et les pleurs qui ne viennent pas. collent a la peau les phalanges tremblantes, pulpes qui frottent les marques qu'il a laissé. devrais les adorer mais y'arrive pas. t'inventes un asthme pour justifier que les bronches se tordent quand c'est que l'amère réalisation qu'il a emporté avec lui jusqu'à ton humanité. t'avais pas compris avant; maintenant tu comprends. tu vois, les murs qu'existent pas, les paroles qu'on dit pas, t'entends le vacarme des coeurs qui crèvent, et les crient des âmes muettes. vous êtes tous damnés. sûrement lui qui s'en sort le mieux. tu fais quoi, darcy, tu fais quoi. liberté murmure l'angoisse, partir chuchote la peur. tout seul gamin perdu sans plus rien. échine qui épouse le bois d'une roulotte pas à toi, idées brouillées de toutes ces réalisations qui saturent la raison. tu sais plus si tu l'as souhaité mort quand la santé s'est aggravée, mais tu le souhaiterais vivant juste pour pouvoir le re-tuer à l'instant. toi qu'a jamais été violent sens bruler les trippes quand les images du paternel scellant ta vie reviennent en vieux flashback noir et blanc pas si vieux - date d'avant hier sûrement. couleurs virées pour refléter la réalité morose du condamné. et la figure de proue qui se pointe sans bateau, prononce des mots qui te ferait dégueuler si t'avais mangé. elle et son foutu cirque elle vous a tout volé. et le père a massacré ce qu'elle avait épargné. ce qui restait. reste plus rien. reste elle pourtant. -- dégage ? yeux presque exorbités qui se lèvent pour la trouver, le corps pas certain de savoir comment encaisser damoclès et son épée. -- disparais, voix tremblant qui déraille s'accompagne d'une paume levée entre vous, crée un garde-fou, -- vous êtes des fous, tous, et la panique prend, de mettre des mots sur tout ce qu'on fait semblant d'ignorer quand on a signé, -- t'es folle toi. reine de coeur sans palpitant qui fait régner l'amour sanglant. folle. -- j'me casse. et le corps se lève surplombe la mère qui a finalement remplacé la tienne. mais ça non plus on t'a pas demandé.

planté de pied colosse d'argile fait face au bourreau, t'étouffes presque à l'entente du mot famille qui fait froncer des sourcils qu'on n'imaginait pas pouvoir se courber autant. te fait réprimander comme un enfant que t'as jamais été - la faute à qui à elle à lui. la garce se permet l'amalgame entre la dévotion du paternelle et la tienne qu'elle aura jamais. gamin silencieux se découvre une haine de sa propre vie qui ne lui appartiendra jamais. comprends qu'elle s'appliquera à ce que ce ne soit jamais le cas. pantin pantin, la voilà marionnettiste qui se place devant toi d'un pied de côté, obstacle qui t'empêche d'entamer le premier pas. et si tu contenais tes mots darcy, les siens finissent de flouter la barrière des lippes. silhouette qui l'alonge encore écrase l'écrasante marâtre, crache d'une voix sombre l'avertissement, je ne suis pas ton enfant. t'es plus l'enfant de personne, mère-arrachée et père-traitre qui t'as vendu au diable dans sa folie. si elle croit que tu vas t'enchainer à l'idiote-infâme qu'elle est. le visage s'incline s'approche, réduit les miettes de distance qui vous séparent, viens murmurer la roque déclaration qui s'écrase sur le nez de la surplombée, soyez là sans moi la vérité est si claire maintenant, dans l'obscurité du deuil, je me porte mieux sans lui. décisionnaire aveugle et dément qui aura sacrifié la vie de tous les membres de votre famille. je me porterai mieux sans chacun d'entre vous. car famille tu n'en veux plus surtout pas de la sienne. t'es la mère de personne, mama. la main s'écrase sur l'épaule frêle pour la pousser l'écarter la forcer à retrouver la position d'un pas sur le côté. elle n'est rien, mama. rien pour toi.