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WHISPERin the night
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La paix n'est plus, pas même de façade. Dans une débâcle de bombes et de hurlements, Zaun a réclamé son indépendance en détruisant le siège du Council. La haute-ville se reconstruit sur des airs dictatoriaux tandis qu'à Zaun, les lois s'effondrent, les rues ne sont plus que passages à tabac en règle, pour dépouiller autrui ou par simple plaisir de semer le chaos.
C H. N L G
The Council
pnj compte fondateur & maître du jeu, PNJ ; à mp pour toutes demandes liées à l'administration
HERESY.
hiatus Nebula + Karma + Neomä + Kane + Hinatea + Reagan + Samaël
NEIR.
présente Soleil + Rose + Dusk + Reine
Last Waltz
présente Niyah + Nyx + Nevoria + Maxine + Lola + Night + Aqua + Neela
Gekyume
présente Raven + Daemon + Maddox + Caïn

Guide Faune & flore Festivités Grimoire Velaris Times Scénario & PL
01.07 vers. 17, découvre les nouveautés ♡

WIN fonctionne désormais en low-administration, plateforme purement dédiée à l'écriture, sans contraintes. Ce qui signifie : plus de fiches de présentation, inscriptions libres et validation dans le groupe de ton choix au moment de ton inscription dans le listing, pas de contrôle de l'activité rpgique. Les suppressions auront lieu tous les deux mois : les comptes déserteurs seront alors supprimés sans préavis. Profitez de vos personnages sans pression ni obligations (plus de détails). ♡

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party with your fears ; (love)

Anonymous
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19.07.22 16:51
— Party with your fears —



Shock shock, horror horror if you really thought that. Growin' up would be easy all that drama, drama can make you wanna, wanna lock your door and throw the key and hide away where you're safe. Where your heart doesn't break, you're afraid, it's okay. Everybody's scared so dance in the dark. Da-dance in the dark, da-dance in the dark. Party with your fears, da-dance in the dark

Il lui reste une coulée de lumière argentée au ras des cils, vestige d’une prise d’euphoria. Ce fard d'étoiles pressées Love les porte en sous-vêtements, dentelle de paillettes dont elle s'est couverte en l'étreignant.
Assise au rebord du lit, elle se laisse docilement maquiller. Ses humeurs sont adoucies par les grappes de raisin sirotées à la coupe d'un large et élégant verre à vin. Jess, à genoux à ses pieds, lui colle des taches de rousseur confettis sur l’arête du nez et les pommettes. Il profite des effets du nectar pour jouer avec elle, lui aussi compte s'aviner mais de sa proximité.

Il y'a deux heures il était en club à Midrias, accompagné d'amis circassiens. Les cocktails ont vite été mis de côté au profit d'une rose achetée à un fleuriste peu commun. Il en a vendu des tonnes car elles sont spéciales, saupoudrées d'euphoria, il suffit de les humer pour s'envoler.
Une simple vibration dans sa poche a fait basculer sa soirée, c'est fou ce que son nom peut provoquer. De la fête il a seulement gardé la fleur, un cadeau à la romance suggestive. Elle a sorti ses bouteilles, lui a dépoussiéré son vinyle pour faire de son salon une piste de danse pour deux.
Un croissant de lune lumineux auréolait ses sourires, un morceau du cosmos qu'il a tenu à partager avec elle. Sa bouche n'a pas résisté longtemps, grâce aux points de colle de l’ivresse.
Et peut-être aussi, à cause de lui ?
Entre ses rires sous psychotrope et leurs pas de danse désaxés, tout lui donnait le goût d'un rêve éveillé.
Ses éclats de joie ont fini par se tarir pour se confondre en sourire béat. Il est tombé dans ses yeux et n'a plus réussi à en décoller jusqu'à céder à une pulsion.
Ses lèvres d’abord, puis sa mâchoire jusqu’à déraper à son décolleté.

L’atelier maquillage est un moyen excentrique d’étendre le temps du contact. Un plaisir mièvre où l’admirer de près n’est pas proscrit par ses limites. Elle lui demande qu’est-ce qu’un homme de vingt-sept ans fait avec des confettis dans ses poches, il lui répond. « Tu sous-estimes l’urgence d’un tel accessoire au quotidien. Imagine que tu as une bonne nouvelle à célébrer et bien BAM ! » Il jette une poignée de points colorés entre eux, la plupart recouvrent maintenant ses cuisses nues et ses draps défaits. « Tu vois ? On est tout de suite plus heureux non ? Non….? Je vais nettoyer. » S’empresse-t-il de promettre lorsque deux flammes noires s’agitent à la place de ses pupilles.
Il collecte les morceaux de papier un à un sur sa peau, ses mains traînent, se muent en caresses qui progressivement se déchirent en pressions avides. Les baisers coupent le souffle en deux, une respiration haletante qu’un bruit de tic tac étrangle brutalement. Un vêtement est tombé du lit et avec lui sa montre à gousset qui parvient  à déclencher à l’aide de sa mélodie distinctive une vision à une heure précise.
L’impact a dû détraquer ses aiguilles car le temps ne coïncide pas avec celui programmé de d’habitude. Son corps se raidit, ses yeux se ferment. Des mouvements de paupières rapides et saccadés indiquent qu’il est proie à une vision.

