when gazeem meets satine ft. eden ༄

18/04/2022

when gazeem meets satine

automne 2022 ↠ silence & d'or

with / @Eden Teler C’était peu avant que l’on condamne les tréfonds de Zaun. Paradise route pouvait faire frémir les claustrophobes - quoique la hauteur de son plafond était si grande que l’air y était plus respirable qu’à la surface où le nuage du Fold assombrissait le ciel - mais Aska Feyn avait toujours trouvé l’endroit rassurant. Paradoxe évident, lui qui fuyait le danger et redoublait chaque jour de prudence : qu’y avait-il de rassurant dans ce lieu où la misère et le crime cotoyaient l’argent sale ? On y trouvait les plus honnêtes des malhonnêtes. Le commerce, ici, était florissant. Tout était bon pour le business car tout s’achetait par ici. Du plus crasseux des bibelots aux plus grâcieux des corps. Aussi, les paroies rocheuses et toutes les galeries encombrées qui proliféraient sous Zaun donnaient à Aska un sentiment de sécurité. Ici, on craignait davantage l’Homme que les Monstres du Fold. Et à ce jour, Aska n’avait jamais rencontré d’homme plus effrayant qu’une goule.

Affublé de son sac tel un Père Noël et sa hotte, le Zaunard passait d’un établissement à un autre pour troquer. Il connaissait les adresses qui l’accueillaient bien et celles à éviter. Jusqu’ici, les affaires n’avaient pas été mauvaises mais il savait qu’il pouvait faire mieux. Ce “mieux”, il espérait le trouver derrière ce seuil surplombé d’un néon doré où chaque clignotement révélait tantôt une bouche barrée d’un index, tantôt son nom familier. Le silence & d’or. Aska entra.
Il était encore tôt, bien que l’heure était presque une chose abstraite dans les profondeurs de Zaun ; aussi le rez-de-chaussée comptait peu de clients, et encore moins des sobres. Tous ne venaient pas pour la boisson même si, pour l’avoir goûté, Aska trouvait les breuvages de l’établissement très corrects. Ce n’était par ailleurs pas les clients qui l’interressaient mais ses employés. ❝Bonjour,❞ lança-t-il suffisamment fort pour que ceux qui voulaient l’entendre l’aperçoivent, mais pas assez pour déranger ceux qui ne voulaient pas de lui. Il savait que les règles d’un bordel étaient strictes et parfois injustes, mais la présence du marchand ambulant ici était tolérée car la majorité y trouvaient leur compte.
Comme à son habitude, Aska prit place dans un coin de la pièce, à demi dissimulée dans une enclave. C’était l’endroit idéal pour faire affaire car tout le monde ne voulait pas exposer ses trésors. En une demi-heure, le marchand reçut une femme - petite et rousse, qui avait sans doute était très belle autrefois mais dont le maquillage ne parvenait plus à cacher la fatigue et le désespoir dans son regard - et un garçon qui avait à peine l’air majeur pour faire ce qu’il faisait ici. Aska ne s’attarda pas à compatir. La première lui vendit une coupelle dont le plaqué-or s’écaillait mais qui avait en son centre une pierre précieuse qu’Aska identifia tout de suite. Le second lui échangea quelques bijoux contre des vieux appareils qu’Aska avait retapé à l’aide de Shade. Puis, une silhouette familière fit son apparition et il l’accueillit d’un sourire commercial : ❝Bonjour Eden. As-tu l’envie de faire quelques affaires ? J’ai quelques trésors qui pourraient te plaire… ❞ Et aujourd’hui, l’escroc ne mentait pas.

09/08/2022

when gazeem meets satine

automne 2022 ↠ silence & d'or

with / @Aska Feyn Entre ses doigts, il avait fait tourner l’un des jetons qu’il venait de gagner de la manière la plus scandaleuse qui soit.
Un service de travail qui commençait de bonne heure, un client qui passait avant ses obligations de famille, une passe rapide, la sobriété dans le sang et il s’accordait même le luxe de rester fumer une clope dans la chambre en jouant à un jeu d’adresse avec un jeton qui ne serait pas longtemps sa propriété.
La soirée ressemblerait plus ou moins aux autres.
Une routine avec quelques cartes bonne et mauvaise pioche. Et si elles étaient plus nombreuses dans le second cas, le tout était que le destin - ou ce qui s’en approchait - n’ait pas décidé d’écrire une soirée trop pourrie.

