilà ce qu'elle cherchait. Des êtres peu scrupuleux prêts à la contenter. Et sa faim de perfection était légendaire.
Alors Alheri avait envoyé ses enfants en quête d'information. Hors de question de passer une petite annonce sur le journal du coin ((ou pire, le sien)). La discrétion était le maître mot, toujours. Et qu'il était bon, surtout, d'être désiré en retour. Une entente qui fonctionnait, c'était une entente bénéfique aux deux partis. Et puis ses oisillons étaient revenus, si vite, avec tout ce qu'il était possible de savoir ((autrement dit beaucoup, pour ces gens qui côtoyaient les grands... et les monstres)). De si nombreux choix, et pourtant un seul semblait vraiment lui convenir. Cartel tentaculaire, secret, qui semblait baigner dans de si nombreux vices qu'on en discernait plus rien. Plus que ça, c'était son intuition, à la danseuse, qui la confortait dans son choix. Comme si l'avenir lui réclamait de faire ce choix. De prendre cette direction. Comme si un présent, l'attendait au bout du tunnel. Et au fond, c'est ce qu'il attendait, vraiment. Ce cadeau à l'épiderme aimé, au regard torturé. Ce symbole du passé, qu'elle était sur le point de redécouvrir. Alheri restait ignare, face aux desseins du destin. Décidait de se faire confiance, sans s'imaginer que son monde tout entier allait basculer, à nouveau.
Un rendez vous fût fixé, prudemment. Et le jour du dit rendez-vous arriva ensuite, bien vite. Alheri était en beauté, comme souvent ((tout le temps)). Drapée de satin et dentelle, d'un rouge si puissant qu'il en rappelait le sang. Son épiderme revenait à la vie, sous cet incendie. Semblait plus délicieux que jamais. Du maquillage jusqu'à ses locs noués en une couette haute, tout était travaillé minutieusement. Rien de surprenant là dedans : après tout, son gagne-pain, c'était de plaire. Briser les cœurs. Même lorsque ses entreprises la conduisaient en des cadres un peu plus « sérieux », la demoiselle ne perdait jamais l'occasion de resplendir. Plaire à ses partenaires, c'était une chance de plus de réussir. Accompagnée de ses petits soldats, Alheri était arrivée en avance au lieu décidé pour cette entrevue. Un choix absolument volontaire. Cela lui laissait le temps d'évaluer les lieux. Les échappatoires. Quelques uns de ces gens étaient placés aux alentours, sur les toits et ailleurs. Gage que si quelque chose tournait mal, il serait possible, peut-être, d'en ressortir en vie. Plus qu'à attendre, patiemment. Trop longtemps. Mais Alheri savait attendre. Avait attendu toute sa vie. Majestueuse, comme sur un trône, elle toisait l'entrée principale. Un sourire sur le bout des lèvres.
Alors Alheri avait envoyé ses enfants en quête d'information. Hors de question de passer une petite annonce sur le journal du coin ((ou pire, le sien)). La discrétion était le maître mot, toujours. Et qu'il était bon, surtout, d'être désiré en retour. Une entente qui fonctionnait, c'était une entente bénéfique aux deux partis. Et puis ses oisillons étaient revenus, si vite, avec tout ce qu'il était possible de savoir ((autrement dit beaucoup, pour ces gens qui côtoyaient les grands... et les monstres)). De si nombreux choix, et pourtant un seul semblait vraiment lui convenir. Cartel tentaculaire, secret, qui semblait baigner dans de si nombreux vices qu'on en discernait plus rien. Plus que ça, c'était son intuition, à la danseuse, qui la confortait dans son choix. Comme si l'avenir lui réclamait de faire ce choix. De prendre cette direction. Comme si un présent, l'attendait au bout du tunnel. Et au fond, c'est ce qu'il attendait, vraiment. Ce cadeau à l'épiderme aimé, au regard torturé. Ce symbole du passé, qu'elle était sur le point de redécouvrir. Alheri restait ignare, face aux desseins du destin. Décidait de se faire confiance, sans s'imaginer que son monde tout entier allait basculer, à nouveau.
