Aedhan, dont la curiosité poussait souvent bien loin de son confort célestien. Lui qui voulait en savoir plus, qui voulait approfondir ses connaissances, qui souhaitait toujours en apprendre davantage. Monde à explorer, à analyser, à tester. Sujet du moment qui se portait sur les fléaux, intérêt qu’il s’était découvert à expérimenter avec leurs attributs. Mais parfois, il prenait simplement plaisir à découvrir quelques nouveautés dans le monde qui l’entourait. Un lieu dont il avait lu la mention, dont il avait entendu parler par exemple. Et qui s’avérait assez intéressant pour le convaincre de s’y attarder. Comme ce bassin étoilé dont il avait rêvé. Pensant d’abord que cette beauté n’était qu’embellissement de la réalité par les songes délicat dans lesquels il aimait se promener. Visage qu’il avait aperçu près de l’eau aux mirages de la nuit. Une voix qui l’avait intrigué sans comprendre les raisons. Csilla à ses côtés qui l’avait avisé de garder en mémoire cet instant, ce rêve aux allures de mystère. Mais au réveil, seule la couleur de l’eau dansait encore sous ses paupières. Le reste qui s’évadait à la conscience d’une journée qui commençait. Jusqu’à ce qu’entre les pages d’un épais volume, il y aperçoive l’image de cette eau particulière, qu’il revoit l’endroit que son esprit avait rêvé. Le félin qui s’était assis sur la page, miaulement entêté, à ne pas le laisser oublier. L’importance de ce lieu qu’il ne comprenait pas, mais Csilla qui en savait toujours plus que lui lorsque ça concernait les rêves, lorsque ça concernait les possibilités et la route à prendre. Il prit donc le nom en note, Starlight Basin.

Une journée qui s’y prêtait alors. Cours de l’après-midi achevé et il ne se dirigea pas vers la demeure familiale. Au contraire, il demanda à ce qu’on le mène à Ketterdam. Adresse donnée et le prétexte des recherches offert. Mais au fond, c’était toujours un peu vrai. Le seul intérêt de se promener était bien de pouvoir lier sa vie avec ses expérimentations. Il se dirigea vers ce lieu particulier, dont les images lui revenaient en mémoire. Sans trop savoir ce qu’il venait y chercher, mais la confiance qu’il accordait à Csilla était sans limites. Se laissant guider par son rêve vers l’étendue d’eau intrigante. Sac contre l’épaule, cahier à proximité au besoin, si les découvertes valaient le temps de s’y arrêter. Tout de suite, l’endroit le fascina. De sa beauté naturelle et remarquable. À toujours prendre son temps Aedhan quand il s’avançait entre la végétation nouvelle. Tenter de voir s’il n’y trainait pas des ingrédients intéressant ou précieux. Toujours la tête qui pensait aux prochaines étapes. Et à ce dont il avait besoin. Passionnée qu’il était, jamais ses pensées ne semblaient s’éloigner trop longtemps de la cause principale régissant sa vie.

Et chaque fois, lorsque Csilla s’éloignait de son propre chef, Aedhan se retrouvait à la suivre, à la chercher. « Csilla. Peux-tu attendre un peu ? J’ai quelque chose d’intéressant ici. » Mais le chat ne lui répondait que d’un miaulement en désaccord, continuant d’avancer, voulant le convaincre de la suivre. « Qu’est-ce que tu veux dire par ne pas manquer le moment ? » Confusion certaine lorsqu’elle se faisait énigmatique, voulant l’entraîner là où elle considérait qu’il se devait d’être. Comme la guide qu’elle aimait devenir pour les âmes en peine, les esprits perdus, les existences à qui il manquait une pièce importante, sans même le réaliser. Follow me. Lui disait-elle. Ses grands yeux jaunes qui se voulaient certains. Alors, il soupirait. Une photo rapidement prise de son téléphone pour ne pas oublier la plante spéciale qu’il avait vue. Puis, il la rattrapait de quelques pas rapides. « Le bassin est de ce côté ? » Entre le hochement de tête et la question, l’intérêt à nouveau pour cet endroit qui les entourait. Il suivait, Aedhan, derrière les pas paresseux du chat. « Sais-tu déjà ce qui s’y cache ? » Lui demanda-t-il avec cette curiosité qui ne disparaissait jamais de ses pupilles. Échange de regard entre le rêveur et son rêve, avant que le sourire ne s’étire sur ses lèvres. « Bien sûr que tu sais. Tu aimes rester mystérieuse. » Les mains qu’il plongeait dans ses poches tout en avançant. À défaut d’avoir quelque chose à tenir entre ses bras. « Ah. Il semble déjà y avoir quelqu’un. On continue malgré tout ? » Moment d’arrêt un bref instant avant de continuer, car Csilla semblait décider à se rendre jusqu’au bassin sans détour, sans attente.


