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Tous les jours, c'était le même schéma. Zadkiel se levait avec une boule au ventre qui ne se dissipait pas au fur et à mesure que la journée se déroulait. Il n’avait aucune envie d’aller étudier dans cette académie et depuis qu’il avait été vendu par son père, enfin son adoptif, il était obligé de rester là. Il surveillait Morana et leur frère. Il le faisait parce qu’il l’avait promis à leur mère, mais il n’était pas fait pour être à l’académie. Il n’était pas doué avec son pouvoir. Les caducés sur ses mains prouvaient son appartenance à l’ordre des healers mais ses capacités n’étaient pas celles attendues. Il ne parvenait pas à soigner une simple blessure sans tomber dans les pommes. Cela lui valait les moqueries des autres élèves parce qu’il n’était pas aussi doué qu’eux. Mais Zad n’avait jamais souhaité avoir ce pouvoir maudit. Il n’avait jamais voulu quitter Ketterdam pour Celestia et perdre sa famille, son foyer et surtout Miyu, son voisin. Il ne lui avait pas donné de nouvelles depuis qu’il était parti, de peur qu’il ne se fasse également repérer par l’ordre. Ses yeux mordorés étaient le reflet de celui de sa sœur Morana. Il ne pouvait donc pas se permettre de l’enlever de sa famille et de ses habitudes. Zadkiel ne pouvait pas se résoudre à lui faire connaître le même sort qu’il avait lui-même connu. Il encaissait donc tout ce qu’il subissait ici, sans rien dire et il allait devoir le faire encore une fois, aujourd’hui. Il se prépara et sortit de sa chambre, la tête haute. Même s’il était pris pour cible, il ne désirait pas montrer que ça l’affectait. Il se rendit donc à son premier jour et une fois n’était pas coutume, il n’eut même pas le temps de rentrer dans la salle de classe qu’il trébucha. Ou plutôt, on le fit trébucher. La tête contre le sol, Zad entendit les rires gras de ses camarades et soupira en se relevant, ne leur donnant pas la satisfaction de leur répondre. Il avait appris avec le temps que l’ignorance était le plus grand des mépris. Cependant, malgré son attitude, ce n’était pas pour cette raison qu’on le laissait tranquille. Les élèves qui l’avaient pris pour cible, continuaient de le chahuter, n’ayant toujours aucune réponse de la part de Zadkiel.

pour ce rp, vous pouvez être soit un de ses bully ou une personne qui l'aide, comme vous voulez  

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with / @Zadkiel Lloyd L’ordre des voyants est de nouveau fâché contre elle. Narcissa n’en a réellement que faire de leurs demandes toujours plus fréquentes de leur exploser ses visions. Sauf que cela ne plait pas, mais alors vraiment pas. Depuis l’arrivée d’un récent membre à la tête de l’ordre, c’est d’autant plus un drame de savoir qu’elle résiste aux volontés des enseignements aux Seers. Demyan est présent aujourd’hui à la rencontre. Il a ce petit charme, ces petites répliques humoristiques qui calment toujours les altercations. Sa Cissy n’est pas aussi douée avec les mots, bien qu’elle l’observe avec assiduité. C’est en étudiant son mécène qu’elle apprend tellement de choses sur les rapports avec les autres. Bien évidemment, la jeune adolescente finit toujours par n’en faire qu’à sa tête plutôt que d’user de la diplomatie tellement affectionnée par Demyan. Cela ne l’empêche pas de l’admirer et de s’entraîner avec lui à verbaliser ses pensées, à dialoguer ses réflexions et à débattre de tout et de rien en sa compagnie. Le mécène se prête au jeu, il adore sincèrement avoir un partenaire à qui enseigner l’art sans fin du langage. Lui ayant demandé de quitter la pièce pour que "les adultes" puissent discuter, Narcy ne se fait pas prier pour partir de ce grand bureau sombre. Cela ne la dérange pas que Demyan reste derrière à faire face seul à l’ordre des voyants. Il est l’homme le plus capable qu’elle connaisse. Il saura les remettre à leur place.