Un rendez vous fût fixé, prudemment. Et le jour du dit rendez-vous arriva ensuite, bien vite. Alheri était en beauté, comme souvent ((tout le temps)). Drapée de satin et dentelle, d'un rouge si puissant qu'il en rappelait le sang. Son épiderme revenait à la vie, sous cet incendie. Semblait plus délicieux que jamais. Du maquillage jusqu'à ses locs noués en une couette haute, tout était travaillé minutieusement. Rien de surprenant là dedans : après tout, son gagne-pain, c'était de plaire. Briser les cœurs. Même lorsque ses entreprises la conduisaient en des cadres un peu plus « sérieux », la demoiselle ne perdait jamais l'occasion de resplendir. Plaire à ses partenaires, c'était une chance de plus de réussir. Accompagnée de ses petits soldats, Alheri était arrivée en avance au lieu décidé pour cette entrevue. Un choix absolument volontaire. Cela lui laissait le temps d'évaluer les lieux. Les échappatoires. Quelques uns de ces gens étaient placés aux alentours, sur les toits et ailleurs. Gage que si quelque chose tournait mal, il serait possible, peut-être, d'en ressortir en vie. Plus qu'à attendre, patiemment. Trop longtemps. Mais Alheri savait attendre. Avait attendu toute sa vie. Majestueuse, comme sur un trône, elle toisait l'entrée principale. Un sourire sur le bout des lèvres.
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with / @alheri jaffe
Le soleil incline vers l'horizon, mais il est encore tôt pour les priver de ses rayons gênants. Les ombres ondulent sur la carrosserie fraîchement lissée, voix lointaine qui le ramène et dans un vacarme assommant, la porte métallique s'abaisse. On lui crie de fermer les lieux, promesses de le revoir demain et il arme son plus beau sourire en agitant les clés. Aura maudite, mais captivante qu'il doit au poison diffus dans ses veines. Illusion parfaite du type sans histoire qui sous le regard de la lune, laisse tomber le masque. Artemiy maître de ces lieux qui pourtant ne lui appartiennent guère, pion placé en ces quartiers plus respirables pour la prospérité de son groupe – et de Zaun. Au nom de la sécurité diraient certains, de la puissance pour d'autres et lui balance entre les deux. Il n'a jamais fait ça pour l'argent, même s'il ne peut guère s'en plaindre – rien cependant, ne saurait se comparer à la vie de ces enfants rois isolés dans leurs tours d'ivoires. Il y aura toujours l'obscurité menaçante du fold et de ses progénitures hideuses, peut-être même s'y compte-t-il parmi elles... plus humain que d'autres, mais pas moins sordide. Il n'a plus le cœur si pur Artemiy, plus si clément. Les aiguilles tournent et tandis que l'astre solaire embrasse l'horizon sous des tons orangers, on lui rapporte l'arrivée de son rendez-vous distingué. Ô combien ses hommes ont insisté sur la valeur de celui-ci, bien qu'ils n'aient jamais eu de nom à lui fournir. Il s'agirait d'une femme à l'autorité certaine, influente dans le monde d'en bas et prompte à s'entourer de bons soldats. En conviennent ceux qui les surveillent depuis les sommets voisins, mais Artemiy ne s'en soucie pas au contraire, il est même plus impatient de la rencontrer. Alors il envoie quelques messages pour que ses hommes restent tranquille et lorsque sa montre sonne enfin, il se dévoile – pas une seconde de plus ou de moins. Il n'y a pas droit à l'erreur dans son monde, mais il aime surtout