@Naos Leofferth 18.05.2023 Ketterdam outfit

Combien de temps ? Depuis quand es-tu niché entre les montages et la végétation, le regard perdu sur le starlight basin à attendre que le temps passe, à espérer que la colère et déception quittent le regard de tes parents adoptifs avant que tu ne retournes vers eux. Déception que tu ne supportes pas de voir alors que tu sais que tes actions - ou plutôt non actions - en sont la cause. Mercenaire incapable d’arracher le dernier souffle de ta cible lorsqu’il s’agit d’un être humain, alors que la bête ne demande que ça, elle te griffe de l’intérieur pour que tu te décides enfin à passer à l’acte. Ce qu’elle raffole, attend chaque mois. Et tu te demandes, des fois, s’il ne serait pas facile de la laisser sortir, prendre ta place pour terminer ce genre de mission. Après tout, tu ne t’en souviendrai peut-être même pas et il suffirait juste de nettoyer ce sang sur tes mains, ton visage. Solution de facilité et tes parents ne te regarderaient pas ainsi à chaque fois qu’ils sont obligés de terminer le travail à ta place. Mais rien que l’idée te terrifie, alors que l’autre jubile à l’intérieur, et tu resserres tes bras autour de tes jambes comme pour t’assurer qu’elles sont encore là, bien humaines.

Menton posé sur tes bras, le regard perdu sur le bassin, tu sens la fatigue t'envelopper progressivement, comme un avertissement sur ce qui t'attends si tu ne laisses pas le sommeil te gagner cette nuit. Tu tires sur la corde, encore et encore mais toujours conscient de tes limites, à ne pas vouloir revivre la noirceur de ton don. Bien plus enclin à se manifester à l'approche de la pleine lune. Mais la peur de ne pas savoir ce qui l'attend lorsque tu fermera les yeux t'empêche souvent de te laisser aller pleinement jusqu'à que tu n'ai plus le choix.

Sens en éveil, sa présence attire ton attention avant même qu'elle ne soit proche de toi. Visage qui se tourne dans sa direction et le sentiment de déjà vu qui te prends à encore. Cette voix te parvient avec tellement de facilité et tu sens ton corps te tendre sous une excitation que tu ne contrôles pas. Si familière. Tu te demanderai presque si tu n'es pas entrain de rêver. De la rêver comme tant de fois.

Félin au pelage noir et aux prunelles jaune qui s'approche de toi alors que tu es sur le point de te lever pour rechercher la source de cette voix. Et la bête grogne avec agressivité alors que t'approche ta main. Salut toi. Murmure à peine audible qui sort d'entre tes lèvres, comme si tu n'avais pas parlé depuis longtemps. Rien de surprenant, tu n'es pas quelqu'un de très bavard. Tu lui ressembles étrangement. A ton autre toi. Et quand bien même celui-ci manifeste son mécontentement, tes mains se perdent doucement dans le poil soyeux de l'animal.  C’est votre chat ? Tu n'as pas besoin de lever les yeux pour le remarquer. Tu l'as senti, entendu. Et ton cœur bat d'impatience de l'entendre. De confirmer que c'est bien lui que tu entends dans tes rêves.

