trusting yourself is the only thing left to do


colère violente, émotions tempête et la voix de Yukio qui s'élève dans la maison, tonne comme jamais encore et l'enfant qui se recroqueville dans son coin, tente de ne pas se laisser atteindre alors que le prénom crié du bas des escaliers te file la chair de poule ; mais que s'est-il passé ?. tu n'en sais rien Sawan. tu ne sais pas et tu ne veux pas savoir, gamin douceur jusqu'alors penché sur ses c r é a t i o n s, gosse timide qui s'est éclipsé à peine le ton monté et les disputes qui te mettent mal à l'aise, allant parfois même jusqu'à te faire pleurer, à t'en faire bien souvent, littéralement paniquer. et c'est pour ça Sawan, que tu as fuis. carcasse évaporée dans les ombres, la peur au ventre, impression terrible que bientôt, c'est sur tout que les foudres des dragons s'abattront. et ça fait p e u r Sawan. beaucoup plus peur que de sortir de la maison, bien plus effrayant que de te retrouver seul dans ce quartier inconnu, seul et perdu.

parce qu'à fuir sans te retourner, c'est ici que tu viens t' é c h o u e r, au beau milieu de ce bois dont tu n'as jamais entendu parler, le regard hagard et le souffle erratique d'avoir à la fois couru et parcourut autant de distance sous ta forme d'ombre. tu ne sais pas où tu es Sawan, ni même comment tu as bien pu arriver jusqu'ici, quel chemin tu as suivit. t e r r e u r au fond des yeux alors que tu marches sans but tout en regardant partout autour de toi, les mains moities, l'endocarde en proie à cette chamade affolée, panique bien ancrée au fond de ta poitrine ; toi qui ne peux pas crier, toi qui ne peux pas appeler à l'aide.

voix désespérément éteinte et le dos qui heurte un premier rêve figé, puis un deuxième et enfin un troisième, t e r r e u r incontrôlable. et certainement aurais tu hurlé si tu avais pu le faire Swan, si ta voix ne s'était pas définitivement éteinte de nombreuses années auparavant, sans jamais parvenir à renaître de ses cendres, venir chantonner pour apaiser les cœurs effrayés, endeuillés, de tes camarades d'infortune. alors tu t'es roulé en boule Sawan, les bras entourant tes genoux, le dos contre un arbre et le visage enfoui contre tes mains, à retenir tes larmes, tant bien que mal. pitié, pitié, que quelqu'un vienne me chercher...

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Monde extérieur rempli de curiosité. Érudition qui le portait davantage à s’enfermer dans une bibliothèque, dans un atelier. Connaissances acquises par les mots, par les théories. Histoires lues et entendues. La suite des découvertes s’en trouvait cependant à l’extérieur. Visions différentes, surface simple des récits. Un monde qui s’ouvrait sur les possibilités ensuite. Comprendre et expérimenter de ses propres sens. Aedhan dont l’exploration en communion avec sa curiosité avide le poussait bien loin de sa sécurité célestienne. Conscience du danger qu’il lui échappait parfois lorsque l’intérêt d’en apprendre davantage se présentait à lui. Certains lieux qui l’intriguaient, qui soulevaient des questionnements chez lui. Le bois des rêveurs était l’un de ceux-ci. Renfermant rêves et cauchemars. Créatures magiques et flores à découvrir. Toujours dans le but d’améliorer ses recherches.

Les sentiers qu’il suivait. Les pierres d’entités oubliées de rêve d’antan. Arbres centenaires qui composaient la forêt dense par endroit. Aedhan qui y déambulait. Curieux, intéressé. Attentif à ce qui se trouvait autour de lui. S’arrêtant régulièrement pour observer, pour analyser. Cahier entre les bras, notes gribouillées. Csilla avançait paresseusement près de lui. La nonchalance de l’animal qui surveillait leurs arrières. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse un peu trop loin entre les arbres, avec une intention en tête. Aedhan concentré, qui ne le remarqua pas tout de suite.

Félin agile qui savait se faufiler, se déplacer. Tout en finesse et en grâce. Le chat au pelage nuit qui parcourait les rêves comme la réalité, s’éloignait entre les arbres. Confiant. Pas feutré sur le sol de feuilles jusqu’à trouver la silhouette recherchée, celle qui avait attiré son attention. Garçon des ombres laissé à lui-même. Csilla qui avait entendu son désespoir, l’avait ressenti. L’animal s’était approché calmement, sans presse, pour s’asseoir face à lui sans un bruit. Puis, le miaulement tout en douceur. Qui se voulait caresse, qui se voulait assurance. La patte se posait contre le genou. Pour attirer l’attention. Geste qui se voulait réconfortant. Ce regard intelligent et animé qui voulait croiser celui du garçon perdu.