avoir le contrôle sur tout ce qu'il fait et ressent. Il avait peut-être le contrôle sur l'heure ce soir, mais ses émotions elles, viennent de vriller dans un virage mortel. Sous un ciel tamisé aux nuances crépusculaires, elle rayonne dressée parmi les ombres, d'une élégance presque royale sous le regard du damné et lorsqu'il lève les yeux pour croiser les siens, les aiguilles se figent. Un instant qui parait des secondes où les images reviennent trop vite, où les mots se perdent face à un fantôme du passé. Il n'imaginait pas la revoir ainsi, pas comme ça et il se demande si elle n'est qu'émissaire – ou reine de son propre royaume. Alors c'était
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with / @artemiy orhm
Tous les hommes de sa vie avaient un peu trop tendance à la faire attendre. Ceux présentement à ses côtés, et ceux aussi qui n'auraient dû resté que de vilains petits souvenirs. Alheri ne connaissait pas, pour le moment, l'identité de son futur interlocuteur. Ne pouvait pas s'imaginer qu'elle retomberait sur lui, après tout ce temps. Alors elle attendait, patiemment. Espérait, sincèrement, qu'elle serait en mesure de régler ces soucis d'approvisionnement. Son regard tombait sur les immeubles désaffectés, de temps en temps. Juste assez longtemps pour repérer ses larbins. S'assurer qu'ils étaient en position. Au moindre faux-pas, ils déchaîneraient acier et incendie sur ces inconnus. La matriarche n'avait peur de rien. La mort ne lui était pas étrangère. Elle l'avait rencontré, plus d'une fois, sans jamais pleinement l'embrasser. Quand on perdait cette peur de mourir, plus rien ne semblait dangereux. Si Alheri devait s'éteindre aujourd'hui, ainsi allait la vie. Ses doigts étaient partis en quête d'une cigarette, n'importe quoi pour faire passer le temps. L'un de ses nombreux vices : cette fumée nocive qui envahissait ses poumons, son esprit. Mauvaise habitude qui lui était essentielle. Surtout lorsque l'agacement commençait à l'inonder, doucement mais sûrement. Plus que quelques instants, seule. Quelques instants, sans lui.
Le silence de plomb de cette si belle nuitée se trouvait soudainement mis en péril, par l'arrivée tant attendue de cet inconnu, pas si inconnu que ça. Un seul coup d’œil suffisait, pour le reconnaître. Artemiy. Le premier, et seul, qui avait su faire battre son cœur à la folie. Voilà des années, qu'ils ne s'étaient pas vu. Tout était de sa faute, à Alheri. Par son ignominie, elle l'avait repoussé. Perdu à jamais, dans les méandres de son existence. Plus beau que jamais, il se tenait face à elle. Impassible. La demoiselle sentit son cœur se briser en mille morceaux. Honte. Regret. Désir, aussi. D'une passion qu'elle ne se connaissait pas. Ne comprenait pas. L'empreinte du Fold lui imposait cet étrange sentiment, sans qu'elle ne puisse comprendre pourquoi. Peut-être finirait-elle par le découvrir, en apposant ses lèvres sur son épiderme. Si seulement. Si seulement... Adolescente, elle n'aurait su contenir ses émotions. Elle se serait jetée à son cou, transie et larmoyante. Mais Alheri n'était plus une enfant. Avait abandonné son innocence, sa faiblesse, il y a bien longtemps. Alors elle vint répondre à sa révérence, d'un signe de tête entendu. - Bonsoir... Artemiy. L'envie de susurrer, crier, déclamer, son prénom. Mais elle ne s'en sentait pas capable. Pas encore.