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Continuer son chemin, car tel était ce qui semblait décidé. Csilla qui ne ralentissait pas l’allure, mais les pas n’étaient pas pressés, n’était pas rapides. Une démarche lente qui la menait jusqu’à ce bassin. Aedhan qui suivait dans ses traces, comme une habitude ancrée qui ne le dérangeait pas. S’il y avait bien quelque chose qui pouvait l’entrainer à l’autre bout du monde, c’était Csilla. Félin en qui il avait une confiance complète. Le rêve qui se montrait toujours de bon conseil, qui se montrait toujours attentionné. Il avait pu constater les miracles qui semblait se créait autour d’elle, lorsque ses yeux jaunâtres se posaient sur le monde, intention derrière son regard intelligent. Et Aedhan s’était découvert une curiosité de savoir ce qui allait se dérouler s’il restait dans ses parages. Inséparables, ils étaient rapidement devenus. Et l’animal aussi avait une grande confiance en son rêveur.

Les derniers pas le menèrent finalement jusqu’à l’étendue d’eau à l’image scintillante du ciel étoilé. Regard qui se perdait brièvement dans la beauté des lieux, impressionné, captivé. Lorsqu’il semblait se replonger en plein rêve. Souvenirs flous qui voulaient se former sous ses pupilles. Le chat noir qui continuait son chemin. Pas feutré pour s’approcher de l’inconnu qui avait été aperçu au loin. Et si elle se montrait habituellement avenante, quelque chose la fit ralentir le pas. Rêve qui gardait une distance en jaugeant celui qui faisait face. La voix qui s’élevait, la situation qui lui semblait étrange à Aedhan. L’écoute des mots. Qui portait la réflexion à comprendre ce qu’ils signifiaient. Le félin à qui ils s’adressaient et elle accepta la main qui glissait dans son pelage, Csilla. Aedhan s’approcha davantage. Les pas calmes en observant la situation d’un air curieux. Les yeux se posèrent sur le chat qui lui rendit son regard. Puis, la concentration portée à la question émise. « Ça l’est. Si on veut. Csilla n’appartient à personne vraiment, mais elle accepte de m’accompagner. » Miaulement léger pour approuver et les ronronnements alors qu’elle retournait vers le potionniste. Qu’elle se frottait contre ses jambes. Il se penchait pour la soulever, la tenir entre ses bras. Geste naturel, lorsqu’il l’avait répété des millions de fois.

Son regard se porta sur le garçon de suite. Et il laissa le silence s’étirer un instant. Le temps de l’observer. D’analyser ce qu’il avait sous les yeux avec une étrange impression de déjà-vu qui ne voulait pas le quitter. Comme s’il ne lui était pas complètement inconnu, mais il ne pouvait dire où il l’avait déjà vu. « C’est particulier cet endroit. J’en ai rêvé un jour et j’étais certain que c’était les méandres de mon inconscient qui avait construit une telle œuvre. Mais apparemment, c’est un endroit qui existe. Et sa beauté est assez fascinante, n’est-ce pas ? »  Aedhan était du genre réservé, moins porté à discuter avec ceux qui ne présentaient pas une utilité à ses yeux. Calculant la plupart de ses relations, opportunisme qu’il suivait quand le temps qui était pris pour connaître quelqu’un était du temps perdu dans ses recherches, dans les expériences qu’il voulait mener à bien. Vie sociale qui n’avait que peu d’intérêt. Que quelques personnes pour cultiver ses questionnements, pour échanger hypothèses et idées. Mais certaines surprises se devaient d’être acceptées. Et Csilla était souvent celle à le guider vers celles-ci. Aussi dès que quelque chose semblait dénoter, c’était la curiosité qui prenait le dessus, qui l’intriguait alors. Et devant ce garçon, quelque chose le poussait à converser, à le détailler, à comprendre ce qui lui donnait cette impression de pièce manquante.