Destin ou pas, il savait au moins quelle pioche il ne ferait pas ce soir.
Pas de petit celestien innocent pour une dose de douceur. Celui qui répondait au nom de Soàan était retourné à sa vie avant de devenir le semblant d’un client régulier.
Il aurait dû penser dommage... il préférait se dire que c’était mieux pour lui…
C’était peut-être con, on le jugerait débile pour ça à tous les coups… mais cette petite bouille-là, elle méritait d’avoir un tas de cartes avec les meilleures pioches du… “destin” … ou de ce truc comme ça ouais.
Et de son côté, il valait mieux qu’il chasse les traits qui rimaient délicatement avec douceur de sa tête.
Y’avait plus de carte aussi bonne dans le tas. Mais avec un peu de chance, ce soir, il n’aurait pas une moyenne si mal.

Pas si mal.
Trois mots à penser quand, de retour dans la salle, il avait remarqué un Feyn tranquillement installé dans un coin.
Dans une autre vie, il était probablement le vieux accroc au télé shopping et ce genre de conneries.
Dans celle-ci, il était la pute qui était remontée dans sa chambre pour se saisir d’un sac avec lequel il était redescendu.
ça ne pouvait pas sembler évident pour tout le monde, et des images différentes, le Feyn devait en avoir des tas. Mais pour l’un des sans noms du bordel, il avait bien celle de la tentation.

Alors voilà pourquoi, il avait repoussé recherche de boulot pour répondre d’un simple sac relevé.
« Salut, ça fait un moment que j’entasse pour toi. » évidemment, il n’allait pas être de ceux qui diraient ne pas avoir le temps. Il ne passerait pas à côté du commercial en l’ignorant parfaitement. Il n’était pas fait de ce bois là.
Pour certains c’était le vendeur de fringues, pour d’autres c’était celui qui venait quasiment tous les soirs vendre de la saloperie qui vous flinguait le cerveau… pour lui c’était Aska Feyn. C’était assez pathétique, et il en avait parfaitement conscience. Ici, il ne faisait pas exception à la règle. Il avait quelques lueurs de bonheur que personne ne viendrait lui envier. Si pour Veyna, la rouquine, c’était les petites pilules, pour lui… ça restait Kelós… ou du moins ce qu’il en restait. Un “ce qu’il en restait” qu’il cherchait souvent, presque à chaque fois qu’il traînait dans Zaun… et qu’Aska parvenait parfois à lui dénicher.
Alors oui, entendre “quelques trésors qui pourraient te plaire” de la bouche du Feyn, c’était capable de lui faire ressentir un brin d’espoir « Que de la qualité. Le top du top. » et lui, qu’est-ce qu’il avait ?
Parce qu’il jurait avoir du précieux à échanger, quelques trésors soigneusement gardés pour cette occasion qu’il n’avait pas vendus ailleurs « Tu veux boire un truc ? » traditionnellement, il se faisait inviter. Mais contre quelques trésors, il était prêt à se faire meilleur hôte.

18/04/2022

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automne 2022 ↠ silence & d'or

