Demande à laquelle tu ne pensais pas recevoir de réponse favorable, d'un Kaïs dans un mood visiblement étrange, sensation tenace que quelque chose ne va pas, émotions sombres filtrant à travers chacun de ses messages et ce b e s o i n de plus en plus virulent de vouloir le voir, de passer du temps avec lui, envies qui ne te lâchent pas, rongent lentement les abords de ta sanité, menacent de te rendre complètement fou. parce qu'il ne quitte pas tes pensées Kaïs. jamais. Celestien ayant réussi à se frayer un chemin jusqu'à ton esprit et le f l é a u qui en profite pour s'y accrocher, refus net et précis de lâcher, d'abandonner. fébrilité étrange à l'idée de ne pas pouvoir le voir et finalement, la proposition : should i come ? puis la réponse, plaisante, e x c i t a n t e. parce que tu sais Miyu. comment la soirée risque de se terminer, à quel point le côté lubrique et obsessionnel du daemonis risque de pousser le vice, jusqu'au bout des limites.

voyage jusqu'à la haute ville (dévastée) ayant pris un peu plus de temps que prévu, c'est légèrement ren retard que tu déboules dans l'immense propriété ; au volant de cette voiture légèrement passée, juste assez vieille pour passer inaperçue à Ketterdam, mais pas assez datée pour faire t a c h e à Midrias, origines Sage qu'il te faut honorer ; mais tu n'es pas impressionné pas la grandeur de la maison ou de son jardin Miyu. non. ce qui te rend fébrile, c'est cet endroit, cette situation. as tu réellement proposée à l'un de tes a m a n t de venir passer la soirée chez lui ? et à Celestia qui plus est. Celestia qui n'est plus que l'ombre d'elle même, de part en part abimée et la baie ayant de justesse échappé au traitement réservé à la haute société, Consil réduit en p o u s s i è r e s par les (trop nombreuses) explosions, révolutionnaires toujours à l'affût, prêts à recommencer.

sombre bolide garé dans l'allée et voilà que tu t'en extirpes rapidement Miyu, un petit paquet à la main, pour aller sonner à la porte, la poitrine étrangement sérrée, l'endocarde légèrement a f f o l é. réalité étrange que la tienne, situation à laquelle tu ne te serais jamais attendu, gamin Sage presque fébrile devant la porte d'entrée, les pensées légèrement en vrac : tu avais vraiment envie de le voir Kaïs. bien plus que tu n'osera jamais l'avouer, bien plus que tes mots ne seront capable de le dire. ( i missed him so much... ) et tu ne comprends pas vraiment Miyu. pourquoi il t' o b s c è d e autant, pourquoi tu penses si souvent à lui et surtout, pourquoi tu saisis la moindre occasion pour le voir, te créant à chaque fois une ouverture, voire même, une excuse. doigt écrasé sur la sonnette et l'attente qui débute, les doutes qui recommencent à se construire dans ton esprit ; ( do i really have the right to be here ? ) légitimité difficile à assumer, de celle d'un enfant ayant si mal grandi, gosse Sage ne sachant plus vraiment quelle est sa place, ce qu'il fait ici. puis finalement, la porte qui s'ouvre sur un Kaïs visiblement h e u r e u x de te voir et le cœur qui lâche, se met à battre la chamade après avoir manqués deux ou trois battements, arythmie à laquelle tu n'es pas habitué, te fait cligner des paupières, presque balbutier. «hi... i'm finally here... » sourire timide, hésitation qui ne passera pas inaperçue et dans l'instant, la boite que tu lui tend. « i brought you these, hope you like them... ? »

sourire qui s'étend, illumine le visage malgré l' h é s i t a t i o n, quand l'instinct voudrait te pousser dans ses bras, que tes lèvres voudraient s'aimanter aux siennes et que ta confiance en toi se fait la malle, disparaissant derrière un regard presque surpris, ahurit. « why are you so handsome ? » ça Miyu, ça vient de t'échapper, pensée lâchée à voix haute sans même t'en rendre compte, ni même pouvoir la retenir. ( but he was always beautiful... )