Du coup, la jeune adolescente n’a pas de cours à qui donner de sa présence. Elle décide donc de vagabonder un peu à l’académie en attendant que Demyan vienne la rejoindre pour rentrer au manoir ensemble. La lune tatouée au centre de son front était encore plus visible depuis qu’elle avait décidé de faire couper ses cheveux courts. Une coupe carrée, qui venait lui chatouiller les oreilles dès qu’elle tournait la tête. Ça faisait changement de ses longs cheveux noirs qu’elle arborait depuis l’enfance. Demyan ne c’était pas objecté. Pour lui, c’était un look qui lui allait tout aussi bien. Sans trop savoir pourquoi, Narcissa se retrouve dans les couloirs de salles de classe. Tant pis, personne ici ne l’intimidait. C’est parce qu’elle avait une réputation. Si les Seer ont souvent celle de causer des malheurs autour d’eux, alors là pour elle c’est puissance mille. Narcy était comme un chat noir, une superstition que l’on entretient sans le savoir. De plus, ce qui faisait "peur" dans son cas c’était aussi l’argent et le pouvoir de Demyan Zverev. Ainsi, lorsque la voyante débouche sur une bagarre, plutôt sur une agression contre un élève, sa confiance aveugle en sa réputation la pousse à s’approcher. « Ce n’est pas comme cela que vous allez prendre de l’importance dans ce monde, tortionnaires. » Sa petite voix aiguë perce la violence et tout le monde s’arrête pour la regarder. « Dégage, weirdo! » L’un des abuseurs en puberté lui lance. Narcissa sourit simplement, s’approchant d’un coup afin de les toucher. Comme si elle était porteuse de la lèpre, les agresseurs reculent tous vivement pour ne pas qu’elle entre en contact avec eux. Narcy continue de sourire, tendant à présent une main vers celui qui est à terre afin de l’aider à se relever. Tous observe la situation, certains avec des grimaces sur le visage à l’idée que Zadkiel s’apprête ou pas à toucher à cette weirdo porteuse de malheurs.

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C’était devenu sa routine, si bien que Zadkiel n’y faisait même plus réellement attention. Il attendait simplement que ça passe et puis c’était tout. Il savait que réagir ne ferait que les conforter dans l’idée qu’il faisait quelque chose qui lui faisait du mal. Et même si c’était le cas, jamais le healer ne leur ferait le plaisir de le montrer. Après tout, ce n’était pas sa faute s’il ne pouvait pas utiliser son pouvoir correctement. Il n’avait jamais demandé à naître avec les caducées sur ses mains, pas plus qu’il n’avait demandé de perdre ses parents si jeunes et d’être adopté par les Lloyd. Il était heureux de cette adoption malgré tout parce qu’elle lui avait donné une fratrie mais la trahison de son père adoptif lui restait encore en travers de la gorge et il ne pouvait pas se douter de la façon dont Morana se sentait. Elle devait le vivre encore plus mal que lui, mais ils n’en avaient jamais réellement parlé ensemble. Zad ne savait donc pas vraiment comment sa petite sœur vivait la situation. Il avait assez de jugeote pour ne pas lui demander. Ça ne ferait que lui faire encore plus mal, le jeune homme en avait conscience. Ce n’était donc pas un sujet de discussion entre eux, pas plus que le harcèlement qu’il subissait. Zadkiel gardait tout pour lui, sûrement de peur que Morana s’immisce et qu’elle doive le défendre. Il n’était pas prêt à la voir faire.

Alors il encaissait, sans rien dire et comme à chaque fois personne ne s’interposait. Le healer ne le désirait pas, mais même s’il l’avait voulu, tous les gens autour se tenaient à l’écart de lui et du groupe de débiles qui s’en prenait à lui. Cependant, ce jour-là fut différent. Il n’aurait su dire pourquoi mais lorsqu’il entendit une voix féminine qui stoppa tous coups, il releva les yeux vers la jeune femme. Elle était mignonne, mais ça s’arrêtait là. Elle n’avait pas ce qu’il fallait pour plaire au jeune homme, bien trop obnubilé par les yeux de witcher de Miyu qu’il ne parvenait pas à oublier. Il en rêvait même la nuit et aurait aimé le retrouver. Mais pour le moment, c’était impossible. Alors il se contentait de le voir en rêve et de penser toute la journée qu’il ne désirait qu’une seule et unique chose, retourner dans son lit pour fuir sa réalité et se plonger dans le monde des songes. Les mouvements autour de lui lui firent froncer les sourcils. Pourquoi s’éloignaient-ils tous de lui ? Ou plutôt, d’elle ? Il regarda la main de la jeune femme, cherchant une raison à cette fuite soudaine. Elle n’avait pas l’air d’être porteuse de maladie ni même de mauvais présage. Alors pourquoi ? Zadkiel n’en avait aucune idée, il se releva donc en prenant la main de la jeune femme dans la sienne. « Merci ! » murmura-t-il bien qu’il n’avait aucunement ressenti le besoin d’être sauvé. Mais c’était la meilleure chose à faire et à dire. « Il l’a touché… » entendit-il et toujours avec ses sourcils froncés, il posa son regard dans celui de sa sauveuse de la journée. « Il se passe quoi avec toi pour qu’ils aient tous peur de toi ainsi ? On dirait presque qu’ils vont se pisser dessus. » Zadkiel parlait tout bas pour que seule la jeune femme entende. Il n’était pas assez fou pour penser qu’un seul de ses sauvetages lui assurerait la tranquillité. Il préférait donc éviter de mettre de l’huile sur le feu.