Le mégot jeté avec nonchalance sur le goudron putride, Alheri se laissa entraîner à l'intérieur du bâtiment. Les étoffes se balançaient délicieusement tout du long de sa silhouette, alors qu'elle s'installait, avec inconfort, sur une chaise laissée là, tout sauf au hasard. - Je ne m'attendais pas à ça. Pas à toi. Simple vérité, si douloureuse. Tout brûlait, chez elle, en cet instant. Ils étaient là pour discuter business, mais la demoiselle ne disposait pas de l'aplomb nécessaire pour balayer d'un revers de la main cette rancœur, cette peur... Et cette curiosité, maladive - La vie ne t'a pas été odieuse, de toute évidence. Pour que tu sois là, si beau. Et que tu sois, surtout, en mesure de me proposer quelque chose d'aussi important. Un instant de silence. Juste assez pour qu'elle le détaille de haut en bas. L'étudie, comme il devait l'étudier lui aussi. Aucune honte, à lui offrir le fond de ses pensées. - Mais les apparences peuvent être trompeuses. Je le sais mieux que personne alors... Alors dis-moi, comment vas-tu, Artemiy ? Incapable de détourner le regard. Ses rétines étaient affamées, réclamaient d'enregistrer sa silhouette. Cet homme, si imposant, qu'il était devenu. Alheri parvenait encore à garder la face. Mais pour combien de temps ? Ces sentiments remontaient, valsaient au fond de sa gorge. Prêts à se déverser, prochainement.
Tous les hommes de sa vie avaient un peu trop tendance à la faire attendre. Ceux présentement à ses côtés, et ceux aussi qui n'auraient dû resté que de vilains petits souvenirs. Alheri ne connaissait pas, pour le moment, l'identité de son futur interlocuteur. Ne pouvait pas s'imaginer qu'elle retomberait sur lui, après tout ce temps. Alors elle attendait, patiemment. Espérait, sincèrement, qu'elle serait en mesure de régler ces soucis d'approvisionnement. Son regard tombait sur les immeubles désaffectés, de temps en temps. Juste assez longtemps pour repérer ses larbins. S'assurer qu'ils étaient en position. Au moindre faux-pas, ils déchaîneraient acier et incendie sur ces inconnus. La matriarche n'avait peur de rien. La mort ne lui était pas étrangère. Elle l'avait rencontré, plus d'une fois, sans jamais pleinement l'embrasser. Quand on perdait cette peur de mourir, plus rien ne semblait dangereux. Si Alheri devait s'éteindre aujourd'hui, ainsi allait la vie. Ses doigts étaient partis en quête d'une cigarette, n'importe quoi pour faire passer le temps. L'un de ses nombreux vices : cette fumée nocive qui envahissait ses poumons, son esprit. Mauvaise habitude qui lui était essentielle. Surtout lorsque l'agacement commençait à l'inonder, doucement mais sûrement. Plus que quelques instants, seule. Quelques instants, sans lui.
Le silence de plomb de cette si belle nuitée se trouvait soudainement mis en péril, par l'arrivée tant attendue de cet inconnu, pas si inconnu que ça. Un seul coup d’œil suffisait, pour le reconnaître. Artemiy. Le premier, et seul, qui avait su faire battre son cœur à la folie. Voilà des années, qu'ils ne s'étaient pas vu. Tout était de sa faute, à Alheri. Par son ignominie, elle l'avait repoussé. Perdu à jamais, dans les méandres de son existence. Plus beau que jamais, il se tenait face à elle. Impassible. La demoiselle sentit son cœur se briser en mille morceaux. Honte. Regret. Désir, aussi. D'une passion qu'elle ne se connaissait pas. Ne comprenait pas. L'empreinte du Fold lui imposait cet étrange sentiment, sans qu'elle ne puisse comprendre pourquoi. Peut-être finirait-elle par le découvrir, en apposant ses lèvres sur son épiderme. Si seulement. Si seulement... Adolescente, elle n'aurait su contenir ses émotions. Elle se serait jetée à son cou, transie et larmoyante. Mais Alheri n'était plus une enfant. Avait abandonné son innocence, sa faiblesse, il y a bien longtemps. Alors elle vint répondre à sa révérence, d'un signe de tête entendu. - Bonsoir... Artemiy. L'envie de susurrer, crier, déclamer, son prénom. Mais elle ne s'en sentait pas capable. Pas encore.
