fairytale gone wrong
responsibility isn’t my thing tout ce que tu as toujours connu c’est le respect, Nastya. ton père et multiples célestiens ont toujours vu en toi une matriarche de remplacement, la femme qui allait tirer la famille vers le haut. il est vrai que tu es le portrait craché de ta défunte mère, Caroline. tu ne te rappelles que très peu de sa voix, de la lueur de son âme. tu te souviens simplement d’un léger sourire presque fanée par l’épuisement et la maladie. ton père ne s’en est jamais remis. sa seule manière de tenir bon est de reposer ses espoirs sur l’enfant aînée et prodige des Duchannes. toi, Nastya. les comparaisons et les regards brillants qui ne s’arrêtent pas au physique jumeau de la maternelle mais vont jusqu’à décortiquer ta personnalité sous les moindres angles.

“quelle prestance, Nastya”
“quelle intelligence, Nastya”
“quel charisme, Nastya”

Nastya, Nastya, Nastya. ton nom résonnait si souvent qu’il t’en rendait malade. pour ne pas mentionner les fois où ton père t’appelait accidentellement par le prénom de son épouse en terre. la parfaite étouffe sous toute la pression, sachant pertinemment que ça n’ira jamais mieux à l’avenir. les responsabilités ne feront que de s’alourdir pour toi. et la vérité c’est que tu n’avais jamais été confortable avec la maturité et les prises de décisions. toi ce que tu veux c’est vivre de manière si intense que tes poumons et ta gorge t’en brûleraient de respirer si vivement. tu veux vivre au point d’en ressentir une douleur nouvelle et inconnue de tous. tu aimes Celestia, Nastya. de tout ton cœur, de toute ton âme, tu vibres pour ton quartier natal, te fichant guère de ceux pourrissants plus bas.

tu as besoin de t’évader, d’être une enfant, une adolescente. un besoin de penser à toi et non plus à te faire bien voir pour honorer ta famille, ta mère qui n’est même plus là pour observer tes efforts. tu remplissais le cliché parfait de la celestienne s’enivrant dans les soirées à paillettes, dans l’alcool. elle est envolée la copie parfaite de caroline, Nastya peut enfin évoluer loin des obligations de sa position. tu ries à gorge déployée, ton esprit s’ouvre aux champs de possibilités qui peuvent s’ouvrir à lui. celles qui sont réellement de bonnes idées, esprit libérée permet d’exploiter le potentiel de pouvoir familial. celles qui semblent au départ être des idées intéressantes comme commencer à consommer de la road to heaven pour tenir le choc de tes migraines. et celles qui sont des mauvaises idées dès qu’elles sont mentionnées à haute voix.

comme celle qui t’a coûté toute la vie que tu aurais dû avoir. une simple irresponsabilité de plus, une immaturité habituelle qui t’a pris Celestia. et probablement ton âme.

my love for you is suffocating me âme qui a réellement commencé à se perdre avant ta chute. tu es tombée amoureuse. tu es tombée pour lui la tête la première si bien que tu ne sentais plus rien d’autre parfois. Azraël, fils d’une famille amie à la tienne. pacte scellé depuis longtemps que vous deviendrez mari et femme pour renforcer l’alliance et le poids des deux familles. Nastya, Azraël. ça sonne bien. mais tu ne t’étais jamais intéressée à lui. il était un poids de plus dans la balance qu’était ta vie et tu ne pouvais tolérer un gramme de trop, au risque de t’effondrer et de ne plus jamais savoir te relever.

pourtant avec le temps, vous avez fini par tisser une relation de bonne entente. vous étiez forcés de vous fréquenter, d’apprendre à vous connaître. et de réaliser que vous vous ressembliez plus qu’il n’y paraissait. au détour d’une soirée, la brise qui caressait doucement ton visage, vous avez réussi à vous confier. tous les deux sous pression constante, influencés par la peur de l’échec et de la déception. des points de vue similaires sur la vie qui vous attendait à Celestia.