with / @Eden Teler Un large sourire éclaira le visage du zaunard à la vue de ce sac dodu. Le terme “trésor” n’avait pas le même sens pour les gens de la Haute que ceux qui grouillaient en bas. Pour Aska qui fouillait dans la merde de Zaun depuis toujours, et qui avait vu son père le faire avant lui, la plus petite feraille avait de la valeur. Bien sûr, il savait distinguer les trésors plus précieux de ceux qui agrandiraient son stock de camelote. Mais tout avait une utilité. Tout pouvait générer du profit quand on savait le manipuler.
Et ce qu’Eden lui proposait allait toujours au-delà de ses espérances. Il était, ce qu’on aimait appeler, un bon client. ❝Ooh…❞ roucoula-t-il comme vendeur de souk. ❝Je t’en prie, installe-toi. Tu as toute mon attention.❞ Il tapota le bout de table face à lui pour l’inciter à s’assoir, le regard brillant de convoitise.
Aska avait appris à se délester des bons sentiments. Il n’y avait pas de compassion à avoir quand on faisait du business, et le scrupule était une option dont on se passait facilement. Mais Eden faisait partie de ses “bonnes têtes”. De ceux avec qui le troc était chaque fois intéressant.
Il rit : ❝Garanti, chez Feyn & Compagnie !❞ La qualité. Le top du top. C’était faux bien sûr. Mais il fallait bien garder de sa chanson commerciale. Et si certains n’hésiteraient à lui renvoyer sa camelote à la figure, Eden étaient de ceux qui ne s’étaient jamais plaint et qui revenaient toujours. Il lui offrait même la boisson ! Quel client merveilleux ! ❝Volontiers, mon ami ! Un Summer Mist pour moi, s’il te plait.❞ Un cocktail léger dont l’alcool brumeux réchaufferait son corps, ce qui, en ce début d’hivers prématuré, serait bienvenue. La boisson commandée, il attrapa sa hôte et déballa sur le table toute une gamme de bibelot qui attirerait l’oeil de son consommateur. Des tasses abîmées qu’il avait réparées, des figurines de monstres aquatiques grossièrement taillés dans du bois usé, une broche soigneusement restaurée ornée en son centre d’un symbole méconnu des Vélariens. Cela pouvait être une sorte de poisson, ou une créature marine abstraite, à moins qu’il ne s’agissait d’algues ou de coraux étranges… Mais à n’en point douter, elle provenait de Kelòs. Du moins, c’était ce qu’Aska avait soupçonné et c’est pour cela qu’il l’a présentait à Eden ce matin : ❝Rassure-toi, j’ai d’autres choses mais c’est mieux de ne pas tout dévoiler, hein ?❞ Il lui adressa un clin d’oeil puis un signe de tête, fixant son sac : ❝Et toi ? Qu’est-ce que tu m’apportes ?❞

09/08/2022

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automne 2022 ↠ silence & d'or

with / @Aska Feyn Sa place prise, le sac aux trésors devant lui, ses yeux brillent de l’impatience de l’enfant… qu’est-ce qu’Aska peut bien avoir ramené comme merveille aujourd’hui ? Une splendeur à ses yeux, peut-être une merde aux yeux des autres.
La garantie le fait sourire là où un autre peuple aurait arqué un sourcil, clairement sceptique, avant de formuler une sentence sur la qualité de la marchandise proposée.
Pas Eden. Pas lui. Aska Feyn était un magicien, un vrai dénicheur de trésors, qui savait toujours tirer de ses trouvailles l’objet qui lui faisait briller les yeux à lui… la pute enfermée ici. Une bouffée d’oxygène presque… une pincée de rêves d’autrefois… une véritable drogue, peut-être, pour lui en réalité…

Alors, il se retourne pour passer la commande au type derrière le comptoir, pas encore débordé vu l’heure. Il prend même l’irresponsabilité de se commander quelque chose avant de reposter son attention sur son camarade zaunard.
Avant que les boissons ne soient servies, une broche lui est présentée et elle tourne un instant entre ses doigts.
Son pouce caresse la créature sur le dessus, et un vague sourire naît sur ses lèvres. Aska a peut-être mieux, mais en attendant, c’est sur cette broche que son attention est retenue. Une broche de chez lui… une certitude qui fait battre son regard tandis que son regard s’y perd un peu plus.
ça met déjà un achat sur la liste…
Même si le Feyn a mieux ?
La pute relève les yeux vers ce dernier et dépose l’objet près de lui avant de fouiller dans son sac.