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Tu sais que tu ne peux pas rester ici éternellement à attendre que la tempête passe. Qu’il faudra bien que tu te confrontes à ton impuissance d’être le parfait fils (adoptif) qu’ils aimeraient avoir. Et pourtant tu essayes. Tu fais tout ce que tu peux pour répondre à leurs demandes et missions. Tu fais tout pour que ce soit leurs bras qui t’entourent et non leur déception qui t’étouffent. Mais tu n’y arrives pas. Tuer un Homme te terrifie. La première fois est toujours la plus dure, ça ira mieux après. Qu’on te répète. Alors pourquoi tu n’y arrives pas ? Ton loup tue déjà lorsque la pleine lune se fait haute dans le ciel sombre de Zaun. Même si tu n’en as pas les souvenirs, les preuves sur tes mains, ton corps, sont multiples. Tu ne peux le nier. Tu es déjà un meurtrier. Doigts qui se resserrent sur le tissu de ton haut, à t’en griffer la peau cachée en dessous. Tu étouffes une plainte, tête rentrée dans tes bras de faire à nouveau ce constat.

C’est sa présence qui te fait te redresser, avant même qu’elle ne soit visible à tes yeux. Sa voix te parvient d’une facilité déconcertante, à t’en faire presque oublier ta peine. Cœur battant d’un coup plus fort par cette familiarité qui te prend. Tu l’as déjà entendu. Tu le sais. Elle revient tellement souvent dans tes songes. Dans ceux qui ne te font pas peur, ne te font pas crier. De ceux qui sont doux et dont tu voudrai te souvenir de plus de détails. De ceux qui envahissent ta chambre d’objets qui ne t’appartiennent pas. C’est debout que tu accueilles le premier arrivant qui trottine dans ta direction. Regard d’un jaune aussi perçant que ton autre toi. D’un noir tout aussi profond. A la différence que c’est un félin qui te fait face, à qui tu tends la main naturellement. Remarques que tu lui murmures sans que cela puisse avoir de sens pour quiconque. Pas qui se font plus proche jusqu’à venir à toi. Tu relèves la tête, plonge ton regard sur ce visage que tu ne connais pas. Sentiment de déjà-vu qui s’installe sans que tu ne comprennes. Tu l’écoutes avec attention alors que le chat se frotte à ses jambes avant de terminer dans ses bras. Ha… C’est un chat errant. Un peu comme toi au fond et le loup grogne de la comparaison.

Silence qui s’installe alors que vous vous observez mutuellement, comme si vous cherchiez des réponses à des questions que vous ne connaissez pas vous-même. C’est finalement lui qui entame la conversation, comme pour expliquer sa présence ici. Lieu particulier qu’il pensait avoir construit de ses propres songes. Vous parlez comme si vous étiez dreamer. Réflexion que tu sors à voix haute avant de te reculer légèrement en arrière pour regarder discrètement sa nuque. Triangles entremêlés qu’il semble porter fièrement. Ce que vous êtes… Et tes mains qui se portent d’eux-mêmes à ton col pour t’assurer que ce dernier ne découvre pas ta peau à ce même endroit. Vous devez être de Célestia. Prestance et propre sur lui-même. Ce n’est pas un de ceux qui vivent ici, au-delà des murs. Et tu te demandes ce qu’il fait ici, à Ketterdam, à la limite des émeutes qui embrasent Zaun. N’est-ce pas dangereux pour un jeune homme de la haute de se perdre ici ? Mais au lieu de le lui demander, tu fais taire ton questionnement. Par égoïsme. Tu ne veux pas qu’il parte. Pas alors que tu es certain que c’est sa voix que tu entends dans tes rêves. Et tu veux comprendre, Naos, pourquoi lui. J’aime cet endroit. Il est… apaisant ? J’ai l’impression d’être hors du temps. Et s’il faut que tu devienne bavard pour qu’il reste, pour que tu puisse analyser la situation jusqu’à comprendre, tu es prêt à le faire. Juste pour compléter ce puzzle que semble être ton don. Ta vie.