« Csilla ? » La voix s’élevait dans le silence. Aedhan qui en tournant le regard l’avait perdu de vue. Et toujours, son premier réflexe était de la retrouver. Sous l’appel, le chat tournait la tête. Nouveau miaulement pour indiquer sa présence cachée derrière le large tronc, pour accueillir le rêveur qui s’approchait. « Did you find something ? » La question énoncée alors qu’il voulait contourner l’arbre, retrouver le félin qui l’attendait patiemment. Son regard qui cherchait la forme sombre, les yeux jaunes. Sa main qui accrochait l’écorce avant qu’il ne s’arrête brusquement. Remarquant soudainement celui qui était recroquevillé derrière l’arbre. « Apparently, you did. » Son attention curieuse se portait maintenant sur Csilla. Échange de regards entre les deux. Pupilles félines d’une neutralité dont il était plus qu’habitué, mais il savait reconnaitre cette lueur lorsqu’elle attendait quelque chose. Lorsqu’elle cherchait à le convaincre. What do you want me to do ? Le presque soupir sur ses lèvres, car il avait conscience de la demande silencieuse. Csilla qui ne bougeait pas. Guide pour les égarés, le félin qui était attiré par les pleurs, par les supplices. Qui cherchait à raccompagner vers la lumière. Aedhan était celui qu’elle accompagnait, qu’elle avait choisi, mais dès qu’elle découvrait une âme en besoin, elle voulait s’y présenter. Le rêveur s’accroupit à son tour, pour observer le garçon un moment. « Are you lost ? » Parce que c’était toujours dans ces cas-là que Csilla s’en trouvait persistante. Lorsque la route devenait brouillon, lorsque la peur empêchait d’avancer.

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larmes en cascades le long de tes joues, tu n'as pas réussi Sawan. à te retenir de pleurer, à t'empêcher de craquer. parce que la peur est plus forte que le reste et que l' a n g o i s s e qui parcoure ton corps tout entier t'empêche de bouger, de réfléchir correctement, de gérer la situation autrement qu'en fondant en larmes. et dans la panique face à la colère soudaine de Yukio, tu n'as pas pensé à prendre ton téléphone Sawan, enfant vampire coupé du monde, de tout ce qu'il connait, loin de cette maison chaleureuse que tu apprends encore à connaître, Ketterdam un peu plus c h a l e u r e u s e que Zaun pouvait l'être et pourtant... sanglots silencieux et le corps qui commence à se balancer d'avant en arrière, geste instinctif pour essayer de te calmer, d'apaiser la panique pure qui nourrit toujours tes veines, fait pulser ton cœur à une vitesse douloureusement inhumaine.

et soudainement, un bruit de pas feutré, un miaulement, une petite patte tendre sur ta jambe et la tête qui se relève pour tomber nez à nez avec un chat domestique au regard d'une douceur sans pareil, assit là, devant toi, comme s'il essayait de te dire quelque chose. la main qui se tend t i m i d e m e n t pour effleurer son nez, laisser tes doigts courir un instant sur sa tête avant que les bruit de pas alentour et la voix inconnue ne te fasse frémir de peur et disparaître à nouveau dans les ombres, créature à jamais traumatisée par l'inconnu, peu désireuse de se faire attraper et à nouveau, maltraiter. mais tu n'as plus la force de rester caché et de t'enfuir Sawan. et lorsque l'animal tourne la tête avec douceur pour regarder le nouvel arrivant, ce n'est pas la peur qui prend le dessus. carcasse réapparue sans même que tu ne t'en rende réellement compte, tes prunelles galaxies plongées dans les siennes, c'est sa b e a u t é qui vient te frapper en premier : la finesse de ses trais, la douceur de son regard, la pureté de sa peau sans aucune marque, aucun signe de manque quel qu'il soit. endocarde affolé qui en vient à manquer quelques battement, et la poitrine qui se resserre d'un coup avant de tout relâcher, te laissant là, hébété, à le fixer de tes grands yeux violets, sans savoir quoi faire et surtout, comment lui répondre.