Entre le début de ses recherches, et l’instant où il sort un premier objet, les boissons leur sont servies.
Il ne touche pas tout de suite à son verre, occupé à tirer un premier objet du sac à commencer par cette jolie montre à gousset, ancienne, mais pas moins précieuse qui vous donnait l’air d’un prétentieux…
Héritage de famille sans doute.
…
Plus difficilement offerte que ce bracelet assez simple qu’un client lui avait mis au poignet la veille « J’ai d’autres trucs, t’inquiètes. » on lui dirait que ce serait bien assez pour une vieille broche des profondeurs… mais pour lui, rien ne valait une merveille de Kelós « Mais même si t’as mieux, je pense que je vais te prendre cette broche. » et toi ? T’as mieux que la montre à gousset ?
Hum… il avait une jolie bague avec une pierre là-dedans… et qu’est-ce qu’il avait mis d’autres dans son sac à Feyn qu’il remplissait parfois d’objets aléatoires qu’on lui offrait, ou qui glissait d’une poche ? Un truc par ci, un truc par là… avoir des objets de Kelós, ça valait clairement mieux que de s’enrichir pour le Teler ?

18/04/2022

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automne 2022 ↠ silence & d'or

with / @Eden Teler Des trésors. Une myriade de trésors. Voilà ce dont regorge les fonds refoulés de Velaris. Et la lueur de convoitise ne brille pas dans les prunelles des riches Celestien qui n’en connaissent pas la valeur. Elle brille dans les iris des délaissés. Des voleurs et des putes. Elle scintille dans les beaux yeux d’Eden Teler, celui qui a survécu à Kélos et qui en cherche le moindre débris.
Si les talents d’Aska sont discutables, il sait néanmoins mettre en valeur sa camelote. Retaper, restaurer… Il a beau lui en manquer la moitié, le Feyn est doué de ses doigts. Et cette broche qu’il laisse Eden examiner, il est certain de la vendre.
Ou plutôt de la troquer. C’est ce qu’il y a de plus courant ici. Les crescents, on les retire des bourses des riches. Bien sûr, il faut parfois vider les maigres poches des plus modestes pour survivre, mais grandir à Zaun c’est apprendre à jouer ses cartes intelligemment. Et quand le marchand ambulant entend le tintement savoureux du sac de son client, il sait déjà qu’il fait une bonne affaire. Absorbé par le suspens de ce qu’Eden va en sortir, il ne se rend pas tout de suite compte que leur boissons sont servies. Aska ouvre ses grands yeux plein d’avidité, impatient de découvrir le premier objet. Et quand Eden le sort enfin, Aska étouffe un cri de joie mais exulte dans sa tête. Il le savait. Il n’est jamais déçu avec Eden. Jamais.
Sans se cacher, l’escroc se frotte les mains. Cette montre à gousset vaut déjà dix broches. ❝Magnifique,❞ souffle-t-il en saisissant l’objet entre ses doigts pour mieux l’examiner. De toute évidence, c’est de l’or. Le tic tac délicat lui soutire un sourire satisfait. L’horlogerie est un domaine trop complexe pour lui, un art minutieux qu’il regrette de ne pas mieux connaître. Il songe qu’il faut donc profiter de ce précieux objet tant qu’il a toute sa valeur.
Ses yeux glissent ensuite sur un bracelet tout aussi digne d’intérêt. D’un coup d’oeil, il songe qu’il a moins de valeur que la montre mais il peut se vendre très cher agrémenté de poudre étincelante. Sur sa chaise, le Feyn frétille de joie alors qu’Eden lui chante déjà les bons mots : ❝Oh, j’adore faire affaire avec toi, Eden !❞ Il réprime un petit rire. Il est évident qu’Aska sera le grand gagnant de cet échange mais il n’a pas vocation à plumer gratuitement Eden. Il est un trop bon client pour risquer de se le mettre à dos. ❝La broche est à toi mon ami !❞ Et se faisant il s’empare de la montre à gousset. ❝Mais bien sûr, si tu veux te délester d’autres petites babioles je pourrais te proposer… hum voyons… Oh ! Voilà le service à thé complet qui va avec ces ravissantes tasses !❞ De sa besace magique, Aska tire une théière usée qu’il a toutefois soigneusement nettoyée. Le couvercle est ornée d’une sirène argentée et les quelques motifs que l’on distingue encore un peu semblent représenter des poissons. Autrefois, cette vaisselle devait briller de 1001 couleurs… mais ce qu’il en reste n’est pas si mal. Il est en revanche bien moins sûr de sa provenance néanmoins, le thème marin semble assez plaire à Eden pour qu’il se berce lui-même d’illusion. ❝Sinon, j’ai aussi… oh… oui, ça, ça va te plaire… ne bouge pas… ❞ Il plonge son bras mécanique plus profondément dans son sac et ce qu’il en tire avec un grand sourire ne paraît pas payer de mine. Entre ses doigts, Aska tient une boule de chiffon froissée…. Elle protège toutefois un objet précieux. Délicatement, le marchand le pose au centre de la table. Enroulé dans ce mouchoir en tissus, on distingue une forme sphérique. D’un geste de la tête, Aska encourage Eden à déballer son présent.
Ce qu’il y découvrira, c’est une boule de verre avec en son centre, une cité sous-marine miniature. D’elle émane une lueur, faible et vacillante, mais aussi vivante que les poissons et les méduses qui danse un inlassable ballet autour de la ville. ❝Je n’ai pas trouvé le socle malheureusement, mais je peux t’en proposer un de ma confection.❞ Contre ce bracelet et peut-être autre chose… Oui, cela le vaut largement, non ?