Il est enfermé quelque part, un endroit dérangeant et grand mais que le sentiment rend étroit. Tout est aseptisé et blanc, un hôpital peut-être ? Des enfants en uniforme sortent d’une pièce deux par deux et s’alignent face à une porte, il reconnaît Love. Plus petite mais avec un masque sévère d’adulte, comme si elle n’avait jamais porté celui de l’enfance. Les enfants portent tous une coiffure qui permet de les distinguer par un numéro dans leur nuque.
Pourquoi ? Qu’est-ce qu’ils font tous ici ? Pourquoi sont-ils marqués ?
Il bat des cils et la scène change de ton.
Une pluie écarlate a frappé ce couloir. Il n’y’a plus de rang, des cadavres jonchent le sol, s’affaissent contre les murs. Certains respirent avec agonie, des secondes de vie qu’il voit s’éteindre en larmes de sang étrangement épais.

Les images horrifiques se succèdent, son corps en subit le traumatisme. Sur le lit de Love, des spasmes l’agitent à l’instar d’une crise d’épilepsie.

Love est là, affolée, sidérée. Tachée de vie qui ne lui appartient pas, elle titube. L’hémoglobine goutte de ses manches, le son qu’il fait quand il tombe au sol glace le sang.
Il veut sortir de là mais il n’y’arrive pas. Il est coincé avec Love et sa terreur dans cette patinoire de mort.

Il lutte pour s’échapper, rejoindre un endroit au sec, loin de toute cette tragédie aqueuse. Ses paupières se plissent douloureusement, sa gorge se bloque, ne laisse plus passer l'air.
Pendant près d’une minute, il ne respire plus. Il revient à la surface de la vie comme après une longue apnée.
Il avale de grandes goulées d’air avec difficulté car il est victime d’une violente quinte de toux. Il peine à reprendre ses esprits, toujours effrayé de sa virée dans le passé. Il dévisage Love avec une empathie affligée qui termine de dévaler sur ses joues encore affecté par l’euphoria.
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30.07.22 18:05

party with your fears
JUILLET 2022



Shock shock, horror horror if you really thought that. Growin' up would be easy all that drama, drama can make you wanna, wanna lock your door and throw the key and hide away where you're safe. Where your heart doesn't break, you're afraid, it's okay. Everybody's scared so dance in the dark. Da-dance in the dark, da-dance in the dark. Party with your fears, da-dance in the dark


La nuit a été douce et poudrée à l'euphoria, elle n'y a pas touché peur d'une dépendance là où le cœur toujours s'assure de garder le contrôle [ [ mensonger ] ] où les doigts veulent chaque fois garder la juste maîtrise de leurs gestes, où le fil des pensées doit rester clair et a l e r t e, elle ne peut pas lâcher prise -- elle ne saurait pas comment faire.



elle qui pourtant n'a peur de rien
aux prises d'une coulrophobie inexpliquée
i n e x p l i c a b l e



La nuit a été fauve et controversée sous une lune rougeoyante d'un sang qui semble bouillir sous la pulpe de s e s doigts, à chaque battement frémissant, il tonne à ses tempes en un ballet frénétique, c'est une fiole écarlate dont elle tente de garder le bon dosage, trop d'amour liquide la ferait étouffer du seul venin dont elle ne connait pas l’antidote, pas assez et elle se gèle sur place, statue de glace dans une armure d'indifférence (feinte).

La nuit brille d'une lueur nouvelle, combien désirée, ardemment provoquée, quand il parsème le faciès de ses tours de magie, un i l l u s i o n n i s t e hors-pair qui survole ses paupières -- des abracadabra dont elle redemande derrière ses silences favorables. Elle s'en veut t e l l e m e n t de succomber à ses charmes, s'abandonner à l'étreinte familière [ [ horreur ! ] ] et rassurante de ses bras, ses émotions en vrac ont l'air de voleter partout autour d'eux comme les centaines de paillettes qu'il éparpille d'un coup de baguette ; c'est sa voix, elle ensorcelle de certains maléfices sauvages, elle sonne douce et complaisante —


c'est qu'il a le talent
de dompteur de serpent.