are you lost ? et il demande l'inconnu ; le regard rivé dans le tien, sans doute p e r s u a d é que tu pourra lui répondre, l'aiguiller dans la difficile tâche qui lui incombe dorénavant : te ramener chez toi. instant de réflexion et les yeux qui voguent rapidement de tes mains à lui, de lui à tes mains et ce, jusqu'à ce que tu te mettes à signer, assez lentement pour qu'il comprenne quelques brides, parvienne à décoder ce que tu essaie de lui dire. « où est ce qu'on est ? » regard qui ne lâche pas le garçon à tes côtés, sans doute pas plus âgé que toi, espoir un peu vain qu'il puisse te sortir de là et au minimum, te ramener jusqu'à Decetia Boulevard. « je ne sais plus comment je suis arrivé ici... » et au fond de tes grands yeux suppliants et replis de larmes, un appel : s'il te plais, aide moi...

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Retrouver Csilla derrière le large tronc, se demandant ce qu’elle était venue y chercher. Le chat qui s’était installé tranquillement, qui patientait tout en offrant son réconfort au garçon perdu. Aedhan qui se penchait alors à ses côtés. Son regard se plongeait dans les pupilles si particulières du garçon. Comme attiré par ce qu’il y décelait. Un moment intrigué, silence qui s’étirait alors qu’il l’observait. Douceur qui émanait de lui, fragilité qui demandait attention, qui se voulait délicatesse. Et Aedhan garda son attention sur lui, à le détailler avec curiosité. Déjà, le souhait de Csilla de le guider faisait en sorte qu’il se questionnait sur lui. Puis, cette aura qu’il dégageait l’empêchait étrangement de l’ignorer, celui qui devenait soudainement source de sa curiosité. Et la timidité à laquelle il n’accordait pas d’importance. Les réserves, dont il faisait preuve habituellement, étaient balayées sous le coup de l’intrigue qu’il lui portait maintenant. Accroupi devant lui, la joue reposant contre une main, à le détailler, à attendre.

Suivant le regard qui alla jusqu’à ses mains, cherchant à voir s’il tenait quelque chose. Attendant patiemment qu’il accepte de lui répondre. Enfant toujours posé, qui avait appris que tout vient à point à qui sait attendre. Mais il ne se doutait pas un seul instant, Aedhan, que la voix était enfouie, éteinte. Qu’il ne l’entendrait pas, qu’il ne le comprendrait pas. Les mains qui se levaient alors, signes lents qui lui étaient partagés. L’étonnement l’attrapa d’abord. Moment durant lequel il leva ses pupilles curieuses sur son visage à lui. Il y vit un mélange entre l’espoir et le désespoir. De ne pas réussir à communiquer avec lui, d’être abandonné ici. C’était l’incertitude que ressentait le potionniste. Et l’incompréhension qui glissait dans son regard alors qu’il tentait de faire sens des symboles. La surprise sur le coup, l’analyse s’en trouvait retarder. Mais il se concentra ensuite. Vif d’esprit, intelligence sur laquelle il se rabattait bien souvent. À ne jamais laisser tomber. « Can you repeat? I may need a moment, but I’ll try to understand. » Regard perspicace de celui qui avait l’habitude de déchiffrer ce qu’il ne pouvait comprendre aisément. Les signes qui se répétaient devant ses yeux, et il réfléchissait. Il cherchait le sens, la logique. « Here? Do you mean where we are? » Confiance qu’il retrouvait peu à peu alors qu’il pensait réussir à saisir quelques bribes. « We are in Dreamer’s wood. It’s a particular place. There are not that many people around, but Csilla found you. » La tête qui se tournait vers le félin, qui le gratifiait d’un regard doux. Le chat qui s’approchait pour glisser entre leurs jambes, se laisser prendre par le dreamer qui serra le petit corps contre lui, sentant les ronronnements contre son torse. Puis, Csilla tendit de nouveau la patte vers l’inconnu. Agrémentant les mots qu’Aedhan lui partageait. « You are not alone anymore. We won’t leave you here. Promise. » Car il avait bien vu la détresse dans son regard et la demande silencieuse de ne pas être oublié au milieu de cette forêt. Seul, sans trouver le chemin du retour. Un petit sourire qui perçait sur ses lèvres. Qui se voulait assurance et confiance. Il n’avait pas l’intention de le laisser ici maintenant qu’ils l’avaient trouvé. Pas alors que tout criait son désarroi et son égarement.