09/08/2022

when gazeem meets satine

automne 2022 ↠ silence & d'or

with / @Aska Feyn Il a de la chance.
En quelque sorte.
D’une certaine manière.
Une manière un peu étrange qu’on aura du mal à comprendre comme ça… mais oui, Eden Teler a de la chance qu’Aska Feyn se soit perdu un jour à pousser les portes d’un bordel alors qu’il n’a jamais laissé son âme consommer le péché de Chair.
Parce que si Aska ne s’était pas égaré en ces lieux, il ne se trouverait pas maintenant en face de lui… à lui vendre des objets capables de remplir un tout petit peu les vides dans son coeur.
Un tout petit peu qui était mieux que rien selon lui.
Aujourd’hui, ça commence par une broche qui change de propriétaire. Une broche qu’il étudie entre ses doigts après s’être délesté d’une montre qui ne lui aurait rapporté… que de l’argent pour améliorer son confort ?
…
La broche. La broche rapporte plus.
Logique cassée qu’on ne cherchera pas à comprendre.
Ou instinct de survie bancale.

De toute façon la broche, elle retrouve la table quand un service à thé est exhibé.
A quoi ça peut servir un service à thé pour une pute ?
A boire du thé. Comme le commun des mortels, celui qui ne vend pas son corps.
Il est joli. Il n’est pas tellement sûr qu’il vienne de Kelós mais ça retient son attention.
Oui, lui aussi il adore faire affaire avec Aska Feyn… même si le Feyn est parfois un peu plus gagnant que lui.
Alors le sourire passe sur ses lèvres, et il n’accorde aucune attention à son verre.
Il adore le thé.
Celui de Kelós était bien meilleur que celui qu’on peut trouver à Velaris… mais pour sa défense, il ne peut sans doute pas se permettre d’acheter le meilleur.
Voir le service lui rappelle l’odeur de celui aux agrumes que sa mère avait l’habitude de boire le matin.
…
Il lui faut ce service à thé.

