le bar
le seasword est un speakeasy reculé dans les rues de ketterdam. l’ambiance tamisée fait paraître l’endroit plus grand qu’il ne l’est vraiment - une pièce d’une soixantaine de mètre carré, où les tables et les chaises sont presque empilées les unes sur les autres. un long comptoir occupe une partie de la pièce, face à des bibliothèques garnies de liqueurs. et puis, au fond, une petite scène, éclairée par deux néons au plafond. les murs sont beiges et reflètent la lumière dans des paillettes qui semblent glisser sur les épidermes. lorsque l’endroit est complet, ce qui est très fréquent, l’air est moite et chaud, empêchant de respirer convenablement - une pauvre ventilation n’aide malheureusement pas, et la porte gardée par les videurs n’apporte qu’une fable d’air frais. c’est pour cette raison que les employés sont souvent peu couverts, même en hiver. la transpiration coule le long des bras, s’échange lorsque l’on danse, faisant luire les corps mouvants au rythme des chants lascifs des artistes qui se produisent sur la scène, qui n’est en réalité rien de plus qu’une petite estrade accessible comme une marche.

une porte dérobée se trouve à la droite de la scène, menant à un couloir à peine plus éclairé que la pièce principale. tout de suite à gauche se trouve un endroit de convénience pour les patrons, et au fond du corridor, l’antre sordide des employés. quelques casiers empilés, un lavabo et quelques chaises pour se reposer - et une fenêtre, aussi, constamment ouverte, même lorsque la neige commence à pénétrer l’endroit. personne n’ose la fermer - déjà, parce qu’il fait chaud, mais aussi un peu peut-être par superstition.

si auparavant, l’échoppe n’était pas très connue et facile d’accès, elle est aujourd’hui réputée pour ses boissons fantaisistes et ses hôtesses charmantes, et nécessite un parrainage pour y accéder. les clients du bar, souvent dénommés “patrons”, entre les employés, peuvent se prélasser dès la tombée de la nuit à l’intérieur, être distrait par les hôtesses qui soutirent leur argent avec un sourire, et avec quelques mots codes, peuvent acheter de la drogue sous le comptoir.

histoire
les deux fondateurs du seasword sont des barons de la drogue à ketterdam - recherchés dans les autres quartiers de velaris, notamment à celestia, ils se terrent dans des foyers miteux des quartiers pauvres pour échapper à la police. ils détiennent une des plus grosses usines de drogue d’offa magicae, et une annexe plus petite, dediée à la production de road to heaven.

ils ont commencé de rien, avec quelques centaines de crescents, et une envie de s’enrichir. peu scrupuleux, ils avaient volé des recettes, coupaient les cachets avec ce qui leur tombait sous la main. depuis, les affaires ont décollé, et ils peuvent se permettre d’avoir différentes chaînes de production, correspondantes à la qualité de la drogue qu’ils vendent. aux plus pauvres, on donne de la merde - des cachets violets coupés à l’ammoniaque, de la poudre qui resterait sur les tables avec un peu de colle. aux plus fortunés, on donne les pilules immaculées, du plus faible dosage au plus grand.

et au seasword, on blanchit l’argent récolté. la police aura beau garder un œil sur le speakeasy, les officiers les moins regardants opteront pour la solution de facilité. celle qui consiste uniquement à accepter quelques billets des fondateurs, voire parfois même un peu de drogue de qualité, qu’ils pourront revendre à prix d’or dans les beaux quartiers.

fréquentation
les patrons viennent de tous horizons, mais beaucoup viennent tout de même des parties huppées de celestia. pour eux, il s’agirait presque d’un voyage en terre inconnue, lorsqu’ils s’aventurent dans les ruelles qui mènent au seasword, inaccessibles en voiture. les murmures des habitués fortunés disent que les filles sont belles à ketterdam, malgré la pauvreté qui se lit sur leurs traits. ils dépensent pour elles leur argent, leur promettant monts et merveilles l’espace d’une soirée.

les habitués moins fortunés peuvent tout de même venir consommer, mais les hôtesses savent les éviter : ils sont une perte de temps. alors ils viennent en groupe, et savent se distraire eux-mêmes. les femmes sont moins nombreuses, souvent accompagnatrices et spectatrices plus que maîtresses de leur destinée. elles viennent pour les spectacles, qui sont produits plusieurs fois dans la semaine, au bon gré des fondateurs et des artistes sélectes réguliers.

ainsi s’organise le commerce au seasword, qui n’a de typique que son nom. ici, les trois quart des employés sont des femmes, et il y fait bon travailler, lorsque l’on n’a peu de scrupule. ici, se cachent des reclus, des personnes aux dons et pouvoirs inexplicables. des timides, des discrets, des exubérants. on peut devenir qui l’on veut, lorsque de l’argent est en jeu.

[ chronologie ]

2003 ouverture de l'usine d'offa magicae par le plus âgé des fondateurs, à peine majeur.

2008 création du seasword, et inauguration dans la foulée. aucun résidu de drogue n'y traine alors. ouvert dans un premier temps à tous, on n'y vendais que de l'alcool.

2011 recrutement de plusieurs hôtesses afin de rentabiliser le bar, et d'attirer une clientèle plus large.

2013 mots de passe instaurés pour limiter les patrons qui pénètrent dans l'établissement. le mot de passe change régulièrement, toutes les semaines, généralement.