tu es tombée instantanément amoureuse, Nastya. ce soir-là, tu es tombée éperdument amoureuse d’Azraël. et si tu sais qu’il ne voulait pas l’avouer, tu sais que lui aussi s’est épris de toi ce même soir.

deux âmes-soeurs inséparables, réunies par le destin. couple parfait et modèle en apparence, forçant encore une fois le respect et le florilège de compliments. derrière le rideau il en était tout autre. l’immaturité de vos deux êtres rendait parfois difficile le vivre ensemble. votre passion vous bouffait le cœur et les tripes. une minute dans un baiser passionné, la seconde d’après dans un duel de cris emplis d’incompréhension et de frustration, d’inexpérience. comment vous feriez fonctionner le mariage ? cette question relançait toutes vos peurs sur le devant de la scène, à deux doigts de tout lâcher et de vouloir annuler l’alliance.

mais la pression était trop forte. alors tu pardonnais. et Azraël pardonnait également. l’abnégation dont vous faisiez preuve l’un envers l’autre était admirée de tous mais en réalité vous étiez deux personnes qui ne s’étaient pas trouvées au bon moment.

tu l’aimes à en crever, Azraël. encore aujourd’hui il a une partie de toi comme tu sais qu’une partie de lui a été entraînée dans les rues sombres de Zaun. vous êtes des âmes-sœurs. mais vous réunir c’est créer la possibilité d’engendrer un feu de forêt. vous êtes inarrêtables ensemble mais vous faites des ravages à l’intérieur. tu penses souvent à votre mariage avorté, comment vous auriez évolué. si vous auriez fini par vous apaiser sur le long terme et non pas seulement par période. tu l’aimes. tu ne peux même plus laisser sa place à un autre. dans ton esprit, tu es seule certes mais enchainée au passé.

enchainée à lui. pour le meilleur et pour le pire. et surtout pour le néant.

fallen angel dix-huit ans. tu arrives à l’aube de cette vie d’adulte et de responsabilité tant redoutée. tu n’es pas prête à abandonner la Nastya que tu as découverte loin des regards des celestiens. une soirée. juste une. et tu diras au revoir à toute once de liberté que tu as brièvement connu. tu seras parfaite jusqu’au bout cette fois, promis. tu convaincs tes amis, Azraël. tu veux sentir ton palpitant au bord de l’explosion, le sang pulser dans tes veines. tu veux te casser les cordes vocales sous la joie. alors vous quittez Celestia. direction les quartiers sous la maison dorée.

et tu ris, Nastya. tu profites autant que possible, tu as l’impression d’être dans une bulle dont tu aimerais ne jamais sortir. sur un nuage avec Azraël. en plein tripe, enivrée par les différentes substances, les sens endormis. ton groupe n’en dira pas mieux. vous descendez dans Velaris petit à petit. ton irresponsabilité devient une drogue collective, comme si pour une fois c’est le poids de tes attentes qui écrasait les autres. les rôles renversés, on veut tellement te faire plaisir, te soulager seulement quelques heures pour que tu affrontes le reste de ta vie. tes amis essayent de te prévenir que vous descendez trop loin, tu rejettes ça d’un simple sourire ravageur comme tu sais si bien les faire, Nastya.

il fait plus sombre soudainement à Ketterdam. Azraël réalise que vous vous approchez dangereusement de la limite du quartier pour arriver à Zaun. vous vous êtes éloignés des soirées officieuses pour arriver aux abords réellement dangereux de Velaris. mais il est trop tard. peu discrète celestienne, tes vêtements sont visiblement de qualité, de même que pour certains bijoux que tu portes. au détour d’une rue alors qu’Azraël essaye de vous convaincre de faire demi-tour, tu te sens soulevée et emportée au loin, main sur les lippes. il faut bien quelques secondes pour que le groupe ivre et drogué réalise que tu t’échappes au loin. ils essayent de vous rattraper mais l’avance prise est un don du ciel pour les zaunards qui parviennent à semer tes amis dans le labyrinthe qu’est Ketterdam. la dernière chose que tu verras de ta vie d’antan est le regard rempli de terreur d’Azraël.