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with / @Zadkiel Lloyd C’est loin d’être la première fois qu’on traite Narcissa comme si elle avait la lèpre à l’académie. Depuis maintenant six ans désormais que Demyan cherche à ce qu’elle entretienne un rapport régulier avec l’ordre des voyants et qu’on lui enseigne toutes les particularités des Seer. La jeune rebelle écoute en classe, mais elle n’a pas le moindre intérêt pour ce qu’on cherche à lui apprendre. Ses visions sont les siennes et elle les garde jalousement. Si au départ seuls ses propres collègues voyants l’insultait pour son attitude, cela s’est rapidement transmis au reste de l’Iron Gates Academy et elle est devenue la weirdo terrifiante. Oui parce qu’elle est si bizarre, si incroyablement menaçante, en particulier à la suite de plusieurs incidents sur des étudiants qu’on dit qu’elle a engendré, bien qu’en réalité elle n’a simplement rien fait pour les sauver. Aujourd’hui, c’est une situation qu’elle n’a point vue qui l’intrigue au point de s’approcher. Le dégoût qu'on pouvait voir sur les visages alors que Zadkiel glisse sa main dans la sienne, c’était hilarant aux yeux de Narcissa. Elle l’aide à se mettre debout, observant son uniforme froissé et sali par les nombreux coups de pieds qu’il a subit. Il doit probablement porter les marques d’ecchymoses sous ses vêtements à cause de tellement de mauvais traitements répétés. L’étudiant malmené aimerait connaître son secret, faisant sourire un peu plus grand la nouvelle venue. Les abuseurs crachent quelques derniers mots et soupires avant de se désintéresser complètement du duo de parias. « J’aimerais bien qu’ils se pissent dessus, ça serait trop drôle. » Narcy commence par dire tout en ricanant doucement. Plus petite que Zadkiel, elle doit lever les yeux pour être capable de partager un regard avec lui. « Je pense qu’ils ne savent pas eux-mêmes complètement pourquoi il faut me fuir. Selon ce que j’ai compris, je suis responsable des blessures de plusieurs étudiants au cours des six dernières années. Des accidents que j’aurais causé parce que je porte malheur. Aucun Seer n’a été capable de prévoir ces évènements. L’ordre des voyants pense que j’étais au courant et que je n’ai rien fait pour aider l’académie à protéger les étudiants. » Narcy hausse les épaules, visiblement désinvolte quant à leur opinion, bien que c’est réellement ce qui s’est passé. Sauf que c’est toujours la même histoire comme elle ne partage aucune vision de toute manière, peu importe la prémonition. « Si tu n’es pas au courant, j’imagine que c’est parce que tu fréquentes ce très glorieux établissement scolaire depuis peu. » Sa manière de le dire est aussi ironique qu’on peut l’être, encore une preuve que la voyante n’en a rien à faire de l’académie. « Ça fait plaisir en tout cas de croiser quelqu’un qui n’a pas l’esprit arrêté par les superstitions des prestigieux. »

Narcissa vient s’assoir sur un banc à proximité, invitant d’un geste de la main Zadkiel à la rejoindre s’il le souhaite. « Laisse-moi te raconter une petite histoire que mon mécène aime me réciter depuis l’enfance. » Elle commence, échangeant un nouveau regard afin de s’assurer qu’il est attentif. « Avant que Velaris soit fondée, le territoire était une forêt vierge et vaste. Les créatures de mythes y prospéraient. Il y avait un être que l’on ne prenait pas au sérieux, que l’on ridiculisait pour sa petite taille et son absence visible de magie. Cet être vivait en solitaire, développant pendant des siècles une capacité à passer inaperçu et à observer en silence les erreurs des êtres qui s’autoproclamaient supérieurs. Puis, lorsque les premiers bâtisseurs sont arrivés, les créatures belles, grandes et magiques ont été les premières à se voir éradiquer parce qu’elles se reposaient sur leur réputation et leur prestance. L’être tout petit s’est faufilé parmi les humains, jamais vu, jamais craint, jamais embêté. Et la forêt s’est transformée en béton et en maisons, mais l’unique survivant des anciennes légendes s’est adapté malgré tout. Personne ne peut le vaincre, puisque sa force est invisible, intouchable, tu comprends? » Narcissa s’arrête, riant d’un coup. « Je ne suis pas aussi douée que Demyan pour conter, désolé. J’espère que la morale de l’histoire demeure inspirante, toutefois. »