Et qu'est-ce que tu caches d'autre ? chuchoté secrètement au creux de son oreille, la canine mordille le lobe et tire doucement dessus avant que les souffles ne se mêlent, point de dissimulation il y a dans la formulation une forme délicieuse d'exigence, s'amusant d'un presque-baiser qu'elle retire à l'orée de ses lèvres, elles se parent d'un sourire provocateur lorsque les doigts s'aventurent par delà les courbes jusqu'à la naissance de sa gorge.



Les aiguillent courent après le temps
c'est le glas du p a s s é qui sonne



Un autre mystère s'éventre, entre ses draps il glisse, le corps se fracasse à demi contre la surface molle, semble se raidir et se contracter de tous ses os quand le regard se voile, la lune entre en orbite au-dessus de sa tête, c'est la bataille des comètes -- elles tournoient d'une danse folle, d'une t r a n s e méconnue chargeant l'atmosphère d'un parfum âcre. — Floyd ? La voix appelle d'abord du calme de coutume, légèrement intriguée, peut-être bien inquiete mais qui oserait l'insinuer ? Les paupières tressautent frénétiquement, l'air se raréfie dans la gorge haletante, c'est à bout de souffle qu'il se contorsionne sous le regard paniqué de Love pressant son épaule et cette fois hurlant son nom. Il ne l'entend pas. Il est trop loin dans l'avant pour qu'il puisse reconnaître l'urgence des syllabes d o u l o u r e u s e s raclant le palais. Elle ne sait pas si c'est normal (( on dirait qu'il a mal )) elle ne sait pas quoi faire (( elle sait toujours quoi faire )). Le psyché à la dérive, elle perd le fil des secondes qui s'égraine, le moment se couve de brume et n'émerge dans les particules du temps figé que les bruits de sa respiration saccadée, une dissociation étrange d'un corps soumis à l'esprit.   



[ [ Jester, es-tu là ? ] ]



Les mouvements chantent à l'unisson avec l'angoisse étreignant le myocarde, il cavale contre les parois de sa cage thoracique, les pieds nus se pressent sur le carrelage froid, les mains ouvrent tous les placards jusqu'à trouver sous l'évier un sceau rempli de vieux journaux, balancés à même le sol avec précipitation, les gestes s'enchaînent à la vitesse de l'éclair : robinet ouvert, eau versée, la porte du réfrigérateur constamment vide c l a q u e, entre la bouteille de vodka à moitié entamée et les citrons broyés elle se saisit d'un bac de glaçons, les vide un par un dans l'eau, ils flottent et se rencontrent en une mélodie cristalline.


! S P L A S H !
c'est la douche froide


Trempé il dégouline jusqu'au matelas, les paupières s'ouvrent, l'air lui manque, il émerge d'un long rêve qui a duré à peine quelques minutes semblables à des heures, Love tente de le guider, appelant son nom, c'est flou, c'est doux, elle murmure alors qu'elle le récupère entre ses bras, trempé de ses joues à ses doigts. Le corps frigorifié tremble en embrassant la tiédeur du sien, c'est comme étreindre la m o r t -- avec lenteur elle s'accroupit à ses côtés pour l'encourager à basculer contre elle, qu'il vienne s'y glisser pour s'y réchauffer. — C'était qu'une vision, ça va... cherche-t-elle à le rassurer lui ? Elle-même ? Du bout des ongles elle récupère les perles nacrées au coin de ses yeux : — Tu as arrêté de respirer... J'ai bien cru que.. que tu allais mourir dans mes bras.


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09.08.22 0:44
— Party with your fears —