Le mégot jeté avec nonchalance sur le goudron putride, Alheri se laissa entraîner à l'intérieur du bâtiment. Les étoffes se balançaient délicieusement tout du long de sa silhouette, alors qu'elle s'installait, avec inconfort, sur une chaise laissée là, tout sauf au hasard. - Je ne m'attendais pas à ça. Pas à toi. Simple vérité, si douloureuse. Tout brûlait, chez elle, en cet instant. Ils étaient là pour discuter business, mais la demoiselle ne disposait pas de l'aplomb nécessaire pour balayer d'un revers de la main cette rancœur, cette peur... Et cette curiosité, maladive - La vie ne t'a pas été odieuse, de toute évidence. Pour que tu sois là, si beau. Et que tu sois, surtout, en mesure de me proposer quelque chose d'aussi important. Un instant de silence. Juste assez pour qu'elle le détaille de haut en bas. L'étudie, comme il devait l'étudier lui aussi. Aucune honte, à lui offrir le fond de ses pensées. - Mais les apparences peuvent être trompeuses. Je le sais mieux que personne alors... Alors dis-moi, comment vas-tu, Artemiy ? Incapable de détourner le regard. Ses rétines étaient affamées, réclamaient d'enregistrer sa silhouette. Cet homme, si imposant, qu'il était devenu. Alheri parvenait encore à garder la face. Mais pour combien de temps ? Ces sentiments remontaient, valsaient au fond de sa gorge. Prêts à se déverser, prochainement.
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with / @alheri jaffe
A bout de souffle ils s'arrêtent et s'effondrent à l'arrière d'un bar miteux, sourires éclats au bord des lèvres et entre deux bruits d'étouffement, leurs rires en symphonie. Le vieux propriétaire comme un oncle envers ces gosses et entre ses murs ils se barricadent, fiers de leur fraîche inconscience, un maigre butin à leurs pieds. Il ne se rendait pas toujours compte Artemiy, de ses attentions ambigües dans l'euphorie du moment, où ses bras l'entouraient avec bienveillance comme ce jour-là. Ils n'étaient plus si jeunes et sous les lumières vacillantes de la pièce, son cœur a tressauté devant le sourire de la belle, un instant à peine, une seconde balayée par la plainte douloureuse qui a suivi – mais le moment toujours présent quand il a pansé sa blessure en silence. Il y avait quelque chose ce jour-là qu'il voulait lui dire, mais elle a parlé la première et tout s'est fissuré. Confidences qui auraient pu les rapprocher, si seulement lui n'avait pas souffert de l'absence d'un frère arraché contre son gré.. Jour marqué au fer rouge dans sa mémoire, aux derniers instants harmonieux et aux rires qu'ils ont troqués pour tant de froideur ensuite. Souvenir d'une demi décennie qui revient titiller son cœur aujourd'hui, myriade d'émotions qui l'empêchent de penser clairement et il laisse ses hommes sur le pas de la porte. Il s'éternise devant cette dernière, dos à la jeune femme qu'il écoute avec attention malgré les apparences, malgré les pulsations qui résonnent contre ses tempes de son sang qui bouillonne. Il mentirait s'il affirmait ne plus l'avoir revu depuis que leurs chemins se sont séparés, son visage reconnu sur la une d'un magazine – et bien plus, que les divinités lui pardonnent... mais elle était son amie la plus chère, pensées chastes malgré sa beauté incontestable. Il ne laisse toujours rien paraître sur son visage de marbre et lorsqu'il s'approche enfin d'elle, ne se gêne pas de la détailler comme elle semble le faire. Il a les bras croisés et aux compliments qui s'enchaînent, il lève les yeux au plafond en montrant l'ombre d'un sourire sur sa sale gueule attendrie.
Jeux de vanité dans un monde où il ne peut laisser place aux faiblesses du cœur, mais celui-ci depuis longtemps à la dérive pour tout ce qu'il a perdu, même une partie de son humanité.
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