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C’était rare qu’on vienne lui porter son aide. Tellement rare qu’au début Zadkiel ne pensa pas que c’était réel. Et pourtant, la jeune femme était là devant lui, à lui tendre la main pour qu’il puisse se relever. Il la prit avec un discret sourire et remarqua ensuite les chuchotements sur le fait qu’il l’avait touchée. Zad ne comprenait pas ce qui se passait et porta son attention vers la fille qui lui avait tendu la main, dans un but qu’il espérait être altruiste. De toute façon, il n’avait rien à lui donner, rien à lui offrir. Elle repartirait bredouille parce que Zadkiel était tellement pauvre que même les quelques pièces qu’il possédait avaient pitié de lui et ne tombaient pas au sol par les trous de ses poches. Le healer lui demanda alors ce qui se passait avec elle pour qu’ils réagissent tous ainsi et qu’il ait l’impression qu’ils allaient se pisser dessus. Un rictus déforma ses lippes tandis qu’il hocha la tête aux mots de la jeune femme. Ses sourcils se froncèrent quand elle lui donna la raison. « Comment tu peux être responsable de tout ça ? Même si tu savais, t’as aucune obligation de le dire. Encore moins à ces connards. » Zadkiel avait une vision assez fermée de Celestia et des ordres. Pour eux, ils faisaient plus partis des déchets de la société que les gens se trouvant à Ketterdam ou même Zaun. Il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait et si la jeune femme qui l’avait aidé ne partageait pas ses convictions, ce n’était pas grave. Il l’avait déjà remercié pour son aide. Il n’aurait plus qu’à tourner les talons et passer son chemin. Pourtant, elle reprit la parole et il secoua la tête. « Ça fait déjà quelques années que je suis là. Mais comme tu peux le voir, je ne me mélange pas aux autres. Donc je n’écoute pas ce qu’on dit sur les gens… Encore moins quand c’est pour les rabaisser. » Il n’avait clairement pas le temps alors qu’il en prenait plein la gueule tous les jours.

Pourtant, cette fille semblait être amicale, du moins autant qu’on pouvait l’être avec quelqu’un comme lui. Du coin de l'œil, il vit ses agresseurs prendre le large, se disant que ça ne valait plus le coup de s’en prendre à lui vu qu’il était maintenant accompagné par cette fille dont il ne connaissait pas le nom. Ceci dit, Zad n’avait pas tenté de l’apprendre ou même de donner le sien. Il finit cependant par s’installer à ses côtés fronçant une nouvelle fois les sourcils quand elle parla d’une histoire. D’un hochement de tête, il l’invita à continuer, attentif à ses mots. Plus elle avançait dans son récit et plus il était perdu quant à la raison pour laquelle elle lui disait ça. Il attendit néanmoins qu’elle finisse de parler, sa mère lui ayant appris à ne pas couper la parole aux gens, avant de lui poser les questions qui lui brûlaient les lèvres. « C’est une très jolie histoire et la morale est intéressante… Mais je comprends pas ce qu’elle a à voir avec la situation ? » Zadkiel se montra et la montra avant de dessiner un cercle entre eux pour lui montrer ce qu’il mentionnait par situation. Il ne voyait vraiment pas le rapport entre eux et cette histoire. Mais il était prêt à l’entendre et à même tenter de la comprendre. « A moins que tu t’identifies à cet être solitaire et que quand tout le monde sera mort, ce sera toi qui règnera en maîtresse sur le monde… » Est-ce que c’était ce qu’elle désirait ? Il ne savait pas. Après tout, il venait de la rencontrer. Zadkiel ne la connaissait pas et avant même aujourd’hui, il ne pensait pas lui avoir déjà parlé ou même l’avoir déjà vu. Il fallait dire qu’il évitait les gens de peur qu’ils ne trouvent un nouveau moyen de l’agresser et le harceler. C’était bien mieux ainsi loin des gens, loin de la souffrance.

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with / @Zadkiel Lloyd Avec Demyan, Zadkiel est donc la seule autre personne à être d’accord que rien n’oblige Narcy à révéler ses visions. Si l’ordre des voyants les entendaient, ça se mettrait à gronder encore plus. Hors, ce garçon voyait simplement les choses du même œil, ce qui n’était en rien criminel. Mais l’ordre étant ce qu’elle est, contrôler les Seer est tout ce qui l’importe réellement. Ce qu’il ajoute en plus termine de la convaincre que sa manière d’être lui plait vraiment. « Ce n’est pas plus mal si tu ne te mêles pas à ces gens, surtout en sachant qui ils sont. » Des enfants de riches, des gâtés pourris, des privilégiés, peu importe comment on pouvait les qualifier. Toutefois, le bémol à l’équation est que Narcissa est parmi ces gens de la haute. Est-ce qu’elle se voit comme eux? Absolument pas. Est-ce qu’elle se comporte comme eux? Parfois, ça lui arrive. Sauf qu’aujourd’hui, elle se sent davantage comme une Zaunarde que comme une Celestienne. Demain sera probablement une autre histoire.