une fois les celestiens disparus du champ de vision, tes ravisseurs t’entrainent dans la noirceur presque absolue par rapport à tout ce que tu as connu. aussitôt dépouillée de tes biens, frappée pour te garder à terre, tu es laissée là. dans la crasse, à moitié nue. l’adrénaline s’efface soudainement pour laisser place à la réalisation.

tu observes l’environnement. tu n’es de toute évidence plus à Ketterdam. la peur te tiraille l’estomac quand tu réalises que tu te trouves à Zaun. tu trouves la force de te relever dans un instinct de survie. les larmes coulent seules, tu trembles comme une feuille, Nastya. dans la panique tu utilises ton pouvoir pour te couvrir un minimum. dans ton état, tu ne parviens qu’à produire des guenilles. mais plus personne pour te voler. les zaunards voient bien que tu n’as plus rien.

tu marches encore et encore dans la précipitation, dans les pleurs. toi qui avais si peur de t’effondrer sous le poids des attentes du Celestia et du paternel, te voilà en train d’imploser parce qu’ils ne sont pas sous tes yeux pour que tu puisses te sentir parfaite. tu es un nuisible ici, tu es dans une proie dans la cage au lions. ivre, droguée, paniquée, tu perds ta logique et ton mental se brise en mille morceaux. ironiquement tu sens que ton palpitant est sur le point d’exploser, tu sens ton sang pulser dans tes veines. les sensations tant recherchées lors d’un sentiment d’immaturité semblent désormais te rire au nez lors de ta panique et cette fois, d’un sentiment d’insécurité.

tu vois flou, tu marches aussi vite que tu le peux, sans réaliser que tu t’enfonces plus profondément dans Zaun. ton âme est fracassée, ton esprit semble inexistant. tu es une carcasse se mouvant au hasard dans le noir, espérant tomber de manière hasardeuse sur un petit miracle. mais tu es à l’aube de ta vie d’adulte, Nastya. les petits miracles n’existent plus. tu t’avances vers ton malheur.

il fait de plus en plus sombre, l’air empoisonne tes poumons, tu peines à respirer. tu entends des bruits dans chaque recoin, tu es effrayée, tu es paranoïaque, tu as peur. tu as besoin d’aide maintenant mais personne ne serait assez fou pour suivre la femme en genuilles, blessée et fonçant droit vers les créatures du fold.

Réalisation soudaine que tu ne vas nul part, la celestienne. tu es perdue, seule et frigorifiée. tu t’effondres, tu exploses en pleurs. première fois que ça t’arrive. le dernier pan de ton état mental éclate, tu n’as plus la force de continuer à essayer. tu attends ton sort. de l’aide ou une nouvelle attaque.

tu as la sensation de n’être plus rien, pas même la jumelle de ta mère. les émotions te font pleurer encore et encore, les sensations se perdent. tu n’as que la douleur, si vive qu’elle fait vibrer trop fort les cordes vocales. ironiquement, encore une fois.

vapeur invisible qui pénètrent tes narines. tu lèves doucement la tête, plus calme. curiosité piquée, tu aperçois quelques mètres plus loin une couleur violine. c’est comme si le monde s’était arrêté mais tu es toujours cette carcasse, ce corps qui ne sait pas gérer ses émotions. mental qui s’est brisé sous le premier événement traumatique, trop choyée par les compliments à outrance malgré la pression, tu t’avances vers la mûre. tu n’as pas faim, tu n’en veux pas au fond de toi. mais tu es hypnotisée, tentée et sans réfléchir, tu attrapes le fruit entre tes doigts sales et le glisses en bouche. supprimant au passage, la dernière chance que tu avais de rentrer chez toi.

tu as scellé ton destin en une simple bouchée, Nastya. tu as radicalement changé ta vie après avoir fait une seule erreur. celle d’avoir peur de grandir.

