il est partit. Storm est partit. dispute de trop et les mots qui ont dépassée la pensée, n'ont laissé aucune chance à ton amant. tentative désespérée pour le retenir et pourtant, la porte qui claque derrière et le corps qui s'effondre au sol, les yeux rivés sur le battant fermé, qui ne se rouvrira pas avant le lendemain, solitude étouffante contre laquelle tu ne peux rien. plainte s'échappe de tes lèvres, entrecoupée de sanglots qui te coupent la respiration, t'empêchent de penser i n t e l l i g e m e n t, jusqu'à te pousser à prendre ton téléphone pour lui écrire, tenter de t'expliquer.


instant d'arrêt face au message, les sourcils qui se froncent avant de tout effacer, te remettre à écrire à travers tes larmes pour lui ouvrir ton cœur, tenter de lui expliquer, de mettre des mots sur les maux que tu n'as cessé de lui balancer.


et à nouveau, l'arrêt. relecture attentive avant d'à nouveau te mettre à tout effacer pour finir par lui écrire à quel point tu l'aimes, lui demander de faire attention sur la route, températures bien plus que négatives et le froid qui pourrait s'en prendre à lui, provoquer l'accident. carcasse finalement hissée sur le lit puis roulée en boule sous les draps, le visage enfoui dans l'un de ses tee-shirt pour faire comme s'il était là, tenter de te rassurer, de te convaincre que ça va passer. mais les larmes elles, refusent de te laisser en paix. pire encore, elle redoublent d'intensité à chacune des réponses de Storm ; amoureux b l é s s é et épuisé qui ne demande rien d'autre que souffler loin de toi, loin de tes remarques et reproches tous aussi blessants les uns que les autres.


et s'il t'a demandé de dormir Storm, entreprise presque impossible au vu de l'état dans lequel tu te trouves, ce n'est pas pour rien. parce qu'il est lui même épuisé, parce qu'il déjà beaucoup trop donné. heures défilent sans que les larmes ne parviennent à se calmer, w i t c h e r à la résistance faisant honneur à son don, enfant gifted qui donnerait tout pour un peu de répit, tu n'as toujours pas réussi à fermer l'œil Rhysand. alors te voilà sous la douche, tentative désespérée pour te détendre, apaiser ta carcasse bien trop à cran pour accepter le repos, le laisser venir à elle. reflet dans le miroir et ton regard qui se pose sur tes propres prunelles, idée saugrenue que ça, peut-être, pourra te mettre assez ko pour te permettre de sombrer, d'accéder à l'oubli tant recherché. et au fond de ton esprit, la voix de Storm qui résonne, refuse de te laisser faire. et alors quoi ? ne serait-ce pas là la meilleure solution ? ( n o n ) tu ne peux pas faire ça Rhys. tu n'as pas le droit de faire ça. soupir. pas traînant jusqu'au dressing pour en tirer un tee-shirt et un jogging, les enfiler avant de retourner te pelotonner dans son odeur, au beau milieu de ses draps.


les larmes qui ne tarissent pas alors que la douleur et le manque de lui s'étendent, partagent la place avec les r e m o r d s, sensation terrible des ces "et si" qui ne te lâchent pas. (et si je n'avais pas dis ça comme ça ? est ce que tu serais encore là, avec moi ?) carcasse enroulée dans ses draps, les bras étreignant doucement Cruz venu se lover contre ta poitrine tandis que Ruiz a préféré s'étendre dans ton cou, tu attend que les heures passent Rhysand, les yeux rivés sur ton téléphone, oscillant entre la porte de la chambre et ton écran, espoir complètement fou de voir Storm revenir. et si tu gardes ton précieux portable entre tes doigts, leurs jumeaux serrent férocement l'un de ses tee-shirt, refusent de le lâcher, objet rassurant qui pourtant, continue d'entretenir cette douleur atroce au creux de ta poitrine. baby... i'm sorry... i'm so sorry... please... come back home... excuses psalmodiées dans un murmure sans fin alors que la peur de le perdre refuse de te laisser sombrer, souvenir de votre dernière r u p t u r e bien trop vivace.


et enfin, peu à peu, les yeux qui se ferment alors que l'épuisement entre enfin en jeu pour t'entraîner avec lui, emportant ta peine et ton chagrin dans son sillage, gouffre sans fin te laissant sombrer dans un sommeil loin d'être réparateur, entrecoupé de rêves sombres et douloureux, emplis de larmes et de sanglots venus mourir sur les tissus qui t'entourent, dans les poils d'un Cruz qui n'a toujours pas bougé, ronronne doucement contre ta poitrine douloureusement serrée. il reviendra. tu verra. parce qu'il revient toujours Storm.

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