Coeur bravado qui s'entête à galoper furieusement, cavalcade ingérable dans ta poitrine à la simple vue son son sourire, de ses perles d'or qui s'illuminent à l'instant où vos regards se croisent. « didn't lost myself, just many roads  are closed... » pensait il réellement que tu puisses te perdre ? sourire en réponse en sien alors que tu prends encore la plaisanterie au premier degré, gamin à la peine socialement qui néanmoins se laisse guidé, pénètre dans l'entrée de l'immense maison (mais bien moins imposante que le manoir dans lequel tu as grandi) tout en laissant ton regard voguer çà et là avant de lui revenir, toujours. « j'ai dû faire au moins quatre détours. la moitié des routes sont bloquées et je te parle même pas des contrôles dès qu'on s'approche d'un peu trop près du Concil... » tour détruite, réduite à néant et pourtant, les autorités qui continuent se s é v i r, ne semblent pas décidées à se laisser faire. paquet tendu qu'il finir par prendre Kaïs, dont la curiosité semble sans bornes, à t'en arracher un nouveau sourire, un petit rire. de ceux que l'on entend jamais, éclat c h r i s t a l i n dans l'atmosphère et les doigts qui s'effleurent lorsque la boite disparaît de tes mains, termine entre les siennes. « du chocolat... » addiction étrange que celle-ci, gourmandise infinie que tu n'essaie même plus de cacher, obsession parmi tant d'autres. « ils viennent d'un petit chocolatier de Ketterdam et je t'assure qu'ils sont aussi bons que ceux d'ici... »

pensées sauvages qui s'échappent dans tous les sens, il provoque le chaos sans le vouloir Kaïs. parce qu'il est trop beau pour être vrai, parce que tu ne sais pas si tu as réellement le droit d'être là ; parce que tu ne sera jamais assez. daemonis qui s'épanche et s'éparpille dans tous les sens avant que la question ne fuse, t'arrête sur le champ. are you on drugs ? prunelles bicolores qui le fixent un instant sans réellement comprendre avant que l'idée ne fasse son chemin, ne finisse par te parvenir. Kaïs sait. il sait que tu te fais du mal. que tu te drogues. que ta vie est un merdier pas possible. « n-no ! i'm not ! » exclamations qui fusent alors que les paupières papillonnent, gosse presque pris sur le fait, la main dans le sac. « j'ai rien pris... cette fois... » et tu ne nie pas totalement Miyu, le fait que tu craques souvent, que tu fini toujours par t'éclater la gueule à grands coups de cachets, de substances en tous genre. « i am ? handsome... » assurance inexistante et pourtant, le sourire qui laisse penser le contraire alors que tu le suit sans broncher, le cœur battant, les mains moites. il te rend nerveux Kaïs, comme jamais personne avant lui. d é s i r s en masse qui s'accumulent dans ton esprit et c'est à peine si tu l'entends parler du poulet Miyu, lutte acharnée pour apaiser les pensées, les reléguer à l'état de simple bourdonnement derrière les mélodies, le chant qui recommence à s'élever dans ta tête. « faim ? hm je sais pas trop ? enfin tout dépend de quoi j'ai faim non ? » et à nouveau, le rire qui s'échappe alors que ta main vient frotter l'arrière de ton crâne tout en l'observant littéralement se vautrer sur le canapé, nid douillet qui semble l'accueillir jours et nuits depuis quelques temps déjà, à en juger les nombreux plaids qui le recouvrent, les oreillers qui y trônent.

t'as pris tes affaires pour dormir ? yeux ronds comme des billes et la réalisation qui te tombe dessus ; de ce gamin tête en l'air si pressé de le retrouver, qu'il en a carrément o u b l i é de se préparer un sac, un change. « non ? je... j'y ai... pas pensé ? » les doigts qui commencent à triturer les manches de ta veste, gêne presque ingérable jusqu'à ce qu'il te tende la Kaïs, invitation claire qui fait battre ton cœur un peu plus fort encore dans ta poitrine, h é s i t a t i o n à peine marquée et les doigts qui se referment sur les siens, mains saisie dans l'instant. et la seconde qui suit, le corps qui bascule sur le sien, embardée violente dans ta poitrine et les joues qui rougissent, les bras qui t'empêchent de totalement l'écraser, te rattrapent au dernier moment. « je suis pas... » tu ne voulais pas me mordre ? les mots qui se meurent dans ta gorge, les iris aux éclats azurés qui plongent dans les siens, le sondent quelques secondes. il est si proche Kaïs, qu'il te suffirait de légèrement te pencher pour l'embrasser, laisser vos lèvres s'aimanter, ne plus se lâcher. « j'ai... je... » et au fond de tes yeux, l' i n v i t a t i o n. l'envie. frisson dévale l'échine et soudainement, la cession. nymphes rosée rejoignant subitement leurs jumelles dans un baiser-besoin, fusion interne totalement incontrôlable et les doigts qui se raccrochent à lui, serrent furieusement son hoodie. ( si bon... putain c'est si bon... ) et tu n'as jamais ressenti ça avant Miyu. un tel plaisir à embrasser quelqu'un, être simplement dans ses bras. sensation étrange du besoin enfin c o m b l é, monstre un instant apaisé, calmé. « i love... kissing you... »