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1997. tw ; sang
La naissance de Sorin avait été un soulagement pour sa mère. Sa grossesse ne s'était malheureusement pas bien passée. Incapable d'avouer que son mari et père de son premier enfant était un vampire de peur de voir les gens leur tourner le dos et avoir peur d'eux, Serina Osborn s'était tournée vers un médecin de Zaun pour suivre sa grossesse. Là-bas, pas de questions, tant qu'elle payait bien et Serina avait toujours bien graissé la patte de ceux qui se taisaient. Pourquoi n'avait-elle pas fait comme pour le premier et n'avait-elle pas été voir un médecin de Midrias ? Parce qu'elle avait senti qu'il n'était pas humain cet enfant. Elle avait des envies de sang, chose qui n'était pas présente pour sa première grossesse. C'était peut-être dans sa tête, mais elle sentait que ce petit serait différent. Alors, elle se glissait dans les rues de Zaun, discrètement, espérant ne pas se faire repérer pour suivre sa grossesse. Sorin avait failli ne jamais voir le jour d'ailleurs. Serina avait eu énormément de complication et n'arrivait pas à s'alimenter. Tout aliment qu'elle avalait, qu'importe ce que c'était, nourriture humaine comme sang, elle le vomissait directement. Elle avait failli avorter plusieurs fois et quand Sorin vit le jour, son prénom lié au soleil lui fut tout trouvé. Serina avait accouché à la maison, en pleine journée et la première chose que Sorin avait fait, c'est de mordre son sein pour manger, le sang mélangé au lait maternel.

2007.
Dix années étaient passées depuis la naissance de Sorin. Son grand frère et lui s'entendaient bien, malgré les cinq ans d'écart. Sorin admirait Saphyr plus que tout au monde. C'était son modèle, la personne dont il suivait les pas. Combien de fois avait-il imité ce grand frère ? Combien de fois avait-il fait en sorte de sortir la nuit, sur ses pas pour le suivre dans ses bêtises d'adolescence ? Bien trop de fois et chaque fois, cela faisait sourire Saphyr. Il aimait ce sentiment d'avoir quelqu'un à guider, de devoir faire attention à lui et à le protéger. Sorin était de faible constitution et une maladie chronique l'empêchait parfois de sortir de chez eux pendant des jours. Du moins, c'était le mensonge que les Osborn lançaient pour que leur fils soit en sécurité avec son secret, son fléau. Saphyr a donc cultivé cette maladie pour donner du répit à son frère et le laisser le suivre le soir. Ils étaient extrêmement liés et malgré la différence d'âge, Sorin était assez mature pour ne pas passer pour un gamin avec les amis de son grand frère. Beaucoup le trouvait mignon de le voir suivre le plus grand de la famille Osborn et d'autres trouvaient ça pitoyable parce qu'il ressemblait à un chien. Saphyr les faisait tous taire et même si Sorin faisait comme s'il n'entendait pas, ça lui faisait mal. Au fil du temps, à cause de ça, il avait fini par s'isoler, ne sortant que lorsqu'il était seul et une sorte de gouffre s'était installé entre les deux frères.

2012. tw ; meurtres
Le gouffre entre les frères s'agrandit un peu plus avec les années. Saphyr restait le modèle du plus jeune, mais il le fréquentait de moins en moins. Ils faisaient leurs vies chacun de leur côté et même s'ils s'appréciaient toujours, ce vide en eux ne cessait d'augmenter, les éloignant de plus en plus. Tellement qu'un jour, alors que Sorin s'amusait à se faufiler dans l'ombre, utilisant ses pouvoirs pour se déplacer plus vite, il eut un mauvais pressentiment. D'ordinaire, il restait à la maison, ne sortant maintenant que très rarement. Mais ce soir-là, il en avait eu envie. Cependant, après quelques heures, le sentiment qu'il aurait du être chez lui persistait. Il n'aurait su le décrire, mais il se sentait mal à l'extérieur. Avait-il trop utilisé son pouvoir ? Il ne pensait pas que c'était le cas et pourtant, il rentra. Son pressentiment se révéla être juste et il s'en voulu énormément. Dans le salon, il y avait sa famille, mais il lui avait fallu se concentrer plus que tout pour reconnaitre qui était qui. Ils n'étaient plus en vie, leurs poitrines ne se soulevaient plus à chaque respiration. Saphyr était le plus mal en point, comme s'il avait lutté le plus fort. L'estomac de Sorin se retourna quand il découvrit ensuite sa mère près de lui. Elle avait sûrement voulu le défendre, l'aider, mais n'y avait pas réussi. Tous les deux avaient été vidés de leur sang, comme si on voulait faire passer le message, que cette famille abritait des vampires. Son père se trouvait plus loin, une dague dans le coeur, un morceau de papier planté dessus. Il disait :
On tue les vampires et les salopes qui leur font des enfants.
Sorin avait arraché le papier, le gardant secret et dans sa poche avant d'appeler les policiers pour constater le meurtre de sa famille. Il avait du utiliser leur argent pour éviter de faire divulguer à la presse et au monde entier que son père était un vampire.