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Les mots partagés suite à sa réponse créèrent en lui un certain amusement. Et le petit rire quittait ses lèvres. Délicat, loin d’être mesquin, purement diverti par l’expression. Car ce n’était pas complètement faux de le voir ainsi pour Csilla, mais ce n’était pas tout à fait cela non plus. C’était un peu différent. Csilla n’errait jamais. Mais pour ceux qui ne savaient pas, le félin pouvait sembler sans artifice. Parmi les plus banales qui pouvaient exister. Et pourtant, derrière ce regard jaune, une intelligence brillante, une sagesse particulière. Impression de toujours se tenir un pas en arrière. Celle qui en savait plus qui n’y paraissait. « Csilla est un rêve. » Expliquait-il simplement, Aedhan. Sourire qui restait au coin des lèvres, comme s’il partageait un secret. Mais il ne le cachait pas souvent. Car il était fier du chat qui l’accompagnait, qui avait choisi de le gratifié de son attention, de sa bienveillance. Entité qu’il refusait de se voir éloigner. Caprice qu’il pouvait faire pour l’apporter partout. Ce rêve dont il adorait l’existence. « Elle prenait le temps de me guider dans les songes. Elle est pleine de surprise. Et elle semble intéressée par votre présence. »

Ça lui faisait toujours un peu drôle de déambuler de façon incognito — plus ou moins — à Ketterdam. Car il avait l’habitude d’être reconnu dans son coin de Célestia, et lorsqu’il traversait les couloirs de l’académie. Sans parler de popularité grandissante ou de célébrité. Plutôt des rumeurs et murmures. Sur ses recherches ou sur sa famille. Savoir qui était ses grands-parents et son intérêt pour la science magique qui frôlaient parfois la folie, affirmaient certains. De par son don aussi, habileté qu’il avait, rêveur doué, brillant. Des éléments qui le complétaient, qui faisaient de lui ce qu’il était. Mais il avait conscience qu’ici, dans les bas quartiers, on ne le connaissait pas. Et son apparence laissait souvent deviner qu’il n’était pas de l’endroit. Présentable, soigné. Sa garde-robe trahissant son mode de vie aisé et la marque de son don qui décorait fièrement sa nuque, qu’il ne cachait jamais aux regards. Célestia, lieu qui l’avait vu grandir, auquel il était habitué. Dans lequel il avait toujours évolué. Qui différait des dangers des bas-quartiers. Et s’il ne se souciait pas des mascarades, qu’il les évitait, qu’il les ignorait, il n’en était pas moins conscient de ce monde dans lequel il vivait. Enfant intelligent, Aedhan. Mais il n’aimait pas y prendre part. Au jeu des apparences et des mots. Politique et jeu de pouvoir. Perte de temps pour celui qui avait des intentions bien précises. Sa vie entière qu’il consacrait à des recherches qui pourraient peut-être tout changer un jour. Il l’espérait. Raison pour laquelle si les événements étaient bouleversants, il ne leur permettrait pas de l’arrêter dans sa quête de savoir. « Je le suis, en effet. » Répondit-il simplement pour affirmer les dires. Même si cela n’était peut-être pas nécessaire. « Vous avez rencontré d’autres rêveurs ? Vous semblez vous y connaitre un peu. » Curiosité qui l’accompagnait, besoin de comprendre ce qu’il savait sur ce groupe auquel Aedhan appartenait. Sur ceux dont le sommeil pouvait s’avérer autant merveilleux que dangereux.