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Ses lèvres tremblent en réponse au choc thermique et émotionnel. Il l’entend de loin, comme si elle avait versé sa voix dans une bouteille. Message encapsulé de tendresse qui vogue sur des flots d’inquiétudes prononcées. Il se fait violence pour revenir complètement à lui, pour éclater le verre et la libérer d’un sentiment qui chez elle ressemble à un corps étranger.
« Ça va. » C’est précipité avec un sourire qui manque de crédibilité, le besoin de la rassurer supplante celui de se ranimer d’abord en entier.
Elle est l’architecte d’un refuge de chair, il s’y laisse tomber pour y puiser les forces qui lui manquent. L’étreinte intime est éclairée par une lampe à la lueur fatiguée. Goutte de lumière qui projette au mur leur ombre enlacée, un papier peint fixe d’eux qui semble ne pas trouver de moment idéal pour se déchirer.
Sans doute parce que ce moment n’existe pas.
Ses bras se nouent un peu plus fort autour d’elle, quand son esprit lui remémore sa vision aussi abruptement que le seau d’eau glacée qui l’en a extirpé.
Les scènes défilent, les hurlements se calquent à la traîne aux images avant de s’imbriquer parfaitement pour un merveilleux cauchemar éveillé.
C’est lui qui la berce maintenant, lui qui la protège d’un passé qu’il n’a pas pu et sera incapable de lui épargner.
Il lui signifie « je suis là » ça déborde d’amour, peut-être trop car elle a besoin de savoir ce qui se passe.
Leur silhouette se sépare, se déchirent ?
Ses prunelles en forme de clé sondent les serrures partiellement ouvertes de ses expressions, elle sonde et lui la couve. Une tristesse infinie a mis en pause le carnaval éternel qui se joue à guichets fermés toute l’année dans ses yeux. Il partage sa souffrance, à défaut de l’avoir vécu il l’a vu avec elle.
Il sait qu’il vaut mieux éviter de lui révéler où il était quand il avait l’esprit aux astres, elle ne prend jamais bien ce genre d’intrusion même involontaire.
Mais son sixième sens a inoculé un venin qui vient de mettre le feu à ses deux perles d’absinthe, il peut le sentir contre sa gorge à l’instar d’une lame.
Alors,
son appréhension déglutit.
« J’ai pas fait exprès. »
Pressé d’éviter la confrontation, il se lève du lit mais une chute de tension l’y repousse. Il évite de peu sa main qui cherche à le menotter pour l’empêcher de fuir. Il se relève et cette fois-ci, il arrive à garder l’équilibre. Il ramasse entre les vêtements sa montre à gousset à la vitre fissurée, il la secoue mais il semblerait que le coup lui a été fatal.
Il ne sait pas comment mais Love a réussi en une fraction de seconde à lui passer devant pour fermer la porte et en devenir la gardienne.
« T'es un chat ou quoi ? Comment tu - Tu étais là. » Il désigne le lit. « Et maintenant ici. » Il la pointe elle, l’humeur est loin d’être à la rigolade. Ses yeux découpent encore mieux qu’une paire de ciseaux. « Je peux pas avoir cette discussion avec toi Love, tu sais que je contrôle pas ce que je vois. Je veux pas que tu te fâches, je suis désolé. » Désolé de n’avoir rien fait peut-être, mais pas aux lames de Love.
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24.08.22 23:36

party with your fears
JUILLET 2022



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Douceur névralgique brûlant de sa peau à la sienne, le chaos de la peur engloutie s'apaise au fil des respirations, du cœur qui bat sous la poitrine dont elle récupère chaque palpitation, flirtant avec les nuances v e n i m e u s e s que ses lèvres tantôt lui procurent - un baiser qui n'est plus joug lorsqu'il caresse sa tempe, battante elle aussi du sang qui pompe de vie. Lors d'une brève minute seul lui importe la mélodie réparatrice de ce corps qui se mouve et respire, elle ignore encore les feux d'artifices éteints sous la peau de son crâne, les confettis qui voletaient tout autour d'eux sont maintenant cendres quand ses yeux se referment sur l'horreur que le voile divinatoire a jeté sur eux.



confessions d'un troisième œil bavard
plongé malgré lui au cœur du Tartare



De ses enfers le voilà seul témoin, pris en otage peut-être mais conscient que cette excuse ne le sauvera pas, c'est fugace, c'est soudain [ [ r é p u g n a n t ] ] lorsqu'il relâche son étreinte pour mieux la regarder (étrange): un regard qu'elle ne lui connait pas, il la dérange, il la foudroie. Ce sont ses orbes qui désormais examinent et interrogent, s'ornementent d'une suspicion-morsure devant son air affecté.

Pourquoi ses larmes crient-elles son nom ? ça coule en rivière vénusienne sur son visage c o u p a b l e, ce n'est pas la peur, ce n'est pas le froid c'est autre chose. Il finit par avouer maladroitement. Avant même qu'elle ne l'accuse, une dénonciation symptomatique d'une âme trop de fois mise à mal par les sévices de ceux auxquels il s'attache, elle s'y attarderait sûrement d'avantage si elle n'était pas si préoccupée, si absorbée par le besoin de le faire parler.



Qu'est-ce que tu as vu ?
premier verglas dans la voix
annonciateur du gèle à venir



C'est la fuite abordée comme un réflexe bien trop souvent emprunté, mais elle la lui refuse, se plantant devant lui pour obstruer la poignée à sa vue, de son dos elle maintient la porte fermée, un coup s e c d'épaules lui signifiant qu'il n'est pas question qu'il s'échappe, s'il croit pouvoir la prendre de vitesse il ne peut pas, s'il pense qu'il suffira de faire distraction ça ne suffira pas. Pas cette fois. — Je t'ai posé une question. Les voyelles presque susurrées, à s'y méprendre tant il n'y aucune note qui dénote, qui s'élève au-dessus des graves, d'un monotone qui saurait être rassurant s'il n'était pas si c a t é g o r i q u e. Les pupilles ne cessent d'appuyer le tranchant de sa demande, lui font comprendre qu'il n'a pas le choix autre que celui de parler.  



