Look at me ≡ LION-hearted girl ≡ need a lot of attention ♡ ≡ Q U E E N ≡ I want it all ≡ 「 THUNDERSTORMS 」≡ don't fucking touch my family ≡ very rich b.i.t.c.h ≡ la pluie et le beau temps ≡ FAMILY · DUTY · HONOR ≡ fierce mind ≡ GOOD HEART ━ bad temper ≡ wasn't born to be soft and quiet. I was born to make the world shake at my fingertips.  ≡ always someone else's fault ≡ I wanna be adored ≡ SHUT UP. I wear heels bigger than your dick. ≡「DRAMA PLEASE 」≡ it's not me, it's you ≡ g o s s i p ≡ I got that red lip classic thing that you like ≡ Damn! I got it, I'm iconic. ≡ tempête solaire ≡ Like it, don't like it. Love it, don't want it. I'm so picky.

❝ Excuse me. I have to go make a scene.






˗ˏˋ ↑ balance ☉ lion ☾ lion  ˎˊ˗



primadonna girl

mort, deuil, TCA
naissance ❝ feu du ciel
naissance prématurée suite à une grossesse difficile, Rain Wicke accouche sous un déluge, hurlements et pluie [ [ tremblements ] ] c'est un coup de foudre goûtant l'amertume d'une troisième fille, on oublie pas le caractère atrocement organique de la transition de pouvoir au fils qui tarde. Insipidité de ce qu'on a déjà, prières de tout ce qu'on espère, au sein de cette famille patriarcale et conservatrice.

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deux ans ❝ giboulées de janvier
la venue au monde d'un trésor de fragilité dont pour la première fois on la fera responsable, elle n'est plus petite dernière (choyée) protégée, elle n'est plus non plus celle mettant fin aux espoirs, d'un nom qu'on transmet au fils prodigue, au fils messe noire — parce qu'avec lui arrivent les déclarations alarmistes des docteurs, il doit être la dernière grossesse, Mrs. Wicke ne pourra en supporter une autre. Plus tard on y verra tous les mauvais présages de la superstition. Tout était écrit. Vraiment? Pour la première fois Misty se sent maîtresse d'un autre destin que le sien, protectrice, lionne dissuasive [ [ bienfaitrice ] ]  d'un être sur lequel repose toutes les attentes d'une lignée.  Elle sera rempart et guerrière, c h a p e r o n et champion, sans jamais faillir au devoir qu'il pose sans même le savoir entre ses griffes.

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DIX ANS ❝ rafales au cœur
tout bascule, tout se noie. Emportés dans l’œil du cyclone quand la pièce ne se retourne pas (mal), quand le fils adoré devient symbole de honte et d'échecs. Misty est trop jeune, elle ne comprend pas, elle y voit l'opportunité pour une fois de gagner, Shade a raté quelque chose lui qui réussit toujours t o u t. Lui que les parents excusent toujours et n'accusent jamais. Elle se moque même un peu, n'y voit ni drame ni tourmente — jusqu'à ce que le conte de fée devienne é p o u v a n t e. Shade disparaît, enlevé par le Fold, transformé en monstre de conte, c'est ce qu'on lui raconte. Depuis ce jour Misty tente de le délivrer. Un baiser de sœur charmante pour le faire revenir parmi les vivants. D'abord avec Soleil elle entreprend le grand voyage jusqu'à Zaun, est arrêtée avant même la frontière de Midrias. Ramenée, enfermée.