Mais il n’a pas le temps de le dire que déjà Aska lui parle d’un autre article.
A sa façon, il sait faire tourner la tête des désespérés.
Quelque part, au fond de lui, il en a bien conscience, mais il s’en moque.
Il s’en moque parce que le dernier objet proposé vient troubler le fil de ses pensées. Quand ses doigts terminent de le découvrir, son cœur s’arrête… avant de se mettre à battre trop vite pour sa survie.
C’est comme celles de sa mère…
Impossible qu’elle en soit la créatrice. Et pourtant, un instant, il se perd à le penser.
Il s’en fout, elle l’a abandonné
Il en revoit des tas, dans son atelier… il revoit celle qu’elle a faite pour le dernier anniversaire de son père et il sent les yeux lui piquer….
Il se reprend, à temps…
Mais de négociateur, il n’a rien quand il pousse son sac sur la table pour dire
« Choisis ce que tu veux en échange. » évidemment, le bracelet, il le donne pour le service. Pour cette boule… peu importe ce qu’Aska choisit… il lui faut…
Mais elle t’as abandonné

« Il y a un pendentif dedans. Dans une boite verte. Je crois qu’il vaut de l’argent. Et un anneau aussi. Je garde la boule et le service. » peu importe le prix.
De toute façon, il faudrait les revendre dans Zaun autrement…
C’était bien plus simple de faire un heureux pour quelques bricoles.

18/04/2022

[quote="Aska Feyn"]

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automne 2022 ↠ silence & d'or

with / @Eden Teler Elle est là. La lueur synonyme de victoire qui brille au fond des yeux. Le scintillement qui rime avec richesse. Le Feyn n’essaie même pas de dissimuler son rictus satisfait. Il sait qu’il a gagné… et quelque part, son client préféré aussi, non ? Le Zaunard a la générosité de lui porter exactement ce dont il a besoin. Un besoin viscéral contre lequel il ne peut aller. Aska l’a remarqué, ce penchant mauvais qu’a Eden. Insidieux pour ce dernier, mais terriblement bon pour les affaires de l’escroc. Bien sûr, il n’est pas question de rouler ouvertement celui qui vend son corps et achète sa camelote. Seulement, Aska est fils de ferrailleur… Il a trouvé un excellent filon, alors il l’exploite. Dans d’autres circonstances, ils auraient peut-être été de bons amis… Mais c’est peut-être ce à quoi ressemble une amitié dans les tréfonds de Zaun. Le profit fait les bons amis. Un truc comme ça.
De toute façon, Eden compte se débarrasser de ses babioles salement gagnées… autant qu’elles aillent dans la poche du marchand ambulant. Ainsi, celui-ci pourra revenir lui exposer de nouveaux trésors très vite. ❝ Je peux t’assurer qu’elle est authentique ! ❞ Comment ? Il suppose. Mais l’important, c’est d’y croire, non ? ❝ Certes, elle n’est plus toute neuve, mais l’arcane continue de faire vivre cette petite merveille. Un vrai travail d’orfèvre, j’en suis moi-même jaloux ! ❞ C’est un peu vrai. Si ce genre de babiole, probablement à dessein touristique, n’attire plus grand monde aujourd’hui, il n’en reste pas moins un bel objet que les fins collectionneurs peuvent apprécier à sa juste valeur. Valeurs qui, toutefois, n’a pas le même poids selon les têtes… Par ailleurs, Aska ne connaît pas d’autres individus aussi mordus de Kélos que le garçon qui lui fait face. Un si bel objet … s’il a une quelconque valeur plus juste que les crescents aux yeux d’Eden, autant qu’elle lui revienne non ?
Aska Feyn n’est pas du genre à faire dans le sentimental. Sinon, Zaun l’aurait déjà bouffé… Mais puisqu’il ne perd rien à lui proposer, alors c’est une affaire qui contente tout le monde.