tonight you're a stranger, some silhouette et plus jamais tu n'es restée à genoux, plus jamais tu as abandonné ne serait-ce qu'une seconde, Nastya. survivante cachée en toi qui a pris le contrôle de ta nouvelle vie à Zaun. devenir une daemonis a autant été une punition trop sévère pour tes insécurités passées qu’un outil de confiance en ta personne. tu te vois comme une forme tordue de perfection. le sourire d’autant plus ravageur, tes yeux parlants pour toi la majorité du temps. véritable séductrice de Zaun, tu te sens à l’aise de jouer avec l’image parfaite de celestienne dans le quartier sombre qu’est devenu ton antre. tu manipules autrui en tissant des illusions, plus précisément dans les émotions et les sensations. c’est comme ça que tu manges ton pain. tu as débarqué dans le quartier sans aucune attache, sans aucune loyauté. une seule envie : survivre. le mélange de ton pouvoir et de ton fléau a attiré l'œil. tu as volé pour autrui, tabassé, torturé mentalement. tu n’es pas fière de toi. mais aujourd’hui tu es habituée à exécuter ces tâches ingrates et salissantes pour les autres.

tu ne te reconnais plus vraiment pour être honnête. tu ne reconnais même plus les traits jumeaux de caroline. la celestienne s’efface doucement pour laisser place à l’enfant du fléau. dualité qui te bouffe sans que tu ne veuilles le réaliser, doux déni qui vient t’enlacer chaque instant. et ce, même quand tu te réveilles avec un objet de ta création dans ta chambre, sans aucun souvenir de l’avoir façonné. et ce, même si tu te noies dans la road to heaven comme jamais auparavant, que l’alcool est devenu une boisson de prédilection. la daemonis en veut toujours plus, jamais rassasiée, malgré tes efforts pour la dominer et l’apaiser.

elle veut boire. elle veut consommer. elle veut créer au point où elle annihile ta capacité à modifier les objets. ça n’intéresse pas la daemonis. elle veut être créatrice et destructrice même si ça veut dire que c’est ton corps qui doit en subir les conséquences. tu l’ignores, c’est plus simple de vivre ta nouvelle vie que de s’inquiéter de t’effondrer le lendemain parce que tu as définitivement perdu le contrôle de toi-même. l’enfant du fléau que tu es est autant libérateur que destructeur, prison dorée et tortueuse que tu ne remarques pas. l’impression d’être un oiseau dans la nature quand tu es en réalité en proie au divers démons qui te hantent. ta vie d’antan, Azraël, les pulsions soudaines. tu es victime mais tu te sens en plein pouvoir.

pour te reconnaître un peu plus, tu as décidé de mettre tes connaissances au service des autres quand tu ne les blesses pas. créatrice de prothèses, façonnée sans ton pouvoir mais avec toutes les connaissances nécessaires. c’est un moyen pour toi de te sentir utile, de faire quelque chose sans intérêt derrière. tu veux faire un peu de bien aux gens. quand tu passais dans les rues de Celestia c’est comme si tu donnais automatiquement le sourire à autrui. à Zaun c’est plus difficile. mais tu as trouvé ton moyen de le faire avec tes créations qui aident ses habitants.

tu espères sûrement au fond que tu pourras retrouver un certain contrôle en te raccrochant à tes racines. tu ne sais pas vraiment ce que tu veux, Nastya. instabilité qui te ronge. tu es satisfaite une journée de ta nouvelle vie, le lendemain tu la détestes. parce que tu n’es pas à la maison. Celestia pour tout ses défauts reste ton chez toi. mais tu ne peux pas y retourner. ton père ne permettrait jamais que tu en sortes indemne, tu le sais.

tu es condamnée à être une éternelle insatisfaite, se noyant dans ses peurs, ses doutes, ses pouvoirs et son addiction. tu ne sais plus qui tu es vraiment, vacillant d’une identité à l’autre…

en attente de voir laquelle finira par anéantir l’autre.

how the princess act
charismatique - séductrice - impulsive - lunatique - taquine - intelligente - débrouillarde - battante - colérique - manipulatrice - nostalgique - caractérielle - égoïste - fêtarde - insatiable - empathique - contradictoire