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13 ANS ❝ tempête funèbre
« — C'est ridicule! proteste-t-elle en tapant du pied sur les dalles froides de la véranda, les joues empourprées par la colère tandis que Mrs. Wicke ajuste son chapeau. — Sur un autre ton jeune fille. Le rappel à l'ordre est balayé en même temps que la double porte claque sous l'impact du mistral violent échappant à son contrôle, les domestiques accourent déjà autour d'elles pour maintenir leurs parures en place, trop habitués aux coups de sang de la plus jeune des sœurs. — Je n'irai pas! le timbre grimpe encore d'une octave (ou deux), les bras se croisent sous la poitrine en signe d'objection. — Bien sûr que si. Tu iras. Chacune de vous sera présente, nous nous devons de montrer un front uni dans cette épreuve. — Quelle épreuve? Il n'est même pas mort! — Ma chérie écoute- mais la douceur n'est que complaisance face à la r a g e de l'adolescente chargeant l'atmosphère de minuscules décharges électriques [ [ o r a g e ] ] dans l'air. — Non! Vous ne faîtes aucun effort pour le retrouver! Tu fais comme si c'était sans espoir! — Tu sais ce que les pacifieurs ont dit... — Ils se trompent! Papa devrait les forcer à continuer les recherches! — Misty, ça ne fonctionne pas comme ça- de nouveau elle la coupe, les larmes inondant ses joues quand au-dessus de la verrière le temps délave ses couleurs solaires, les cumulus gris p l e u r e n t sur la demeure. — Pourquoi? Je croyais que papa pouvait tout faire? A quoi ça sert d'avoir tout ce pouvoir s'il ne peut même pas nous protéger? J'irai pas à cet enterrement, il n'est même pas vrai! Tu ne peux pas m'y forcer. »

Elle se trompe. Enterrement de façade, cercueil vide et cérémonie de circonstances - - à peine quitte-t-elle la pièce en une t o r n a d e de cris, de larmes et de frustration que Mrs. Wicke envoie sa fille aînée, Nebula, auprès de sa cadette pour faire le long travail de réconfort dont elle ne souhaite pas se charger. Main de velours au bout du bras de fer de leurs géniteurs, Queen's Gambit de leur parfait échiquier où chacun doit respecter sa place.

La sentence est tombée le mois dernier après une série d'enquêtes faussées: recherches abandonnées. Shade déclaré « disparu » devenu mort présumé. « — L'enterrement de votre frère se tiendra lundi prochain. Nell j'aimerais que tu prépares un éloge funèbre veux-tu. » Adieu spartiate balancé froidement au dessus de la table du petit-déjeuner, à peine assez important pour forcer Victorin Wicke à lever le nez de son journal. Les mauvais jours, la scène tourne en boucle derrière les paupières de Misty, elle se souvient du regard échangé avec ses sœurs, du silence qui a suivi et de la voix de sa mère le brisant pour réclamer à Agatha, une de leurs domestiques, de refaire du thé. Elle se prend le mépris polaire et le crissement de la chaise de son père lorsqu'il s'est levé, cent fois à la suite, et pire, reste cent fois muette face à la porte d'entrée qui claque comme une gifle. Bien entendu, il est parti travaillé comme si de rien était ce matin-là.

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17 ANS ❝ houle coupable
Les doigts repoussent les mèches de cheveux humides aux tempes tandis que l'autre main tente inutilement de faire barrière aux remous qui renversent l'estomac, e n f l e n t jusqu'à inonder la trachée ne laissant que carnage et effluves rebutantes. Mélange de liqueurs hors-de-prix et petits-fours guère plus originaux, toujours les mêmes mets servis à ces fêtes que pourtant elle adore, Misty excelle en rires mondains, danses de salon et risettes de circonstances.

Peinant à se redresser sur ses guibolles trop maigres elle cherche le loquet de la chasse d'eau, chasse la nausée p e r s i s t a n t e pour se concentrer sur son reflet [ [ parfait ] ] dans le miroir, elle se frotte les mains sous la mousse, une fois, puis deux. Dans son dos siffle les échos d'une soirée qui bat son plein et alors qu'elle se penche vers la glace, effaçant les traces de rouge à lèvre qui dépassent, elle voit la silhouette de sa sœur surgir à ses côtés. Elle lui sourit, comme si de rien était. « — Tu avais promis de ne plus le faire. Les sourcils se froncent de contrariété, accusation qu'elle ressent en son fort intérieur comme une profonde injustice pour un incident qu'elle juge totalement isolé. — Quoi? Oh- ça! Ne t'inquiète pas, je crois que j'ai fait une indigestion aux crevettes cocktail des Lancaster, à mon avis elles n'étaient pas de toute première fraîcheur. Tu sais, ça ne m'étonne pas d'Abigail, maman a toujours dit qu'elle était d'une pingrerie méprisable. À son rictus plus moqueur qu'affligé Light n'oppose qu'un silence anxieux, visiblement guère disposée à échanger des ragots avec elle. — Tu n'as jamais su mentir... Elle se retourne et son sourire s'efface, elle n'est plus d'humeur à rire elle non plus, la fureur charge ses veines d'une foudre qu'elle sent frémir jusqu'au bout de ses doigts, frénésie incendiaire d'avoir été prise sur le fait, d'avantage de voir sa parole si vite remise en doute. — Je vais bien. Je n'ai pas besoin que tu me surveilles. — Je m'inquiète seulement pour toi, j- — Je ne t'ai rien demandé! Va voir ton voyant et laisse moi tranquille. » crache-t-elle entre ses dents avant de la bousculer pour atteindre la porte et quitter les toilettes.

