►〣————•————————— 4:19

CHRONOLOGIE - avant ses 10 ans

^{Naos ne se souvient pas de cette période de sa vie}

2004 - Naissance des jumeaux à Célestia. Naos est récupéré par son père qui l’emmène vivre à Ketterdam. A partir de ce jour, il n’aura plus aucun contact avec son frère.

2007 - Il rencontre pour la première fois sa mère. De cette rencontre, aucun lien ne semble se tisser. Il ne la reverra que très peu par la suite.

2008-2010 - Son don commence à se manifester et ce sont principalement de rêves dont ses nuits sont peuplées. Naos aime dormir et découvrir au réveil les objets qu’il a ramené de ses rêves. De son côté, son père fait tout pour cacher son don aux autorités, laissant ses cheveux pousser pour camoufler sa marque.

2011 - Son père fait appel à un dreamer qu’il connaît depuis très longtemps et en qui il voue une confiance absolue pour apprendre à Naos à maîtriser son don.

2014 - En pleine nuit, son père le réveille brutalement et l’oblige à fuir le domicile. Déboussolé, Naos a à peine le temps d’entendre des bruits autour de leur maison et des ombres s’y faufiler, avant de s’enfuir. Son père ne le suivra jamais, abattu par des mercenaires quelques minutes plus tard. Dans sa course, Naos ne se rend pas compte qu’il se dirige tout droit dans la gueule du loup. La famille Leofferth le retrouvera quelques instants plus tard, gisant dans son sang, le flanc griffé de toute part et une blessure à la tête.

— the day you were born
Qui suis-je… Tu t’appelles Naos, petit. Rita et moi t’avons trouvé blessé non loin d’ici. Doigt qui pointe en direction de ton cou où pend d’une fine chaîne en or un pendentif sur lequel un prénom est gravé. Le tiens. Où suis-je … Tu es chez nous, en sécurité. On a pas réussi à retrouver ta famille. Tu te souviens de quelque chose ? Et ton regard qui se perd sur les murs de cette chambre que tu ne connais pas. C’est bien ça le problème, tu ne connais rien, ne te souviens de rien. Même ton prénom te semble étranger. Tu ne sais pas qui tu es, où tu es et qui sont ces gens devant toi. Mais tu te raccroches à leurs regards bienveillants et leurs paroles. Pourquoi mentiraient ils à un enfant ? Aucun mot ne sort de ta bouche, seule ta tête bouge de haut en bas, de gauche à droite. Les informations qui s’enchaînent les unes après les autres te donnent la migraine et tes poings d’enfants se serrent sur la couverture. Tu retiens les informations les plus importantes, ton âge, ton don - sans comprendre tout de suite ce que cela engendre  - que ta famille a dû t’abandonner et qu’à partir d’aujourd’hui c’est chez eux que tu vivras : la famille Leofferth. Ca devrait suffire pour aujourd’hui. On va bien s’occuper de toi Naos. Mais du bout des doigts, tu attrapes son bras avant qu’il ne s’en aille. Ton regard d’enfant rencontre le sien surpris et tu finis par lui montrer ton flanc, sans même le toucher. Ha… pour ça, je t’expliquerai une autre fois. Repose toi.

— The first time…
Tu tombes à terre sous le choc que la douleur te procure. Elle s’infiltre de toute part, n’épargnant pas la moindre partie de ton corps. Comme si ta peau se déchirait, tes os s’allongeaient. Les cris s’échappent sans même que tu n’en prenne réellement conscience, l’esprit embrumé par la douleur. Tu souffres seul dans ce sous-sol qui sera marqué par les marques de tes griffes au fur et à mesure des mois - années -. C’est pour te protéger. Mots auxquels tu te raccroches pour ne pas te jeter sur cette porte qui te sépare de ta “famille”. Eux aussi doivent être apeurés, non ? Alors tu te traînes dans un coin et tente d’étouffer tes cris pour ne pas plus les inquiéter, jusqu’à ce que ta raison sombre entièrement, que ton corps ne soit plus celui d’un gamin de dix ans. Loup au pelage sombre comme la nuit. Seul tes ses yeux se reflètent à la lumière de la lune qui se tient en maître haut dans le ciel.