2015. tw ; agression
Trois années ont passées, trois années pendant lesquelles Sorin a mit au point une stratégie pour se venger mais également se protéger. Il n'était pas dupe. Quelqu'un en voulait à sa famille et il était bien déterminé à trouver pourquoi et surtout à comprendre pourquoi on l'avait laissé en vie. Cependant, il n'allait pas rester dans un coin à attendre qu'on vienne le cueillir comme un fruit mûr. Non, le jeune homme avait déjà de prendre les choses en main. Il avait commencé à apprendre les sports de combats, à lancer des couteaux et tout autre style de moyens de défense que ce soit à Midrias, comme dans les coins les plus reculés de Zaun. Il ne se passait pas une seule journée sans qu'il pense à la vision d'horreur qu'il avait eu sous les yeux ce jour-là. Il s'entrainait et passait le plus clair de son temps à enquêter sur le meurtre de sa famille sans relâche. Il n'y avait plus que ça qui avait un sens dans sa vie. Et puis un soir, au détour d'une rue à Ketterdam il avait entendu deux personnes parler de sa famille, du carnage comme ils avaient dit. Le sang de Sorin n'avait fait qu'un tour et armé de ladague qu'ils avaient laissé sur place, il les avait poignardé. Pas assez pour les tuer, mais bien assez pour qu'il ne puisse pas se défendre. L'odeur du sang était insupportable et il eut du mal à se retenir. Pourtant, il le fit, posant ses questions, avant de mettre un terme à leur vie. Il n'était que des sous-fifre. Ils n'avaient rien planifié, mais rien que de s'occuper d'eux lui avait procuré un bien être intérieur.

2020.
Depuis que Sorin avait trouvé les deux premiers maillons de la chaine qui remontait aux véritables agresseurs de sa famille, il avait déjà de reprendre sa vie en main. L'argente de sa famille n'était pas inépuisable et il devait se faire son propre nom pour avoir des ressources. Alors, il s'était lancé dans l'immobilier, se disant que ce ne serait pas si difficile que ça et mine de rien, ça l'était un peu. Au début, il n'avait pas compris les rouages, avait tenté de trouver les subterfuges pour arriver à ses fins et à force d'échec, il avait commencé à réussir à faire en sorte que ça aille dans son sens. Maintenant, on ne parlait plus des Osborn comme de la famille qui avait perdu la vie, mais comme du promoteur immobilier. Il avait accès à tous les quartiers de Velaris pour travailler la journée avec ses projets comme la nuit pour lui-même. Son but de venger sa famille était toujours là et lorsque le soir se pointait, il laissait son boulot officiel de côté et s'enfonçait dans la nuit telle une ombre pour recueillir des informations. C'était long, laborieux et il avait parfois du mal à voir des résultats. Mais ça valait la peine quand il obtenait ce qu'il voulait. Il n'était pas encore remonté bien haut parce qu'il devait être discret mais il se disait qu'une vengeance pouvait se cultiver pendant des mois voire des années. Il n'était plus à quelques années près. Sorin aurait sa vengeance qu'importe le temps que ça prendrait et il serait celui qui mettrait fin à la tourmente familiale.