Conversation qui tournait maintenant vers ce mystérieux compagnon. Qui lui expliquait sa raison d’être ici, après qu’Aedhan ait mentionné la sienne. Et le jeune célestien hochait la tête. Compréhension partagée, affirmation avec les propos même si c’était la première fois pour lui de se trouver devant ce bassin. « Une impression hors du temps. Je ne pourrai contredire. Ce qu’offre à la vue le paysage est d’une sublime étrangeté, tout en gardant une grande sérénité. L’étude à portée de main pour qui s’intéresse à la végétation de l’endroit. » Csilla levait le regard vers lui, et lentement, il la posa au sol, pour la laisser s’avancer de nouveau vers le garçon. Son attention à lui qui s’attardait sur les alentours du bassin, sur la poussière d’étoiles qui y reposait. Son carnet qu’il tenait toujours avait les débuts de ses observations.

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Son rire te surprend et tu te demandes un instant si tu n’as pas dit une bêtise en définissant le chat, désormais dans ses bras, de chat errant. Alors, tu fronces les sourcils et plonge ton regard dans le sien dans l’espoir de trouver la réponse qui te parviendra directement du propriétaire. Tu clignes des yeux à plusieurs reprises en comprenant ce qui vient de t’être révélé et c’est dans le regard jaune que tu plonges désormais, lèvres entrouvertes par la surprise et… l’admiration surement. Les explications te parviennent avec douceur et tu secoues légèrement la tête, sans lâcher le félin des yeux, pour indiquer que tu comprends. Et peut-être, Naos, que tu l’envies même un peu d’être capable de ramener un rêve vivant et durable dans la réalité. Parce que toi tu en serai incapable. Les seuls êtres vivants que tu as su faire revenir provenaient de tes nightwashs et le souvenir de ces derniers t’angoisse encore. A t’empêcher de dormir alors que c’est pourtant la solution pour ne pas y retomber. Cercles vicieux dont tu as du mal à t’extraire.

Vous devez savoir maîtriser votre don. Pour ramener à la vie un de vos rêves. Sa façon de parler, son rêve vivant - Csilla - te prouvent qu’il s’agit d’un dreamer. Il te suffit de te reculer légèrement pour apercevoir les triangles entrelacés sur sa nuque. Et il le porte fièrement, contrairement à toi qui continue à le cacher tant bien que mal sous tes vêtements, depuis que les mèches de tes cheveux ne sont plus assez longues pour cacher ton tatouage. Don que tu caches aux yeux de beaucoup pour ne pas croiser les pacifieurs sur ta route. Non, pas que je sache. Je trouve ça juste… intéressant. Et tu ne peux t’empêcher de baisser la tête, Naos, sous ce demi mensonge. C’est parce que tu es comme lui que tu t’y connais un peu. Mais tu refuses de le dévoiler, comme on te l’a si souvent répété. Tu ne peux faire confiance à personne ici. C’est ce que disent les Leofferth depuis qu’ils t’ont recueillis. Raison pour laquelle tu es aussi seul ici. Parce que sans confiance, il n’y a pas d’amis.

D’ordinaire peu bavard, tu te retrouves à faire la conversation avec un inconnu, poussé par ce besoin de savoir pourquoi cette voix, la sienne, t’es si familière. Pourquoi c’est elle que entends dans certains de tes rêves. Tu n’as pas envie qu’il parte, quand bien même cela peut-être dangereux pour lui d’être ici, aux limites de Zaun ou les émeutes grondent. Alors, à ton tour, tu expliques la raison de ta venue, le sentiment que te procure cet endroit. Il t’apaise tout simplement. Te donne la sensation d’être loin de tout ce qui se passe à Vélaris. Loin de ta mémoire défaillante et de la bête qui cohabite avec toi.
Vous vous intéressez à la végétation ? Peut-être que c’était cela qui expliquait sa présence si loin de Célestia. Ton regard sombre glisse sur le chat à nouveau au sol. Ce dernier s’approche de toi et sans même t’en rendre compte sur l’instant, tu es déjà agenouillé devant lui, le dos de la main présentée à son museau. Cet endroit me surprend simplement, alors qu’il se trouve au-delà des murs. tu rajoutes alors que ton attention est ailleurs. A questionner le félin du regard pour savoir s’il accepte de venir dans tes bras. Vous n’avez pas peur ? Tu finis tout de même par le demander.


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