L’intérêt que Narcissa peut porter pour Zadkiel ne faisait pas de sens avant de lui raconter cette histoire de son enfance, celle que lui a si souvent répétée Demyan. Ce qui semble encore plus intéressant pour la jeune adolescente est qu’il ne saisisse pas immédiatement le lien entre ce conte farfelu et la situation. Comme si la patience faisait réellement partie de son caractère, la petite à la coupe carrée secoue doucement la tête à la négative. « Oh non, je ne recherche en rien le pouvoir. Surtout pas d'un monde vide. Cet être solitaire, c’est toi. » Une pause volontaire afin d’observer les traits de son interlocuteur, comme dans l’attente que ça déclic quelque chose. Narcissa continue de sourire et s’explique, bien évidemment. « L’arrière-grand-père de Demyan a raconté cette histoire à son fils, qui l’a raconté à son propre fils, qui l’a aussi raconté à son fils et qui me l’a raconté à moi. C’est mon tour de te la transmettre. » Bien sûr, ce n’est toujours pas ce qui aidera Zadkiel à saisir ce qu’elle raconte, donc elle poursuit naturellement : « Mon mécène savait pertinemment que l’histoire ne s’appliquerait pas à moi car je suis une Gifted, la raison même de ma présence sous ses soins. Sauf qu’il savait qu’elle pouvait m’apprendre sur le monde dans lequel nous vivons et sur le passé. Son arrière-grand-père était un être solitaire aussi. Comme toi. C’est pour cela que je sais que tu es destiné à de très grandes choses et que personne ne pourra t’en faire dévier, surtout pas ces petits cons qui se croit supérieur. » Narcissa lève le regard afin d’observer le mur. « La morale de l’histoire n’est pas la domination du monde tel qu’on le connaît, c’est de survivre à sa chute et de s’adapter à son futur. » Sans prévenir, elle vient saisir la main de l’autre adolescent dans la sienne, sans quitter le mur des yeux. « On te pousse, tu te relèves. On cherche à t’écraser, tu résistes. L’avenir, le vrai, pas celui que les Seer peuvent voir, il t’appartient. »

Quelques instants passent ainsi sans un mot dit, avant que subitement Narcissa ne vienne déposer un baiser bref sur la joue de Zadkiel. Sans s’expliquer, se justifier ou se sentir gêné, elle se relève. La lueur dans ses yeux est celle de quelqu’un de malicieux, qui cherche un partenaire de jeu. Pas de doute que la brunette s’intéresse à Zad, mais probablement pas pour ce qu’on peut penser. Il est intrigant pour elle, rafraîchissant. Il lui rappelle une sorte de nostalgie, celle de sa maison, sa véritable maison : la basse-ville. Sans avoir vraiment de souvenirs de ce monde puisqu’elle a été arraché à son foyer à l’âge de 5 ans, c’est bel et bien Zaun qui inspire en elle le plus de familiarité. « Tu m’accompagnes dans ma balade ou tu dois te rendre en classe? » Elle demande, bien évidemment penchant personnellement pour l’option de le pousser vers la fuite de ses propres responsabilités.

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Bien que faisant partie de l’ordre des healers, Zadkiel avait une vision bien précise de tous les ordres que composaient leur ville. Il n’était clairement pas d’accord avec leurs méthodes et ne se gênait pas pour le dire, encore moins devant les gens. Tant pis si ça lui valait des punitions. Ce n’était pas comme s’il allait courber l’échine et changer sa façon de pensée. Il détestait ce monde dans lequel il était né, ce pouvoir dont il avait été affublé à la naissance et encore plus le fait que son père adoptif l’avait vendu lui et sa sœur simplement parce qu’ils étaient gifted. Néanmoins, malgré le fait qu’il disait souvent ce qui lui passait par la tête, ce n’était pas rare que les gens le prennent de haut et le traitent parfois d’hérétique ou des conneries dans le genre. Zad était donc content de constater que dans une certaine mesure, Narcissa approuvait ses propos. Ça lui faisait plaisir de voir qu’il n’était pas seul avec ces pensées qui pourraient lui faire avoir des problèmes. Problèmes qu’il pourrait également avoir à rester avec la jeune femme mais comme il n’écoutait pas les bruits de couloirs, Zadkiel se foutait bien de ce qu’on racontait sur celle qui était venue l’aider. « Des gens qui ont tout eu et qui ne savent pas ce que c’est de vivre dans les bas quartiers. » ne put-il cependant pas s’empêcher de rajouter. Bien qu’il n’ait jamais vécu à Zaun, Zadkiel savait la dure réalité des quartiers les plus pauvres. Il se sentait même chanceux d’avoir pu grandir plus ou moins bien à Ketterdam. Certains zaunards n’avaient pas eu cette chance. Néanmoins, avoir été amené à Celestia n’était clairement pas un cadeau et il regrettait sa vie dans sa rue à Ketterdam plus que n’importe quoi.