il s'excuse
c'est le début et la fin
celle d'une colère sans frein


[ [ f r a c t u r e ] ]



Les os se mettent à craquer, perforant les limites de sa juste-mesure, le poing se sert si fort qu'il révèle les veinures de ses bras qui deviennent presque cailloux, dure comme le marbre elle se fige l u t a n t contre sa nature qui tente de refaire surface, provoquée au plus profond d'elle-même derrière la parure humaine - d'abord l'iris gratte et cligne, en une fraction de secondes elle se couvre de ses menaces vipérines (( s'affine )) jusqu'à faire éclore la cosse reptile. Dizaine d'écailles qu'elle réprime m a l grimpant le long de sa nuque jusqu'à recouvrir la moitié de son visage de doll. Derrière la poupée toujours le monstre dort. — Floyd... Le nom traîne contre son palais, il goutte la fureur, elle s'égoutte lentement dans sa voix. — Qu'est-ce-que-tu-as-vu. Pour la seconde fois elle répète, le prévenant qu'il n'y aura pas de troisième.

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04.09.22 17:57
— Party with your fears —



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Qu’a-t-il vu ?
Exige-t-elle.
S’il s’écoutait, il foutrait la vérité sous le tapis en lui assurant qu’il délire, qu’il a rien vu, qu’il a inventé mais le venin de la situation ne serait plus une menace. Elle lui mettrait la tête dedans jusqu’à ce que sa peau se décolle de ses os. — Une possibilité qui l’arrache de sa nature de lâche ou en tout cas, de sa facette la plus bruyante. Car le danger ne le rend pas plus héroïque, il y fait face sans oser le défier.
Frappé d’aphasie, elle bloque sa voix et réduit si fort sa trachée que déglutir en devient douloureux.
Il a peur ?
Pourquoi.
C’est Love, c’est Love qui a peur. Pas lui.
C’est pour ça que ses émeraudes flambent et qu’elle se répète, elle a besoin de savoir pour se rassurer.
Maintenant qu’il y voit plus clair, la maladie du langage se rompt comme si une malédiction venait de se lever.
« Love. » Tente-t-il avant de se rapprocher.
C’est là que sa nature obscure pare ses traits, elle se révèle sans ses artifices magiques. Il avait pu en découvrir un extrait, les deux fois où il avait fait des souhaits risibles uniquement pour qu’elle puisse se sentir à nouveau elle-même.
Ses pactes sont gravés dans sa chair, griffures profondes qui lui barrent l’épaule et le flanc gauche.
Il aime lui dire qu’il l’a dans la peau en lui mettant sous le nez les cicatrices d’elle et toujours il sourit trop fort en contraste d’elle qui essaie de camoufler l’affection par l’exaspération.
Alors ces écailles, ça ne l’effraie pas.
C’est une part d’elle vulnérable, qu’elle essaie de fuir en trichant avec les gens. Ils sont peut-être des victimes mais elle aussi est prisonnière d’un sort. Ils peuvent lui en vouloir mais ça ne l’empêche pas de la comprendre et de compatir au fléau qu’elle répand malgré elle.
« Ce que j’ai vu, ça change rien. » Entre elle et lui ou lui et sa vision d’elle. « Promets-moi de pas te mettre en colère. » Ou du moins, pas plus que ce qu’elle l’est déjà.
Elle n’a pas la patience d’à nouveau pactiser avec lui, il se sent acculer. C’est sans l’assurance qu’elle gardera son calme, qu’il finit par tout lui dire. « Vous étiez plusieurs dans une salle blanche, il y’avait... » Il hésite, en voyant ses yeux d’humaine se fendre en fureur.
Sous ses longs cils noirs, un feu grégeois se répand comme un incendie de forêt. Il peut en sentir la chaleur sur ses joues mais il s’avance vers le brasier, comme s’il suffisait qu’il se jette dessus pour l’étouffer.
Tout va bien, Love.
« Il y’a eu un problème, des gens étaient blessés. » Morts.
Mais son instinct lui souffle qu’il vaut mieux éviter d’utiliser certains mots, de peur de l’effrayer.
« Je suis désolé. » Dit-il à nouveau mais cette fois-ci pour la tuerie qu’elle a vécue, pour cette souffrance et pour ses deuils.
Désolé.
Et désolé mille fois encore pour y avoir assisté sans qu’elle ne lui en ait donné le droit.