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23 ANS ❝ brume sépulcrale
« — Bonjour petit frère... expiration lourde entre ses lèvres, chargée de cette aigreur qui ne la quitte jamais tout à fait depuis treize ans, la paume effleure le nom sur l'épitaphe, ça ne lui paraît pas plus réel aujourd'hui qu'à l'époque, la caresse contre la pierre est intime, bien qu'hésitante, m a l a d r o i t e. — Ça fait longtemps que je ne suis pas venue, je voulais venir te voir avant- Non c'est pas vrai. Elle déteste venir ici en vérité, parce qu'il n'est pas là, il ne l'a jamais été. Les doigts quittent la tombe froide pour se porter à la poitrine, le cœur est lourd, parce qu'il subsiste toujours une pulsation douloureuse dés qu'elle s'autorise à penser à lui. Elle est si forte en cet instant qu'elle la sent siffler dans ses tympans. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de sa disparition, au début, elle venait avec des bougies et des artefacts, pour tenter de prendre contact. Elle a essayé dans son atelier, dans sa chambre, rien a marché, alors elle est venue ici, parce qu'elle a pensé que peut-être, rien qu'une fois ça fonctionnerait. Ça ne fonctionne jamais. Et elle a arrêté d'essayer. Parfois, elle vient déposer des fleurs, elle ne sait même plus pourquoi. — J'ai retrouvé un de tes bidules l'autre fois derrière ma coiffeuse, j'avais dû le cacher là pour t'embêter parce que tu m'avais énervé... C'est bête, je ne me souviens même pas pourquoi. Elle se sent un peu honteuse de parler seule, c'est idiot, il ne peut pas l'entendre, Shade n'est pas quelque part dans un endroit meilleur, il est perdu dans le Fold.

Elle cherche ses mots, la gorge obstruée par les sanglots qu'elle peine à maîtriser. — Tu sais, j'ai engagé des witchers pour te retrouver. J'ai fait le rituel et tout bien comme il faut, mais ce n'était pas toi. Personne n'est au courant, je ne crois pas que Nell approuverait, elle dirait que c'est trop risqué, elle a sûrement raison. Les yeux se lèvent vers le toit du caveau, l'endroit est plein de noms qu'elle reconnait à peine, des ancêtres vaguement évoqués par son père, c'est étrange de voir le nom de Shade accolé aux leurs. Un énième reniflement vise à c o n t e n i r les émotions qu'elle refuse de voir la submerger, mais c'est trop tard, elle entend les gouttes de pluie tomber au-dessus de sa tête. — J'ai rompu avec Romance, ce salaud m'a trompé. Avec cette traînée de Désirée par-dessus le marché! J'ai eu raison hein? Elle n'a pas besoin d'entendre son approbation, elle sait que son frère ne l'aurait pas beaucoup apprécié, l u i, l'archétype du parfait celestien - - tout ce qu'elle désire et tout ce qu'il détestait.

Elle n'y tient plus, la première larme coule, elle l'essuie du dos de la main. — J'ai lu que... tu ne te rends pas compte de ce qui t'arrive, j'espère que c'est vrai, que tu ne te sens pas top seul là où tu es. Je te demande pardon... Les canines mordent la lippe inférieure, malmènent la peau quand le regard se baisse de h o n t e. Pardon de ne pas avoir pu te sauver. Pardon de ne pas être venue te chercher. Pardon de ne pas avoir été là ce jour-là. Pardon de t'avoir enterré. — Est-ce que- est-ce que tu as eu très peur? Est-ce que tu as eu mal? Et maintenant? Est-ce que tu penses? Est-ce que tu ressens? Dis, tu nous attends? Dis, tu reviens?