Narcissa reprit ensuite la parole et plus elle parlait et plus Zad la regardait sans comprendre ce qu’elle souhaitait lui dire ni même où elle venait en venir. Elle était vraiment bizarre cette fille et clairement, elle lui plaisait bien. Entre gens bizarres, ils finiraient très certainement par bien s’entendre, peut-être même pourraient-ils devenir amis. « Pourquoi penses-tu que je suis solitaire ? » demanda-t-il néanmoins, les sourcils froncés. Certes, il était la plupart du temps seul quand Morana n’était pas avec lui. Mais sinon, il ne se qualifiait pas de solitaire. Peut-être un peu plus depuis que Milo l’avait lâché et qu’il n’avait presque plus d’amis. Mais cette situation lui convenait plus ou moins. Il n’avait pas envie de se faire plus d’amis que ça et encore moins si c’était pour que eux aussi subissent le harcèlement dont il était victime. La jeune femme reprit une nouvelle fois la parole donnant des explications sur le récit qu’elle venait de faire et plus elle parlait et moins ça avait de sens pour le healer. Il comprenait ce qu’elle disait, mais ne voyait pas pourquoi ça s’appliquait à lui. Il la laissa quand même finir son monologue et quand elle finit par lui dire sa dernière phrase, il lui sourit. C’était ce qu’il faisait depuis des années. Il encaissait et se relevait simplement pour éviter de voir la satisfaction sur le visage de ses assaillants. Il ouvrit la bouche pour lui répondre mais Narcissa lui coupa l’herbe sous le pied en embrassant sa joue sans le prévenir et sans une explication. Il la regarda se relever, surpris et la rejoignit, un sourire toujours sur les lèvres. « On t’a déjà dit que t’étais bizarre ? » Il se doutait que c’était le cas, mais avoir l’affirmation de la seer ne ferait que confirmer ce qu’il pensait. Mais ce n’était clairement pas dit comme une insulte. Au contraire, dans la bouche de Zadkiel, c’était un compliment.

« Je pense que je peux te suivre. De toute façon, je suis un si mauvais healer que même si je me présente à mes cours, je n’arriverai pas à m’améliorer. » lança-t-il pour lui répondre, sans donner plus d’explications. De toute façon, sa réputation n’était plus à refaire. Il était moqué parce qu’incapable de soigner quelqu’un sans s’évanouir. Qu’importe la blessure à laquelle il faisait face, il tournait de l'œil, perdant connaissance à chaque fois. « Tu comptais te rendre où ? » Zad sourit un peu plus impatient de savoir où ils iraient pour passer du temps hors de ces murs qui semblaient les étouffer tous les deux.

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with / @Zadkiel Lloyd Quelle rencontre intéressante que celle avec Zadkiel. Ils ne sont que deux adolescents dans un monde bien trop austère. Sauf qu’il se cache en eux une force que personne ne peut briser. La rage qu’elle pouvait sentir chez le plus vieux était étrangement attirante. Les hormones qui se multipliaient en elle l’emmenait si facilement vers le goût de rébellion. Zad est tout ce que son mécène désapprouve, en quelque sorte. Et c’est pour cela que l’autre ado obtient tellement d’attention de la jeune femme. Son regard brille en l’entendant parler en mal de la haute-ville, de la richesse dans laquelle elle baigne à chaque jour depuis son enlèvement. Zadkiel a décidément une flamme rebelle qui brûle également dans son propre cœur. Lorsqu’il proteste quant à son état solitaire, la belle demeure mystérieuse et tentatrice. « Je peux le sentir. Pas besoin de ça pour le voir. » Elle pose son index sur la lune tatouée sur son front, signe qu’elle est une Seer. Il dégage une énergie unique qui la pousse à croire qu’il est solitaire, tout simplement. Joueuse, elle se permet un baiser sur sa joue invitante. Pas besoin d’attendre bien longtemps pour obtenir une réponse de Zadkiel et cela l’amuse réellement. Bizarre? Absolument. « Tout le temps. J’aime être imprévisible. » Est tout ce qu’elle lui répond, au final. Narcy est déjà bien loin en pensée, son esprit s’imaginant poursuivre son exploration de l’académie comme elle le faisait avant d’intercepter la scène d’agression. En apprenant que Zad croit ne rien apprendre de toute manière à ses cours, la voyante hoche la tête puisqu’elle le comprend mieux qu’il pourrait le croire. « Leurs méthodes ne sont visiblement pas destinées à nous. Mon ordre aussi ne sait pas comment m’enseigner. Nous devons découvrir les choses par nous même, alors. » C’est du moins ce qu’elle a choisit de faire et ce depuis l’enfance. Plutôt que de lui répondre à propos de la destination, Narcissa commence à marcher en compagnie de son nouvel ami. « J’aime laisser le hasard opérer. Tout ce qui est prévisible m’ennuie. » Ce qui est une révélation intéressante à cause de sa nature de Seer. L’avenir est à sa portée et pourtant, ne l’intéresse visiblement aucunement.