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22.09.22 23:38

party with your fears
JUILLET 2022



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« Ce que j’ai vu, ça change rien. »
m e n t e u r


Tout a changé. Tout. Certains se laisseraient aller à la douce illusion que c'est peut-être pour le meilleur, peut-être pour le pire, mais Love ne laisse jamais rien au hasard, les décisions entre d'autres mains que les siennes l'effraient plus que tout. C'est cette peur qui l'étreint, cette peur qui flambe derrière la fureur dans son regard absinthe, cette peur dont il a été témoin. Elle lui donne l'ascendant, lui octroie une position qu'il n'aurait jamais dû ne serait-ce qu'effleurer. Love comprend que c'est avant tout sa faute, parce qu'elle a baissé sa garde, alerte jusque dans son sommeil — si vulnérable dans ses bras. Il n'a fallu que quelques discours et ces mots d'amour, perfidie d'un poison à la douceur trompeuse, il n'a fallu que des baisers et des draps partagés, un semblant de confiance traître tissée autour de ce visage présumé innocent. Ce n'est pas la première fois qu'il s'égare là où il ne devrait pas. Accès interdit. Elle a laissé ouvertes les portes de son esprit oubliant un instant [ [ c'est tout ce qui a suffit ] ] la lune ennemie entravant la peau si souvent parcourue. Elle se sent stupide, absurde, impuissante. Elle s'inflige une gifle mentale pour sa propre bêtise.



« Vous étiez plusieurs dans une salle blanche, il y’avait... »
ne finis s u r t o u t pas ta phrase

FERME-LA, FERME-LA



Il parle encore et plus rien n'a de sens. Elle comprend à peine les mots, seulement leur intention plein de compassion [ [ horreur ! ] ] seulement la douceur de ces regards peinés [ [ infamie ] ] elle voudrait se jeter sur lui et lui arracher les yeuxc'est ce qu'elle fera peut-être... Pour ne plus souffrir de cette lucarne sur sa propre souffrance, sur son passé r e n i é comme s'il l'obligeait à y retourner. Elle secoue la tête. Ça ne suffit pas à chasser les images qui l'assaillent en un terrible film qui rejoue t o u t comme si elle y était encore, le souffle s'emballe, la trachée se tord. Elle cligne des paupières avec la sensation atroce d'être prise au piège, ses ongles s’enfoncent si férocement dans sa paume qu'elle sent des plaies à vif se former en demi-cercle, ses lippes restent férocement scellées alors même qu'elle veut lui hurler de DÉGAGER ; de fuir, aussi loin que possible, mais il se rapproche. Elle se demande s'il est aveugle, fou, ou complètement idiot, ne voit-il pas les écailles dévorant la moitié de son visage? Ne voit-il pas l'iris reptilienne qu'elle darde sur lui en une menace explicite? La rage envahissant chaque cellule de sa peau, elle rampe sous ses veines insufflant son venin dans chaque organe, dans chaque muscle, jusque dans les os de ses omoplates qu'elle entend craquer en un son r é p u g n a n t lorsque le bout de ses ailes décharnées apparaît à son tour.


« Je suis désolé. »

[ [ C L I C ] ]

comme un bruit de grenade qu'on dégoupille


Un grondement sourd remonte dans sa gorge. Tout devient flou. Ses phalanges frémissent. Le reste se passe en un clignement de paupières, la violence du coup qu'elle lui assène à l'épaule pour le déséquilibrer, son corps qui se jette sur le sien en un fracas a s s o u r d i s s a n t, Jess épinglé contre le sol poisseux, retenu contre le planché abîmé par l'avant-bras de Love en travers de sa gorge. Parfait tableau vivant de l'insecte et l'entomologiste: son plus beau spécimen.Je t'interdis d'avoir pitié de moi. L'ordre est brutal, cinglant. Par reflex sûrement, il se débat, son dos décolle légèrement du sol avant d'y être plaqué à nouveau, Love resserre son emprise sur sa gorge l'empêchant d'articuler correctement, elle paraît frêle et petite, elle est plus costaud qu'elle en a l'air sous sa forme de m o n s t r e.



mais le monstre n'est pas que d'apparence
il est dans la n a t u r e



Dans le désir profond qui lui tiraille les entrailles, l'instinct du chasseur lui dictant de déchirer sa chaire, plonger les crochets qui viennent s’extraire de ses gencives dans la jugulaire de son cou, resserrer les anneaux de son étreinte jusqu'à lui couper le souffle, jusqu'à voir la dernière lueur s'éteindre dans ses yeux, jusqu'à entendre son pouls ralentir... ralentir... Elle penche la tête sur le côté en l'observant sans le voir, dans un geste plus animal qu'humain.  


