I'd jump off and into your arms // bleu nuit II
⟡˚‧ WIN ‧˚⟡ :: Archives :: Archives :: RP
- Invité
- Invité
- IRLPersoLiensChrono
Oh, I'm just trying to introduce you
To this idea that I've grown used to
It's like sharing a dream with someone
Once you say it out loud, it can't be undone
To this idea that I've grown used to
It's like sharing a dream with someone
Once you say it out loud, it can't be undone
Ça fait un espèce de vide, quelques minutes après qu’il soit descendu en te remerciant, une fois qu’il y a plus sa voix dans ta voiture. C’est le retour à la morosité après quelques étincelles d’une joie étrange que t’as toujours du mal à comprendre, Cobalt. Tu retournes dans le morne du ciel gris où il se passe jamais rien mais dans lequel tu te complais un peu, parce que là-bas t’es pas heureux mais au moins tu peux plus être déçu. Tant pis pour les feux d’artifice.
T’as bien aimé pourtant, discuter avec lui toute la nuit. T’as bien aimé apprendre à le connaître, l’écouter parler parce qu’il y avait pas l’air d’avoir grand monde qui l’avait déjà fait pour lui. Toi, t’as pas trop pris la parole, même s’il a appris quelques trucs sur t’es resté évasif. T’avais pas envie de lui mentir, Cobalt, et y a des trucs qu’il vaut mieux pas que tu dises au premier voleur venu.
Est-ce que c’est encore un simple voleur, cela dit ? T’as du mal à juste le considérer comme ça, à présent. C’est Priam, Priam qu’une certaine Sigrid a ramené, Priam qui se fait un peu balloter, un peu utiliser. Un de plus qui peut pas manger à sa faim, qui peut pas s’habiller correctement, qui est à la merci du danger là-bas vers le Fold ; un de plus que tu peux pas aider, que tu peux pas protéger. Tu le sais, Cobalt, que t’es trop faible pour faire ça, toi qui a même pas réussi à te sauver toi-même. Mais cette fois il a un visage et un nom, et c’est plus difficile de fermer les yeux, d’ignorer la culpabilité qui te tord le ventre. Y a des gens qui vivent comme ça, alors que toi t’es tranquille et que tu les trahis pour garder ton niveau de vie. Y a un Priam qui vit comme ça, et ça devient presque personnel. C’était plus facile quand t’y pensais pas.
Tu prends une clope Cobalt, tu finis même par en enchaîner plusieurs, histoire de pas te mettre à pleurer. Ça serait quand même débile, puis c’est pas à toi de pleurer dans cette histoire. C’est Priam qui aurait le droit, et il préfère sourire.
Au moins, il peut rentrer chez lui maintenant, et il avait l’air content de pouvoir le faire, quoi que chez lui veuille dire ; ça vaut toujours mieux qu’une cellule.
C’est ce que tu te dis pour te remonter le moral, et au bout de la quatrième clope jetée par ta fenêtre, tu démarres enfin le moteur pour rouler lentement jusqu’au commissariat.
T’es perdu dans tes pensées quand tu rentres Cobalt, tu fais pas attention autour de toi, tu te contentes de dire bonjour machinalement, demander comment ça va à tes collègues sans écouter les réponses quand ils te racontent leur vie. Tu regardes pas une seconde en direction des cellules temporaires, quand tu passes à côté d’elles en discutant distraitement. Pour quelle raison tu le ferais, de toute façon ?
credit : oracle
- Invité
- Invité
- IRLPersoLiensChrono
bêtise de dire que tu l'auras regardé partir, pourtant les sons ont été observés jusqu'au bout - jusqu'à disparaitre trop loin pour n'être plus rien sur ta rétine défaillante. soupir d'abord avant d'entamer ton retour que tu sais long, à traverser quartiers et rues qui ne vont pas tarder à se remplir d'autres plus bruyants que toi. marche déconcentrée tout droit à ressasser des épisodes arrachés à votre nuit, comme si le monde autour n'existait toujours pas. à te voler des sourires amusées, d'autres gênés, repenser un mot, une phrase, un geste et te dire que c'était bien. l'enfant heureux d'ajouter à sa piètre vie quelques souvenirs moins malheureux. jusqu'à taper devant front en premier, un mur moins dur qu'à l'accoutumée. lèves tes yeux curieux pour comprendre, une main posée devant sur ce qui n'est définitivement pas une paroi. d'où tu viens petit ? résonne et le ton laisse un frisson courir l'échine. les doigts glissent sur le torse pour s'échapper, avant de reconnaitre l'uniforme que tu as fuit beaucoup trop de fois pour ne pas l'identifier. celui que cobalt doit avoir, quand il n'est pas chez lui. pacifieur repoussé violemment pour t'écarter, sous les rires amusés de ceux qui semblent être deux. ou trois, la panique rend l'analyse bancale. je... je me suis perdu, lâché souffle saccadé - aucune bonne réponse à donner. la dégaine qui laisse évident le quartier d'appartenance, mais l'orientation qui trahit où tu étais cette nuit. et tu ne sauras pas les convaincre, incapable d'argumenter - ta cécité n'y changera rien. te retrouves alors arrêté pour la deuxième fois (si on compte cobalt comme étant la première), assis sur un banc froid, corps recroquevillé genoux entre tes bras et menton posé dessus, à écouter les allers et venues, jusqu'à ce qu'on décide quoi faire de toi. sigrid va vraiment être en colère. les yeux se ferment, fatigués, avant qu'un timbre rouvre tes paupières, l'attention qui relève ton nez tend la nuque pour entendre mieux, jusqu'à te redresser pour trouver à tâtons les barreaux glacés. …cobalt ? murmuré pas assez fort pour que ta voix puisse s'imposer des autres, avant de l'entendre parler encore et d'être certain que c'est lui. lieutenant hopkins ? tenté alors, plus fort, qui laisse un silence dans l'assemblée. à se demander comment un petit délinquant fragile de zaun peu connaître ce nom là, sûrement.