et le silence se fait tout autour
parce qu'il ne répondra pas

il ne peut pas


— Si seulement ça pouvait être toi la prochaine fois. gémit-elle ne cherchant même plus à stopper les pleurs secouant ses épaules, le chagrin donne à sa voix des trémolos aigus qu'elle ne maîtrise plus. — Si c'est toi, je te promets de ne plus te voler tes outils, je ne me mettrai même plus en colère quand les parents m'accusent et te laissent tranquille, je n'inonderai plus tes affaires pour me venger, je te promets, je ferai mieux cette fois-ci je- Et sous ses paupières inondées dansent les images de leurs jeux puérils, de leur disputes amères, elle entend encore son rire comme si c'était hier. Un rire discret, léger, un peu secret parce que Shade ne se donnait jamais en spectacle, même dans la joie.

Les heures défilent, témoins de ses négociations folles, de ses sanglots déchirants, de ses requêtes au vent, la fatigue creuse le visage d'avoir trop pleuré et lorsqu'elle se redresse pour se diriger vers la porte du mausolée elle se retourne une dernière fois, plongeant les paumes au fond des poches de son trench. — Tu me manques. »  



q u e e n d o m



01 sa famille est à la tête de Wicke Industries, une firme possédant plusieurs des usines d'arcane chargées de distribuer l'énergie dans toute la ville (équitablement « bien entendu ») - - une entreprise extrêmement lucrative exerçant son pouvoir du haut d'une immense tour flanquée d'un gigantesque « W », en plein centre d'Appolo Row. Misty est à l'image de l'héritage familial: elle a créé son propre microcosme, des bancs de l'école au Conseil, dont elle est l'épicentre bouillonnant. Prom Queen s'est faite solaire, aussi indubitable que la gravité, son entourage danse en orbite autour d'elle ; comme la lumière, elle se rend indispensable, assez pour être plus ou moins certaine de voir son monde crever si elle venait à disparaître. L'univers appartient aux vaniteux, elle se sait tout en haut de la chaîne de pouvoir et trouve cela parfaitement dans l'ordre des choses.

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02 son éducation l'a rendu totalement hermétique et i g n a r e au monde d'en bas. Des fléaux, du Fold et de la misère de Zaun elle ne connait que ce qu'elle a pu en lire dans les livres, autrement dit, beaucoup de désinformation, propre à la propagande celestienne.

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03 depuis la disparition de son frère, elle souffre d'hyperphagie boulimique, crises compulsives de sur-consommation alimentaire survenant souvent durant la nuit lorsque toute la maison dort et qu'elle se faufile entre les couloirs pour engloutir la moitié du contenu du réfrigérateur jusqu'aux pots de sauce. Un comportement traduisant de son sentiment d'impuissance, de perte de contrôle, un manque à combler qu'elle ne fait qu'envenimer. Alternance de périodes de crises et de compensation, entre lesquelles son humeur oscille, le tout évidement maintenu très hush hush, parce qu'il faut sauver les apparences à tout prix.

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04 i'm not playing hard to get i'm hard to get - - petite princesse a une liste d'exigences qui n'en finit plus, habituée à ce qu'il y a de m e i l l e u r elle aime qu'on lui fasse la cour, qu'on se plie en quatre pour obtenir ses faveurs, a toujours jugé normal du haut de ses privilèges qu'on se dispute ses regards et la comble d'égards. Démunie face à l'ignorance, elle vit pour être le centre des attentions, véritable t r a g é d i e n n e lorsqu'elle n'obtient pas ce qu'elle veut, elle tape du pied, s'époumone en crise de larmes au manoir Wicke, esclandres dramatiques et verre jeté au visage. Elle veut la légende, les cris, la glorieuse réplique finale: entendre le bruit des trompettes et des applaudissements! Le monde est une scène dont elle tient le rôle principal.

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05 si ses émotions influencent son pouvoir, sa magie elle alimente tout ce qu'elle est, maquille jusqu'aux traits de son visage, les plus attentifs savent que ses yeux changent de couleur en fonction du climat — les jours d'orage le noir tourne au gris, presque à l'indigo quand les éclairs tonnent dans les cieux, s'il fait beau la pupille scintille saphir et certains soirs de canicule ses sœurs jurent que son regard se teinte d'un topaze presque f l a m b o y a n t.