« Il en a trop vu, tu devrais le tuer. »
— ...
« Quoi? Tu as peur de le regretter? »
— ...
« Intéressant, je ne t'ai jamais vu hésiter. »
— Tu ne sais pas de quoi tu parles!
« Il te rend faible. »


Elle sait bien qu'il a raison, puisqu'après tout Nine n'est même pas là, il n'est qu'une manifestation aléatoire de la maladie qui la r o n g e, de sa propre peur qui lui chuchote à l'oreille sa berceuse du désespoir. S'auto-convaincre de l'achever avant de ne plus pouvoir le faire. Il aurait déjà dû partir de lui-même, il y a très longtemps maintenant, pourquoi est-il encore là? Il ne devrait même pas être ici. Il n'appartient pas à ce monde.

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11.10.22 17:30
— Party with your fears —



Shock shock, horror horror if you really thought that. Growin' up would be easy all that drama, drama can make you wanna, wanna lock your door and throw the key and hide away where you're safe. Where your heart doesn't break, you're afraid, it's okay. Everybody's scared so dance in the dark. Da-dance in the dark, da-dance in the dark. Party with your fears, da-dance in the dark

La peur annule la douleur, elle se déchaîne affolée à l’orée de ses lèvres en courant d’air qui exhale le frisson.
Il est coincé dans une maison hantée et cet esprit frappeur là, il ne peut pas le renvoyer dans ses ténèbres.
C’est la première fois qu’il panique sans pouvoir trouver de raison rationnelle à son comportement. Il cherche comme un fou, creuse avec la pelle de son regard la moindre émotion chez elle qu’il pourrait déterrer mais le trésor d’humanité qu’il essaie de dénicher est mort, il ne reste d’elle que sa nature de Shymer qui exhausse les terreurs.
Sous ses doigts il suffoque, ses ailes en charpies lui apparaissent comme deux taches noires quasi indistinctes. — Il va perdre connaissance là, à cause d’elle.
C’est si absurde qu’il est déjà en train de puiser dans son amour pour elle pour corriger la scène, lui donner un sens que son coeur saura lui pardonner.
Mais il ne la reconnaît pas, pas à cause du Fold qui lui donne l’apparence de l’enfer mais à cause de ses yeux. Love a quitté cette enveloppe charnelle, il est impuissant. Ses dernières forces il les utilise pour porter ses mains sur les siennes. En essayant de se libérer de son emprise il ne l’arrache pas de son cou, il tente de lier leurs phalanges.
Pour l’apaiser, pour la ramener.
Elle l’accuse de ne pas savoir de quoi il parle et elle a raison, il n’a pas vécu son calvaire mais il aimerait pouvoir l’alléger.
Le mal-être la révolte, elle ne le lâchera pas. Sa vision se brouille, ses paupières tressautent, luttant contre le sommeil prolongé dans lequel elle essaie de le couler.
Un hurlement, pas le sien et enfin il peut respirer.
Il boit l’air à grandes goulées comme un rescapé de noyade.
Les couleurs et les formes reprennent leur apparence d’origine dans sa vue atrophiée par le manque d’oxygène. Il reste allongé au sol, remplissant ses poumons jusqu’à ce que la lucidité lui revienne entièrement.
Que s’est-il passé ?
Il se redresse péniblement sur ses coudes, il la cherche, elle lévite contre le mur proche de la porte qu’on a entrouverte… Pour lui.
Son instinct astral a dû l’invoquer, Albert. L’esprit camisole la Shymer, il ne l’a jamais vu aussi folle de rage.
Ses flammes émeraudes l’immolent, lui reste assis dans son feu à la regarder se consumer dans son propre incendie.
Il la cherche mais ne la trouve toujours pas.
Il s’appuie sur le lit pour s’aider à se relever, sa démarche affaiblie le porte jusqu’à elle.
Il pourrait fuir, la porte est ouverte.
« Tu m’as fait peur. » Un aveu qui se fait sur un filet de voix.
J’ai eu peur mais je suis toujours là.
« Libère là. » Le vieil homme qui a foulé la terre bien avant lui rechigne à accepter. Il n’est pas son maître, personne ne peut domestiquer la mort et l'âme le sait bien.
« Sors.Non. Elle va te tuer.S’il te plaît. Il n’est pas question uniquement de toi, tu m’as fait une promesse. » Il doit vivre pour que le fantôme puisse reposer en paix avec sa moitié égarée quelque part dans ce vaste monde.
Mais il ne mourra pas, en tout cas pas ici et pas de ses mains à elle.
La conversation est à trou pour tous ceux qui ne voient pas l’invisible. Love doit perdre patience, il ne peut pas la laisser plus longtemps comme ça.
« M’oblige pas à te faire partir. » Parce qu’il en a le pouvoir, il peut le contraindre à reposer en paix sans celle qu’il cherche ensemble depuis des lustres.
« Si tu ne pars pas, je la tue. Tu vas pas faire ça, tout va bien se passer. » Mais son coeur s’emballe à nouveau, le calme qu’il essaie d’inoculer dans son timbre sonne faux. « Je suis désolé Jess. » Love est prise d’un violent hoquet, l’esprit réduit ses années de vie en une poignée de secondes en l’étouffant avec le premier vêtement qui lui tombe sous la main, une chemise émeraude avec des manches transparentes ornées de strass jaunes qui reproduisent diverses constellations.
Il l'étouffe avec son propre vêtement.
« ARRÊTE ! ARRÊTE ! » Il ne l’entend plus, c’est lui le spectre que personne ne voit et Albert le mortel qui a la décision de vie ou de mort sur autrui. « JE T’EN SUPPLIE ! » Les sanglots lui cassent la voix, il doit prendre une décision.
C’est les mains tremblantes qu’il joint ses paumes jusqu’à ce qu’un pentacle complet s’y forme. Ses paupières closes sont le seul barrage entre lui et la mort définitive qu’il destine à son vieil ami. Il discerne à peine le bruit que Love fait en tombant sur le parquet, il s’est coupé de la réalité pour ne pas l’affronter.
Il n’est plus qu’une grande masse repliée sur elle-même, prise de spasmes intarissables.
Le chagrin coule à flots et il s’y noie.
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13.10.22 23:44