2022.
Et puis la solitude a commencé à lui peser, bien plus qu'il ne l'aurait pensé. Alors, il a vu l'opportunité de détruire cette solitude en acceptant de se marier avec la fille Idlewind. Une bourge pas trop mal. Le faire lui donnerait d'autres relations, d'autres moyens de renforcer son empire et de trouver ceux qui avait massacré sa famille. Seulement, le jour du mariage, alors qu'elle remontait l'allée pour le rejoindre, ce n'était pas la gamine qu'il avait vu sur les photos. Non, cette fille n'était pas celle qu'il aurait du marier. Et pourtant, il ne l'a pas renvoyé et n'a rien dit acceptant ce mariage. Pourquoi ? Parce qu'il a l'impression de la connaitre, de l'avoir déjà aimé, de l'avoir déjà possédé, mais pas dans cette vie, dans une autre vie. Sorin croit en la réincarnation et Caelestis en est la preuve vivante. Il est sûr de lui, sûr de ce qu'il se souvient et pourtant, elle lui semble inaccessible, comme si elle, elle ne se souvenait de rien. Sa vie est devenue plus lumineuse avec sa présence,, mais il a du mal à s'ouvrir et surtout à se comporter normalement avec elle. Il la fixe pendant de longues minutes, soupire quand elle passe à côté et sourit parfois en la voyant se promener dans sa maison, dans leur maison. Leur vie a changé et est sur le point de continuer de changer.


☆*:.｡.o ANECDOTES o.｡.:*☆


01. Depuis la mort de sa famille, Sorin collectionne les dagues. Il a utilisé celle qu'il a retrouvé sur son père pour les deux premiers qu'il a exécuté mais ne l'a plus jamais refait. Il la garde cependant toujours sur lui en cas, il trouve une réplique exacte. 02. Lorsqu'il est en mode assassin pour venger sa famille, il lui arrive rarement de prendre le sang sur ses victimes. Il trouve que leur sang a un goût ignoble. Néanmoins, ça lui est arrivé quelques fois. 03. Cherchant à tout prix à vivre normalement, Sorin boit le sang dont il a besoin pour se nourrir dans une tasse de thé. C'est sa façon à lui de montrer qu'il est raffiné. S'il n'est pas chez lui, il a cependant une flasque qu'il utilise si la faim est trop forte. 04. Amateur de bonne nourriture et surtout humaine, il lui arrive souvent d'aller au restaurant le soir avec des clients pour manger. Malheureusement, ça ne le rassasie pas réellement, mais il apprécie ces moments. 05. Grand amateur de peinture, il lui arrive de s'isoler, notamment quand il est censé être malade, pour peindre pendant des heures. Chez lui, la plupart des tableaux qu'il possède sont de lui. Il les vend d'ailleurs sous un pseudo, PHYR en référence au prénom de son grand frère qui aimait ce qu'il faisait. Il a d'ailleurs dans l'ancienne chambre de ses parents et de son frère exposé des peintures d'eux grandeur nature. 06. Sorin vit toujours dans la maison familiale où le drame s'est passé. Il a refusé de partir et parfois se rend dans les chambres des défunts pour se recueillir. 07. Depuis son mariage, l'odeur de Cae emplit sa maison et il peut la suivre à la trace. Elle a accès à toutes les pièces saufs les chambres de ses parents et celle de son grand frère. Il lui a même fait aménagé tout un couloir de la maison pour elle. Lui n'utilise que très rarement les pièces de cette maison, sauf le sous-sol qu'il a changé en atelier où il peint. 08. Autrefois, il voyait son fléau comme une bénédiction, pas forcément un cadeau de dieu, mais il se disait que si sa mère avait accepté son père et lui, d'autres pourraient. Depuis leurs morts, il n'y voit qu'une malédiction. Il sait que même son mariage avec Caelestis qui est faux ne se soldera jamais par un amour réciproque. Elle finira par apprendre la vérité et aura peur de lui. 09. Très moderne, Sorin est au courant des dernières nouveautés dans tous les domaines. Autant parce que ça peut lui servir pour ses métiers, que par simple curiosité. Il n'aime pas ne pas savoir, ce qui est paradoxal quand on sait qu'il cache sa vraie nature depuis des années. 10. Sorin n'a qu'une seule peur, celle de se retrouver seul et de mourir seule. Elle s'est déclenchée à la mort de ses parents et depuis, il fait souvent des cauchemars où il est seul. C'est pour cette raison qu'il a engagé beaucoup de personnes pour s'occuper de la maison. Un risque qu'il prend parce qu'il expose ainsi son fléau à un plus grand nombre.