En cherchant à bien voir les signes, à ne rien manquer, à le comprendre, Aedhan réalisa s’être rapproché. Un peu plus que ce dont il avait l’habitude. Et la proximité était parfois étrange pour lui, car il avait l’habitude de ne pas être entouré, de tenir à distance ceux qu’il ne connaissait pas. Alors, il pensa à se reculer d’un pas. Pour ne pas le déstabiliser et se déstabiliser lui-même. Mais il avait eu le temps d’observer son visage, de voir sur ses joues les larmes sèches. Petit silence qui s’allongeait entre eux, mais rapidement, il ne put s’empêcher d'en faire le constat et de poser une question. « You cried. Are you better now? » Et comment pouvait-il lui demander son nom ? Toujours curieux sur celui qui se trouvait devant lui, celui que Csilla avait trouvé et qu’il devait maintenant aider.

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il ne te comprend pas. langage que seuls tes compagnons d'infortune sont capable de comprendre, enfants Zaunards qui ont appris à te déchiffrer et les nombreuses connaissances par delà les cabanes effondrées qui ont du faire de même. voix éteinte qui ne reviendra pas et l'impression dérangeante de ne pas être compris, inconnu accroupi face à toi qui peine à faire les liens, prunelles suivant tes mains sans réellement parvenir à d é c h i f f r e r jusqu'à ce qu'enfin, les liens se fassent. alors tu te répètes Sawan, réalisant à nouveau les exacts même gestes qu'avant tout en y incluant les indices nécessaires à une compréhension plus simple intelligence voisine qui fera certainement le reste, enfant célestien transpirant l'originalité, la singularité. here ? do you mean where we are ? question qui illumine soudainement tes trais et les iris violines qui se mettent à briller d'espoir, celui d'enfin quitte se statut de gosse perdu ayant fuit son foyer, maison dans laquelle la c o l è r e s'est soudainement mise à tonner, effrayante.

et petit à petit, l'envie, terriblement entêtante, d'aller retrouver Nino qui se fait sentir, celle d'aller s'enfermer dans sa chambre à attendre que le tonnerre passe, là, lové dans les draps de ton ainé. ( alors pourquoi n'as tu pas fait ça dès le départ Sawan ? ) oui, pourquoi ? parce que tout est si compliqué en ce moment. parce que les changements sont effrayants, parce que tu as peur, parce que tu n'étais pas d'accord. mouvement affirmatif de la tête pour répondre à l'inconnu et les lèvres qui forment un « yes ! » silencieux alors que l'explication tombe dans la seconde, éclaire ton chemin, le rend un peu moins effrayant. parce que tu n'es pas aussi loin que tu le pensais Sawan. sourire qui ne s'esquisse cependant pas, b l o c a g e réel face à l'inconnu environnant, bruit effrayants un peu partout autour de vous et finalement, la voix du garçon face à toi sur laquelle tu dois te concentrer pour écarter la panique, retrouver un semblant de calme.

chat dans ses bras qui ronronne en tendant la patte dans ta direction, Csilla au regard perçant et a p a i s a n t, animal à la compassion surprenante dont tu effleure doucement le pelage, geste lent et mesuré, emprunt d'une hésitation criarde. you are not alone anymore. we won't leave you here. promise. endocarde affolé et à nouveau, les yeux qui remontent jusqu'à ceux du garçon à la beauté étrangement parfaite, esprit aux abois qui cherche une façon plus simple de communiquer, regard perdu sur ses quelques effets personnel et ce carnet qui attire le regard, te donne une idée. doigt pointé vers l'objet et les signes qui s'enchaînent pour lui faire c o m p r e n d r e ce que tu veux, écriture qui facilitera grandement l'échange, lui permettra de ne pas avoir à déchiffrer autre chose que ton écriture hésitante, tremblante. you cried. are you better now ? frisson dévale l'échine lorsque tu te rends compte de la proximité, le visage qui se relève vers le sien et l'arrière du crâne qui heurte lourdement le tronc derrière toi à l'instant ou tu essaye de te reculer, fuir la proximité sans réellement y parvenir, épuisement général, carcasse bloquée par cet arbre imposant. « don't... look at me like that... » rougeur sur les joues, h o n t e légère d'avoir été percé à jour, larmes traîtresses enfin taries, pour te laisser finalement réfléchir à la situation, aussi cocace et stupide soit elle alors que tu attends simplement, les mains tendue, qu'il accepte de te prêter le carnet, son stylo.