Le duo quitte la faculté des Healers et débouche dans un long couloir qui semble comprendre des laboratoires à en voir les tables scientifiques et le matériel mis à disposition sur ces dernières. « Quelle délicate attention. » La joueuse affirme tandis qu’elle s’invite dans l’un des laboratoires. Ses mains veulent toucher à tout. Il est assez clair que causer du chao dans cette classe lui ferait plaisir. Comme pour soutenir ses désirs, une vision apparaît sur ses prunelles. Un voile blanc couvre ses yeux quelques secondes et elle soupire fortement en voyant l’incendie causé en mélangeant plusieurs produits chimiques aléatoirement. « Trop prévisible. » Sa voix lâche, déçue. La jeune brune décide donc de prendre une nouvelle porte qu’elle imagine être le local de rangement du matériel de laboratoire. Quelle n’est pas sa surprise de plutôt tomber dans l’entrepôt des vivariums. Il y avait plus d’une cinquantaine de reptiles, d’oiseaux et de rongeurs réparties dans presque autant de cages individuelles. C’est la première fois que Narcy voit ce genre de choses, surtout puisqu’elle n’a aucun cours de biologie animale. Naturellement, elle se rapproche des lézards et des serpents en premier. Ils la fascinent le plus. Jetant un coup d’œil complice à Zadkiel derrière elle, la rebelle soulève le couverte de l’un des vivariums pour venir prendre dans ses mains un iguane aussi gros qu’un lapin. Elle commence à lui caresser la tête, toute souriante en voyant que l’animal se laisse faire. Probablement qu’on doit expérimenter sur eux tellement de fois qu’ils ont l’habitude d’être docile. « Tu m’aides à les libérer? »

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Elle pouvait sentir qu’il était de nature solitaire ? C’était bizarre et en même temps, avec un peu d’observation ce n’était pas si compliqué à voir. Zadkiel n’était jamais accompagné si ce n’était par Morana. Seulement sa petite sœur n’était pas tout le temps avec lui. C’était donc normal que Narcissa pense qu’il était plutôt seul. Il ne releva pas, se contentant de hausser les épaules parce qu’il n’avait rien à dire de plus. Elle avait raison, il n’avait rien d’autre à ajouter. Puis la conversation se poursuivit et Zadkiel ne put s’empêcher un petit commentaire sur le fait qu’il la trouvait bizarre. Ce n’était pas méchamment dit et il espérait qu’elle ne le prenne pas mal parce que ce n’était pas son intention et quand elle reprit la parole, il lui sourit légèrement. « C’est bien d’être imprévisible, mais je t’avoue que j’ai du mal à te suivre. » Ou du moins son raisonnement. Il se trouvait d’ailleurs bien bête de ne pas être capable de la comprendre. Il ne devait pas être assez intelligent pour ça, pas plus qu’il n’était doué pour être un bon healer. Ce fut pour cette raison qu’il accepta de sécher les cours. Il sourit légèrement aux mots de Narcissa et haussa les épaules. « Je suis sûr que tu es plus douée avec ton don que moi avec le mien. Je suis incapable de soigner quelqu’un sans m’évanouir… Même la plus petite plaie possible. » Zad avait pourtant essayé. Il l’avait fait sur Morana mais comme à chaque fois, il avait été rejoindre les étoiles, le temps de quelques secondes. Il n’avait pas honte de sa faiblesse et encore moins face à la jeune femme qui semblait plus ou moins le comprendre. « J’ai cru comprendre que tu aimais l’imprévisible. C’est bien. Ça donne un côté aventureux à la vie. » Et surtout bien moins ennuyeux. Zadkiel aimait bien le prévisible de sa vie à Ketterdam avant d’être amené à Celestia. Mais il ne pouvait pas nier que sa rencontre avec Narcissa lui faisait un bien fou.

Il la suivit à l’extérieur du bâtiment des healers vers des laboratoires, partie de l’académie qu’il a toujours fuit sans savoir pourquoi. Sûrement parce que ça ne l’intéressait pas réellement. Il sourit en la voyant entrer dans l’un d’eux et est témoin de sa vision. Il fronça les sourcils en la regardant, la tête penchée. « T’as eu une vision non ? Il se passait quoi ? » demanda-t-il en espérant qu’elle lui parle de ce qu’elle avait vu. Il était curieux de savoir ce qui l’avait poussé à ne pas s’amuser avec tous ces produits qui auraient pu produire plein d'explosions. Zadkiel n’aurait pas été contre le fait de détruire la propriété de l’académie, simplement par pur esprit de vengeance parce qu’il n’avait jamais voulu se retrouver là. Il aurait clairement préféré rester dans son Ketterdam natal. Mais à la place, il suivit encore une fois la jeune femme, entrant dans une nouvelle salle. Il fut surpris de voir les animaux dans des vivariums et eut un frisson en la voyant prendre l’un d’eux dans ses bras. « Tant que j’ai pas besoin de les toucher… Je peux t’aider… » Il s’approcha lentement de la jeune femme. Il n’avait pas peur de ces animaux, mais il n’était pas franchement à l’aise avec. « Je te les ouvre et tu prends les animaux ? Ça te va comme ça ? » De toute façon, Zadkiel ne lui laissait pas vraiment le choix. Il s’avança vers l’un des vivariums et l’ouvrit, invitant la jeune femme à mettre sa main à l’intérieur pour récupérer la bête qui ne bougea pas, sûrement bien trop habituée à être manipulée pour des expériences.

