easalion le nom s'accroche aux lèvres avec une douceur enchanteresse. magie perdue depuis d'illustres centenaires, consumée par l'artefact d'antan qui ne brille plus d'aucun éclat. alors artisans du nouveau monde, amassent une fortune colossale aux côtés des puissants pour renforcer le cœur étincelant de velaris et sollicitent prospérité et protection des grands dieux dragons assoupis dans la pierre contre pleine et entière dévotion. aux portes du chaos, f l a r e signifie éclat du soleil et que le destin est funeste — première enfant de l'étincelante lignée à trahir la voie de lumière.

les étoiles d'aquarius jouent dans le ciel de velaris. illustre famille de midrias, nous sommes le sept février dans une clinique privée des beaux quartiers, reflet de finances aisées peaufinées à la feuille dorée.

chargée de projet événementiel [ fantasque et capricieuse ] le chaos. le désordre. la tempête dans son organisation fastidieuse. génie qui fait peur parfois processus créatif d é s a s t r e u x (une méthode t'as peur) et qui pourtant fait bien des miracles par miracle.

le cœur et la raison s'ignorent, tourmentés de passions distinctes qui ne parviennent pas à se mettre d'accord. promise à un garçon de celestia tandis qu'elle batifole avec de la racaille des bas quartiers. et lorsqu'enfin elle se décide à entrer dans les rangs, épouser ce garçon de bonne famille qui a fait d'elle sa f i a n c é e, le baiser du vampire à son cou change la donne et menace l'union tant attendue par les familles.

belle de jour se pavane dans les beaux quartiers, née de l'ambition dévorante qu'anime m i d r i a s d'exceller un jour dans une technologie si avancée qu'elle rivaliserait de plein pied avec ces quelques fragments d'une magie essoufflée. héritière d'un conglomérat d'entreprises spécialisées dans une ingénierie de pointe qui permet aujourd'hui (mais pour combien de temps encore) de maintenir l'arcane à flot.

agonisante et fiévreuse au fond d'une ruelle miteuse, cendrillon sur les coups de minuit git quelque part à la frontière entre ketterdam et zaun. le sang tâche ses vêtements qui lentement s'imprègnent de l'humidité, de la misère, de tous les fléaux. laissée pour morte tandis qu'une ombre s'immisce au tableau —et c'est le néant tout à coup.

lorsqu'à l'aube ses pupilles peinent à s'acclimater aux premières lueurs du jour, recueillie sans ses souvenirs dans une petite auberge aux portes du mur, la nuque brûle mais les traces de l'agression ont disparu. l'insoutenable migraine et les brèves traces d'hématomes sur la peau [ abandonnée dans les méandres d'un état second ] et le goût du fer qui subsiste étrangement sur la pointe de ses lèvres.

jeune vampire s'ignore encore,
les restes d'un cauchemar chevillé au corps

don't paint me black
when i used to be golden


charmeuse ‧ pétillante ‧ perspicace
persuasive ‧ lunatique ‧ instable
arrogante ‧ capricieuse ‧ provocante
optimiste ‧ naïve ‧ influençable

something in her chest broke so violently
she wondered if it was possible no one heard it

haven't you taken enough from me?

Le corps à vif, elle use d’un dernier effort pour se laisser glisser péniblement le long de la porte à l'entrée. Le silence qui heurte ses tympans est assourdissant, la poitrine agitée par un souffle court qui lui tranche la gorge et les muscles bandés d’une vive douleur qui la broie, semblerait-il, jusqu’à l’os. Ses vêtements lui collent à la peau, humides, souillés, tâchés du rouge sombre du sang qui s’est oxydé et elle s’en défait machinalement, les retire un à un sans ciller, sans même s’offusquer— plongée dans les méandres d’un état second qui lui ôte toute conscience d’une réalité prise entre deux songes (cauchemars). A ses tempes, son cœur résonne. quel soulagement… d’être encore en vie, inexorablement, comme si son instinct seul lui guidait de s’accrocher à la seule chose qui compte encore vraiment.

Lorsqu’elle se hisse, tremblante sur ses deux jambes et écarte les habits en lambeaux sur le sol, elle vacille le long d’un tracé invisible qui l’exhorte jusqu’à la salle de bain. Les pupilles sombres et dilatées se croisent dans le miroir. La peau est martelée d’hématomes bleutés. L’eau ruisselle sur sa peau et épouse les lignes courbes de ses membres endoloris (éreintés). Elle pourrait être brûlante ou au contraire pourrait être glacée, qu'importe. Elle n’arrive pas à se défaire de l’étrange odeur du sang qui goûte sur sa langue, qui l'obsède (qui l’invite). Les doigts tremblent tandis que la vision se trouble dangereusement. La peau si pâle, si froide contre le carrelage presque tiède de la douche. Qu'importe.

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A son réveil tout est flou — les affres de la veille échappent à ses souvenirs morcelés, la brûlure lancinante qui subsiste à sa nuque pour seul témoin d'une nuit dont elle a tout oublié. Saleté de cauchemar s'agrippe à sa manche sans jamais la relâcher (gorge nouée face aux lambeaux de vêtements dans l'entrée) La peur lui retourne l'estomac comme elle annihile tous ses sens : laver ses fringues comme on lave ses pêchés de ses mains frêles, tremblantes et si délicates.

Et tout ça te semble être logique,
(tout disparaîtra, tout disparaîtra...)
à corps perdu dans cette torpeur délicieuse qui te consume déjà.

Plus tard dans la journée, elle rendra visite à ses parents et Pippin entonnera sa sombre mélodie annonciatrice. Silly Squealy! blâmera sa mère en chassant le vieil oiseau de famille qui coulait ses derniers jours dans la salle à manger en s'éplumant lentement. Et toi, jeune fille ! tu as disparu toute la matinée ...stop... tu aurais au moins pu prévenir ...quelque chose ne va pas... tout ce temps précieux perdu sur les préparatifs du mariage ! ...pippin pourquoi chantes-tu aujourd'hui précisément... Flare ! tu es distraite, tu m'écoutes ?!

Un frisson d'effroi avait parcouru son échine.

Je suis désolée, ça ne se reproduira pas.
Idiot de squealy... tu racontes n'importe quoi.

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( If I told you about the darkness inside of me,
would you still look at me like I'm the Sun? )