party with your fears
JUILLET 2022



Shock shock, horror horror if you really thought that. Growin' up would be easy all that drama, drama can make you wanna, wanna lock your door and throw the key and hide away where you're safe. Where your heart doesn't break, you're afraid, it's okay. Everybody's scared so dance in the dark. Da-dance in the dark, da-dance in the dark. Party with your fears, da-dance in the dark


La poitrine heurte le sol avec une v i o l e n c e inouïe — et la peur hurle au fond des yeux comme une rancœur nouvelle ; quand les feulements sauvages se sont tuent, la gorge emprisonnée par le tissu aux étoiles c r a s h é e s comme eux. L'absinthe qui brûle dans ses yeux s'éteint, c'est une petite lumière en moins [ [ encore une ] ] elle crache, elle tousse, elle serre les poings contre le planché tentant de reprendre son souffle lorsqu'à ses tympans résonnent les sanglots provoqués par ses terreurs sans pitié. ❝ c'est moi qui ai fait ça? Elle ne s'en souvient pas. C'est comme une transe, qui danse à l'arrière de sa tête, tire sur les fils de sa raison qui vacille et revient, ses griffes ont saccagé la chaire, elle voit le sang perler dans ses paumes, la trachée elle devenue grise en s'écorchant de r a g e. Elle ne sait plus. Si elle aime ou déteste. Elle se hait à en mourir, ça vocifère dans sa tête.



qu'est-ce que j'ai fait

[ [ qu'est-ce que j'ai fait ] ]

qu'est-ce que j'ai fait



Affreuse litanie tournant la manivelle d'autres mots qui reviennent « tu m'as fait peur » qu'elle croit avoir entendu - - comme il le devrait, a-t-il déjà eu peur d'elle avant? Les ailes décharnées s'affaissent dans son dos, elle voudrait tout cacher ranger, des attraits de m o n s t r e aux restes de folie qui coulent au fond de ses yeux, Jess a tout vu. Tout ce qu'il ne devait pas voir. Elle voudrait si fort tendre la main vers lui, mais elle n'y arrive pas. Son corps reste figé dans l'après d'une scène qui semble irréelle tant tout lui parvient en différé, pourtant, elle sait bien que c'est elle [ [ que ça le sera toujours ] ] à ses nuits bien trop noires elle n'aurait jamais dû le mêler. Il appartient au chapiteau, aux bannières bariolées, autour des morts il orchestre des bals et des félicités.

La mâchoire se contracte, les dents manquent de se briser — et la peur hurle comme une tempête accueillant la noyade ; le cœur mime le m e n s o n g e d'espérer son départ, à cette carcasse recroquevillée sur elle-même elle ose à peine jeter un regard [ [ va-t-en! ] ] elle en viendrait presque à le supplier. Le silence est brutal. Il se décide à fuir, peut-être aurait-elle préférée mourir...  


« Ne dis pas n'importe quoi. »
Je ne crois pas qu'il reviendra...
« Et alors? C'est ce que tu voulais de toute façon. »
C'est vrai...

Adieu à ses rires et ses airs trop enjoués, adieu à ses confettis, à ce corps auquel elle n'appartient pas, adieu à sa drôle de magie aspirant le mal de ses baisers, aux effluves détestées, à ses e n t r a c t e s dans l'ombre de ses nuits. La porte claque. Elle se redresse enfin, longe les murs, l'iris reptilienne croise la silhouette tournant dans son bocal, petit poisson pris au piège. Il diffuse sa douce lueur opalescente dans le gris de son appartement. Elle devrait s'en débarrasser. Vite et bien. Tout ce qu'elle parvient à faire c'est le regarder nager.

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