- Invité
- Invité
- IRLPersoLiensChrono
Oh, I'm just trying to introduce you
To this idea that I've grown used to
It's like sharing a dream with someone
Once you say it out loud, it can't be undone
To this idea that I've grown used to
It's like sharing a dream with someone
Once you say it out loud, it can't be undone
Tu te glisses lentement dans le manteau morose de la monotonie et de la mélancolie, Cobalt. Ça te convient, ou bien c’est que t’arrives à te convaincre de ça au moins. Que t’es bien tout seul, que ta vie est pas trop merdique, t’as qu’à la comparer à ce qu’il t’a dit de la sienne. C’est pas si mal, d’écouter tes collègues raconter la leur même si elle est chiante, et inintéressante, et quelconque - toi aussi t’es quelconque Cobalt, et au moins t’as un toit sur ta tête, de la nourriture dans ton assiette, de l’argent sur tes comptes en banque. Alors oui, c’est pas si mal, c’est même plutôt pas mal tu te dis. T’as pas vraiment quelque chose à dire, tant pis s’il manque un truc.
Donc tu subis ce racontage interminable, si c’est le pire que t’aies à subir. Tu regardes dans sa direction mais sans le voir parce que t’as pas la tête à ça, t’es pas vraiment dedans. T’as pas envie d’écouter les histoires de sa femme qui fait mal à la cuisine et de ses marmots qu’il trouve relous. Tu préfères te concentrer à imaginer un monde où les malheurs que t’as entendu existeraient pas, où y aurait rien pour ternir la chaleur de son rire, où t’aurais pas peur de te consumer de honte sous les rayons de son sourire. Un monde où tu pourrais le revoir, sans doute.
Puis y a un truc qui tranche tes pensées. T’es pas sûr d’avoir bien entendu, t’as l’impression de te réveiller d’un rêve à part que cette fois tu ramènes rien d'autre que ton espoir. T’es pas sûr d’avoir bien entendu, est-ce que c’était ton imagination qui te jouait des tours, à te faire entendre un murmure déjà familier tant il a rempli ta nuit de ses accents étoilés ?
Mais le silence résonne bizarrement autour de toi, t’es pas le seul à avoir entendu ça. Et tous les regards convergent en un seul point, la frêle silhouette de celui dont t’avais bien perçu la voix ; Priam est juste là.
Oubliant qu’il t’a encore appelé lieutenant et que tu vas sans doute devoir expliquer à tout le monde pourquoi il t’appelle comme ça alors que c’est pas vrai, et qu’il a clairement pas l’âge de t’avoir connu quand tu l’était encore, tu te précipites vers les barreaux.
Toutes les prunelles se tournent soudainement vers toi, se teintant de curiosité ou de mépris. Tu t’en fous, personne ne sait qui c’est ici. Et puis en le voyant dans les cellules tu comprends que t’avais oublié le renforcement de la sécurité aux portes, qu’ils peuvent pas le laisser passer comme ça. Faut que tu te portes garant de lui, ou bien ils le laisseront jamais sortir, et ça te fait de la peine de le voir si misérable entre deux barres.
-Tu sais Cobalt, on peut pas le laisser repartir dans les bas quartiers sans…
T’as envie de jurer, Cobalt, faut que t’inventes une excuse maintenant, aussi pourrie soit-elle. Tu peux pas exactement raconter comment vous vous êtes rencontrés sans qu’il n’aille directement en prison, et rien qu’à l’idée tu pâlis.
Bon. Tu pourrais faire mieux comme excuse, et on pourrait croire que s’adonner à un truc aussi dangereux que la corruption aurait amélioré tes compétences en improvisation mais parfois tu continues de perdre un peu tes moyens.
Ton collègue n’a pas l’air convaincu, mais il fait pas vraiment partie des bons, lui non plus. D’un geste de la tête, il t’indique que tu lui revaudras ça, que tu lui devras un peu d’argent pour le service rendu, mais c’est pas comme si t’en manquait de toute façon. T’es un peu trop heureux quand il va voir le surveillant pour lui dire d’ouvrir, sauf que tu ne sais pas trop quoi faire maintenant qu’il est sorti de la cellule, et que tu restes planté devant le bouclé avec un air mi-soulagé mi-désolé.
Il est coincé avec toi un peu, et t'espères que ça le dérange pas trop, d’avoir à te supporter.
credit : oracle
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|