2015 adhésion désormais, on est un habitué, ou on ne l'est pas. chaque patron peut parrainer une personne par an pour adhérer au speakeasy.

2017 changement des habitudes et des services, désormais, la drogue peut couler à flots dans l'établissement, notamment parce que les fondateurs arrosent allégrement la police.

27-35 ans // f/h/x // 2/2 frères que l’on penserait jumeaux, tant ils sont inséparables et indissociables. leurs premières bêtises, c’était à deux. leurs premiers amours et leurs premiers chagrins aussi. frères dans la pauvreté et le manque, quand leurs parents sont décédés dans un tragique accident de voiture, lorsque le plus âgé n’était encore qu’un adolescent.

il quitte l’école, décide de trouver des petits jobs pour pouvoir subvenir aux besoins de son petit frère. il n’a que lui en tête - et c’est pour lui aussi qu’il se mettra à expérimenter avec la drogue. en vendant des cachets, et puis en essayant de les couper, pour finir par les produire.

en réalité, c’est le petit frère qui a réussi à s’infiltrer dans d’autres réseaux, alors qu’il n’était pas encore majeur, pour voler des compositions. fatigué de voir son grand frère le traiter comme un enfant, il voulait prendre les devants pour être utile à celui qui avait tout sacrifié pour lui.

aujourd’hui, frères dans la richesse. frères dans le mensonge, et dans l’exil. parce qu’ils doivent mener des vies discrètes et cachées pour ne pas être arrêtés par les forces de l’ordre.

- @"nom prénom"
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hôtesses // 18-35 ans // f/x // 2/3 tw // harcèlement sexuel. choisies pour leurs traits fins, leur élégance et leur allure, elles sont de belles parleuses qui arnaquent et escroquent sans pitié, pour le plus grand bonheur des patrons du bar. les hôtesses semblent mener la belle vie : chaque soir, elles distraient pour quelques billets, et sont couvertes de cadeaux.

mais cette façade laisse à peine transparaître une réalité un peu plus sombre, mêlée de mensonges, de harcèlement et de jalousie. à qui aura le plus beau patron, les meilleurs cadeaux, les plus gros pourboires ?

- @"nom prénom" (réservé)
- @"nom prénom"
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18-35 ans // f/h/x // 2/3 derrière le comptoir, les barmaids et barmen s’appliquent à créer les meilleures boissons possibles pour leurs clients, essayant de s’adapter à la personnalité de chacun pour leur proposer des verres faits sur mesure.

ils seraient presque tranquilles, si ce n’est pour l’agitation des beaux jours, et des refus qui doivent se poser lorsque des clients réclament un peu trop. que ce soit de l’alcool ou de la drogue, lorsqu’ils sont derrière ce comptoir, ils ont une certaine responsabilité envers les patrons. de bien les servir, oui, mais aussi de les protéger, surtout lorsqu’ils sont des habitués. mais au seasword, tout le monde n’a pas forcément de conscience.

- @zhou iseul
pouvoir: manipulation mentale (avec une phrase, elle peut inciter d'autres personnes à réaliser des actions. contrecoup : fatigue, tremblements ...) travaille au seasword depuis trois ans, tente de devenir mannequin à côté. désabusée par la vie, n'a plus vraiment de morale au bar. collègue sur qui on peut compter.
- @"nom prénom"
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18-35 ans // h //  2/2 la seule fonction exclusivement masculine du bar, et ça en irrite plus d’une, au seasword. parce que les femmes savent se défendre, elles ne comprennent pas pourquoi les fondateurs s’obstinent à n’embaucher que des hommes comme videurs.

en réalité, les videurs sont choisis pour leurs pouvoirs - au-delà de leur force physique, ce que l’on cherche, c’est leur capacité à pouvoir terrasser les patrons qui seraient un peu trop insistants et d’intimider ceux qui voudraient essayer de passer entre les mailles du filet. force surhumaine, capacité d’infliger la douleur, peu importe, tant que le résultat est là.

- @"nom prénom"
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18-35 // f/h/x // 2/3 ce sont souvent les mêmes profils. des personnes dans le besoin, qui vivent dans une pauvreté si extrême que l’on n’a d’autre choix que de leur offrir une échappatoire. souvent très jeunes, il arrive que parfois, des personnes plus âgées soient recrutées pour ces fonctions de deal.

ils doivent être agiles et sournois, doivent connaître la gamme de produits sur le bout des doigts, savoir mentir et échapper aux contrôles de police. toutes les semaines, ils rendent des comptes aux fondateurs, notamment pour leur remettre l’argent récolté, mais également pour prendre part de certaines informations relatives au deal, puisque l’usine de production change régulièrement de localisation.

-  @Ralsei Dreemurr
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18-35 // f/h/x // 2/2 les deux paires de mains aux doigts d’or - ce sont eux qui produisent la drogue. deux personnes sur qui reposent toute une chaine de production, et toutes les responsabilités qui en découlent : approvisionnement, timing, discrétion … ce sont probablement eux-deux qui ont le plus de pression sur leurs épaules, de la part des fondateurs. un pas de travers, et les producteurs passent à la trappe, car ils sont disposables et remplaçables.

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18-35 // f/h/x // 2/2 chanteurs, magiciens, entertainers, ils ont à charge l’animation du speakeasy. à tour de rôle, ils viennent distraire les patrons, empochent un beau chèque et retournent à leur vie, faisant semblant de ne rien savoir.

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