Not a victim

2012 ↠ Iron Gates Academy

with / @Zadkiel Lloyd Tellement de curiosité que Zadkiel pouvait déclencher en elle. La jeune adolescente ne se comparait pas à lui et pourtant, voilà qu’il se rabaisse tout seul. La plus petite lève le regard afin de capter le sien, visiblement sur le point de lui dire quelque chose de très important rien qu’à observer son air sérieux. « Ça veut dire que ce n’est pas ainsi que tu dois être un healer. Il y a des plaies qui sont invisibles. La prochaine fois, utilise ton cœur pour soigner. Je pense que ça pourrait te mener vers la bonne voie. » Toujours aussi mystérieuse, Narcissa refuse d’en dire davantage sur le destin de Zad qu’elle connaît peut-être, ou pas. Assez traîné dans ce couloir, l’heure est en effet à quelques aventures interdites. C’est agréable d’avoir quelqu’un à ses côtés, de l’entraîner avec elle dans ses envies de mauvais coups. C’est bien souvent seule qu’elle se retrouve car les gens ont peur de la suivre. Alors qu’ils pénètrent dans l’un des laboratoires, la plus jeune s’arrête un instant puisqu’elle a une vision. Son compagnon du jour en est témoin. Au clignement d’yeux suivant, elle peut le voir à nouveau qui est curieux. « Quelque chose d’ennuyant. » Est tout ce qu’elle lui répond, Narcy qui est égoïste lorsque vient le temps de ses visions. C’est une Seer qui n’a aucune envie de rendre service, d’être l’interprète d’une réalité qu’elle seule peut voir, bien souvent, puisque ce ne sont pas toutes les prémonitions qui se réalisent. Débouchant dans une réserve qui renferme des animaux cobayes, la brune a l’idée de les libérer. L’iguane qu’elle avait dans les mains reçoit d’ailleurs un baiser de sa part sur la tête. Les animaux la fascine énormément. Ils sont intelligents, mais une intelligence instinctive, tellement différente de ce vers quoi les humains ont évolués. L’évolution des humains s’est faite afin de permettre le langage et les émotions. Les animaux sont demeurés à un stade que bien des insolents appellent primitifs. Narcy connaît beaucoup sur les expérimentations sur les singes, entre autre, grâce à la bibliothèque complète de son mécène. Elle sait que leurs cousins primates ont une mémoire à court terme presque cent fois supérieure à la leur, puisque c’est une nécessité pour eux de déterminer combien d’ennemis sont présents à proximité, par exemple. Un humain peut à peine retenir une séquence de quatre chiffre sans se tromper alors que les primates retiennent l’information en une fraction de seconde. C’est pour la même raison qu’ils ne pourront jamais parlé, d’ailleurs. Leur cerveau a évolué dans une direction différente.

D’accord pour être celle qui récupère les animaux, elle pose l’iguane sur son épaule et insère sa main dans le nouveau vivarium pour en prendre un nouveau. À peine l’a t-elle ramené à son corps que ses yeux redeviennent laiteux. Des caméras ont captées leur présence dans les lieux. La sécurité de l’endroit est en route dans leur secteur afin de les arrêter. Le brun de ses prunelles revient et la jeune femme se tourne vers Zad, sérieuse. « On ne pourra pas tous les libérer. Dans quatre minutes, trois agents de sécurité vont nous trouver. Il faut la sauver elle en priorité. » Puis, Narcissa se dirige plus profondément dans la salle, avec ses deux iguanes sagement sur chaque épaule. Un drap blanc est posé sur une cage plus grande que les autres. La voyante tire sur le bout de tissu et révèle ainsi un Jackalope femelle dont les cornes ont visiblement été coupés. La pauvre créature magique semble très triste ou très malade, elle qui est étendue sur le flanc gauche et respire à peine. Les gens ici n’en ont rien à faire du sort de cette créature, ils ne veulent que ses propriétés magiques et n’ont aucune pitié pour la souffrance qu’ils causent. Cette fois, c’est Narcy qui ouvre la cage. « Elle a besoin de toi. Prend-la dans tes bras. On ne peut pas rester plus longtemps. » La Seer le presse, souhaitant qu’il prenne la Jackalope avec lui pendant qu’elle se saisit en même temps de deux lapins ordinaires. Puis, la plus jeune commence à converger vers l’unique porte de sortie, ouvrant celle-ci tout en attendant son partenaire de crime en espérant qu’il a prit la créature magique dans ses bras et va la rejoindre sous peu pour commencer à fuir.