La première fois ne s’oublie pas.

— don't ask and execute
Tu te faufiles facilement d’une rue à une autre sans te faire remarquer. Les rues de Zaun n’ont plus de secret pour toi - tout comme celle de Ketterdam -. Tu n’es peut-être pas capable de te souvenir de ce qui s’est passé avant ton accident mais pour autant ta mémoire est l’une de tes qualités principales aujourd’hui. Peut-être est-ce dû aux entraînements de ta famille ou peut-être a t’'elle toujours été ainsi. Qu’importe, elle est utile durant tes missions. Mercenaire que les Leofferth ont façonné à leur image. Méticuleux, patient, précis, tu sais te fondre dans le paysage et attirer la confiance. Tu te demandes encore pourquoi tu fais ça mais tu n’oses pas leur demander alors qu’ils sont ceux qui t’ont donné un toit, un nom. Paroles que tu ne remets jamais en question et demandes que tu suis à la lettre. Ou presque. Il y a bien une chose, quand le monstre dort, que tu n’es pas capable de faire. Seule la bête jubile à ôter la vie lorsque tu n’as pas le choix de lui laisser la place. Toi, Naos, tu te contente de blesser, au pire. Tu sais bien que tu les déçois. et ton cœur se serre à chaque fois que tu croises leurs regards réprobateurs alors qu’ils doivent finir derrière toi. Tu en viens à te demander s’il ne préfère pas la bête à toi. Mais les bras qui t’entourent à chaque fois que tu franchis la porte te font espérer l’inverse. Alors tu reviens, encore. Même après les pleines lunes. Alors que peut-être, dehors, quelque chose - quelqu’un - t’attends pour t’ouvrir les yeux.

— nightmare that never leaves you

Run ! Run Naos !  Voix qui s’infiltre dans sa tête et qui accentue ce sentiment d’urgence. Et l’enfant court, plus vite encore, jusqu’à en perdre haleine. Il ne regarde pas en arrière, les larmes lui brouillant sa vue et rendant floue sa vision du chemin qu’il emprunte. Il ne sait pas où il va, mains sur les oreilles pour ne pas entendre les détonations dans son dos, ôtant la vie à cette personne qu’il ne connaît pas, ne voit pas. Il a peur. Terriblement. Son cœur semble vouloir exploser dans sa poitrine d’enfant. Les larmes coulent encore et encore, sans qu’il ne sache pourquoi, sans qu’il ne comprenne pourquoi il court si vite. Et la lune, si haute, si pleine, suit sa course dans un silence angoissant. Témoin cruel de ce qui l’attend au bout du chemin. Crocs acérés qui se referment sans pitié aucune sur son corps d’enfant.

— Et tu ne comprends pas, Naos, pourquoi les larmes coulent sur tes joues à ton réveil. Comme à chaque fois que ce cauchemar s’infiltre dans ton sommeil, réveillant la douleur fantôme de cette cicatrice argentée sur ton flanc.

★ Naos n’aime pas la foule. Il évite les endroits bondés et préfère les coins en hauteur.
★ Bien que de nature discrète, il aime danser et laisser parler son corps plutôt que ses mots pour se dévoiler. Il est particulièrement fan de Storm des Night Howl et voudrait savoir danser comme lui. Son bias reste cependant Mahem, le maknae du groupe.
★ Il lui arrive d’avoir des absences et le regard dans le vide. C’est durant ces moments que des flash back lui reviennent sans qu’il ne soit capable de reconnaître quoi que ce soit.
★ Il rêve régulièrement de la même personne dont les traits lui sont flous à son réveil. Sa voix, par contre, résonne avec entêtement dans sa tête.
★ La famille de sa mère biologique possède un artefact, cependant, ne vivant pas avec cette dernière, Naos ne fera pas la rencontre de cet artefact à ses huit ans, réduisant à néant la possibilité qu’il ait un pouvoir.
★ Naos s’est récemment coupé les cheveux, laissant entrevoir la marque dans sa nuque lorsqu’elle n’est pas camouflé par un vêtement.