La victoire est officielle quand Eden lui balance l’entièreté de son sac. Le doux son des pièces chante déjà aux oreilles du goupil. ❝ Mon ami, t’ai-je déjà dit que faire affaire avec toi était un vrai bonheur ? ❞ Il roucoule et s’empare du sac pour en fouiller le contenu. Les cliquetis métalliques le font vibrer. Il tire d’abord un écrin vert et, comme Eden le lui a annoncé, il y trouve un pendentif : ❝ Oh… Magnifique. ❞ Le bijou est d’une qualité remarquable. Plus raffiné que le bracelet, la pierre précieuse qui le orne a l’air parfaitement vraie. Il réfléchit déjà à le transformer en artefact factice qui lui fera tirer son paquet de crescent… ou bien doit-il le revendre brut ? Hum… Il tranchera la question plus tard. Il examine ensuite l’anneau. Encore de l’or. Une alliance ? Bon sang, les clients de bordel n’ont vraiment pas de scrupule. ❝ Eden, tu es un aimant à trésor, si je peux me permettre. ❞ Il jubile. Il n’ignore pas le sale boulot qui lui rapporte autant de cadeaux… Il n’a même pas envie d’imaginer une seconde quels talents scandaleux peuvent pousser les riches infidèles à se perdre ici et se délester d’autant de richesse… Mais le Feyn s’en contente. Il faut bien vivre. Il a sa place dans cette machinerie indigne.
L’avide fouille encore et en tire une boucle d’oreille unique. La forme est intéressante et même s’il manque sa paire, il imagine déjà comment la transformer. Aska sourit puis frappe la table d’une claque heureuse : ❝ Bien. Je te troque le service à thé, la boule en verre contre ce bracelet, ce pendentif, cet anneau et… cette boucle d’oreille. Bien sûr, comme promis, je t’ajoute un socle de ma confection personnelle. ❞ Sur ces mots, il tire de sa besace un petit présentoire en fer brillant, où trois tige courbée en forme de C stylisé se rejoignent pour accueillir un objet sphérique. ❝ Nous avons un marché ? ❞ Et Aska tend sa main de chair, le sourire le plus commercial sur les lippes.

09/08/2022

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automne 2022 ↠ silence & d'or

with / @Aska Feyn Aska a déjà dû lui dire. Une fois ou deux. Peut-être même trois.
ça n’a rien d’étonnant, il est prêt à lui prendre n’importe quoi du moment que ça semble estampillé de chez lui… de là-bas. Alors il veut bien le croire, c’est un bon client dans son genre.
Peut-être même digne de figurer dans un classement.
Il lui sourit, pourtant conscient qu’il ne s’agit pas d’un vrai compliment et qu’il devrait se remettre en question.
Il n’en fera rien bien sûr. Le changement il faut le vouloir et il préfère se noyer dans ses faiblesses plutôt que de se sortir la tête de l’eau.
Pour sa défense, couler, c’est tout ce qu’il lui reste.
Assez ironique quand on sait qu’il aurait dû le faire là-bas.

« Je fais de mon mieux. » il fait de son pire en réalité.
Mais dans sa vie, il n’existe pas vraiment de mieux.
Impossible d’amasser véritablement les richesses dans son cas. Alors autant laisser à son marchand de rêves prendre les objets de valeur qu’il peut trouver.
Alors quand Aska lui annonce finalement son prix, évidemment, il ne cherche même pas à négocier « ça me va. » n’importe qui lui dirait pourtant qu’il y a bien matière à négocier un peu, que le socle offert en geste commercial ne fait pas tout. Mais il semble heureux, il a le sourire en tout cas en serrant la main du vendeur de rêves effrités « Merci pour tout ça ! » et il trouve même le moyen de le remercier tandis qu’il ramasse ses échanges pour les ranger avec soin dans son sac.

C’est une belle journée, quoiqu’il arrive.
Elle annonce une jolie matinée pour plus tard… quand après tout le reste, il rejoindra finalement son lit pour essayer de faire quelques rêves… d’en voler quelques uns plutôt. Dans le fond, comme le Feyn, c’est un beau voleur.
Le désespoir l’anime.
Et s’il n’y a rien ?
Alors il faudra espérer que la prochaine visite d’Aska lui amène un truc ou deux… quelque chose à rêver… des images de Kelós… quelque chose pour torturer son coeur.

« La prochaine fois j’te trouverai encore mieux. » c’est facile pour lui, la promesse est sans risques.
Elle est là pour motiver celui qui reviendra peut-être encore avec des choses pour lui.
Il sera déçu autrement. Il faudra attendre encore dans le vide.
En attendant, il boit de nouvelles gorgées de son verre et il relance la fin de conversation ailleurs « J’suis le dernier que tu vois ? »

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