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WHISPERin the night
rpg francophone low-administration600*460 • 1 rp/mois
La paix n'est plus, pas même de façade. Dans une débâcle de bombes et de hurlements, Zaun a réclamé son indépendance en détruisant le siège du Council. La haute-ville se reconstruit sur des airs dictatoriaux tandis qu'à Zaun, les lois s'effondrent, les rues ne sont plus que passages à tabac en règle, pour dépouiller autrui ou par simple plaisir de semer le chaos.
C H. N L G
The Council
pnj compte fondateur & maître du jeu, PNJ ; à mp pour toutes demandes liées à l'administration
HERESY.
hiatus Nebula + Karma + Neomä + Kane + Hinatea + Reagan + Samaël
NEIR.
présente Soleil + Rose + Dusk + Reine
Last Waltz
présente Niyah + Nyx + Nevoria + Maxine + Lola + Night + Aqua + Neela
Gekyume
présente Raven + Daemon + Maddox + Caïn

Guide Faune & flore Festivités Grimoire Velaris Times Scénario & PL
01.07 vers. 17, découvre les nouveautés ♡

WIN fonctionne désormais en low-administration, plateforme purement dédiée à l'écriture, sans contraintes. Ce qui signifie : plus de fiches de présentation, inscriptions libres et validation dans le groupe de ton choix au moment de ton inscription dans le listing, pas de contrôle de l'activité rpgique. Les suppressions auront lieu tous les deux mois : les comptes déserteurs seront alors supprimés sans préavis. Profitez de vos personnages sans pression ni obligations (plus de détails). ♡

Personnages attendus
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sparkling ; (romance)

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12.09.22 19:24

s p a r k l i n g
SEPTEMBRE 2022



❝ time stands still, beauty in all she is. I will be brave. I will not let anything take away. What's standing in front of me: every breath, every hour has come to this. One step closer - I have died every day waiting for you.


I WOKE UP
AND THE FIRST THING
I WANTED WAS
Y O U


Pardon! les mots se précipitent avec le corps, lorsqu'il bouscule, lorsqu'il vire à tribord, l'esprit vagabond scrute les silhouettes à la recherche de la sienne et les phalanges s'accrochent aux épaules, retournent les visages pour mieux les définir. Elle n'a besoin que d'un coup d’œil — à peine un levé de paupières pour estomper la confusion des traits, elle connait son regard par cœur sans même l'avoir croisé. Elle pourrait le dessiner les yeux fermés. Elle pourrait le décrire, combien de fois l'a-t-elle déjà fait au fil des pages? Une réalité fragmentée qu'elle a pris plaisir à réinventer, pour s'occuper, pour p a t i e n t e r jusqu'au jour où elle ne sera plus simple spectatrice de ses visions désordonnées mais actrice principale de leur avenir commun. — Désolée! nouvelle exclamation jetée sur les badauds heurtés qui ne forment plus qu'une barrière, une haie d'obstacles à franchir pour parvenir jusqu'au l u i.


❝ où es-tu?


L'a-t-elle [ [ e n c o r e ] ] imaginé derrière l'ébène de ses iris prophétiques? Elle jurerait que non, mais voilà qu'elle doute et voilà qu'elle inspire à bout de souffle, les mains sur ses genoux, elle s'enivre des parfums qui se mélangent espérant reconnaître une odeur particulière, douce fragrance évoquant une connexion à travers l'espace et le temps. Rien. Elle écoute, observe, tourne sur elle-même perdue dans cette mer de gens.


❝ où es-tu?


Est-ce qu'il était là depuis tout ce temps? Juste sous ses yeux? Les rouages odieux s'imbriquent derrière la certitude de l'avoir vu, peut-être n'est-ce pas lui, peut-être est-il déjà parti? La mélodie assassine d'un myocarde a f f o l é la prend à la gorge, elle ébranle t o u t en elle: les barricades d'un espoir intact, ce débordement de liesse qui s'éteint aussi vite qu'il s'est allumé.

Elle se renfrogne. Imperceptiblement. Sa jolie bouche s'incurve en une moue inversée lorsqu'elle traverse la longue passerelle de verre reliant les deux tours, elle s'arrête, en plein milieu du pont, le crépuscule embrasse presque l'horizon et ses douces couleurs rosées viennent chatouiller les baies vitrées, d'un geste las elle lève la main droite devant son visage, protégeant sa vue d'un soleil encore éblouissant derrière la ligne de montagnes. Celestia et la splendeur de ses rues pavées s'offre en contrebas, d'ici elle peut presque voir jusqu'aux grilles d'or de Midrias, le bâtiment domine la ville comme un message à tous ses habitants — siège d'un pouvoir absolu.

Un nouveau soupir la secoue lorsqu'elle parvient à l'autre extrémité de la passerelle, elle s'apprête à prendre l'ascenseur quand deux silhouettes émergent au bout du couloir bondé. L'iris se fige. Le cœur tressaute. Une exclamation de surprise plus tard elle s'extirpe entre les portes qui déjà se referment, provocant un grondement de reproche parmi les gens qu'elle repousse pour sortir.


[ [ il est là ] ]


L'impulsion cède à l'évidence, les pieds reprennent leur course folle — hors de question de le perdre de vue cette fois, elle a besoin d'y c r o i r e, de le sentir de chaire et d'os. L'émotion est vivace, l'exhorte à se frayer un chemin jusqu'à ses bras, dans lesquels elle se jette avec la force du désespoir; jusqu'à sa peau que la pulpe de ses doigts caressent quand, d'une étreinte précipitée, ils se nouent autour de sa nuque, jusqu'à ses lèvres qu'elle embrasse dans un baiser qui se fait presque morsure. Elle goûte sa bouche et son corps devient un tremblement de terre d'un mètre soixante-sept, elle sent son emprunte se poser p a r t o u t en elle, s'envoler par ses artères, s'installer sous son crâne, dans chaque muscle, il se propage et presque la possède. L'envahie. La décolore et la recolore à ses couleurs à lui.

Le temps semble s'être arrêté, dansant entre les souffles mêlés, elle s'en détache malgré elle, sur la pointe des pieds, savoure ces premières secondes contre lui, quand son regard rencontre le sien il n'y a plus rien autour. Elle et lui. Une joie intense brûle et inonde ses obsidiennes plongeant dans les siennes, ils ont rendez-vous et il le ne sait pas. Elle se repaît de cette seule certitude — c'est lui « c'est toi » il est si tangible sous ses doigts, il est un corps d'une perfection taillée dans le marbre, il est un visage d'une beauté si régulière qu'un ange en rougirait d'admiration, il est une respiration douce et chantante qu'elle sent remuer au creux de sa paume, désormais posée sur son torse.


❝ c'est lui, c'est lui


Il lui a promis des r o m a n c e s et des félicités, une loyauté sans failles auprès de laquelle elle est toute prête à se ranger. Il a bercé ses réalités dans le serment d'une aube plus douce, elle sent frémir son cœur dans sa poitrine, il palpite à l'unisson avec celui qu'il connait [ [ reconnait ] ]Tu es enfin là! Je t'ai cherché partout...



parce qu'elle voit son visage
dans ses rêves éveillée
de nuit, en été
de jour, sous les cieux

e n n e i g é s



Des cristaux de larmes perlent au ras de ses cils, une pluie argentée qu'elle sent à peine lui mouiller les joues car toute son attention est amarrée à lui et cette brûlure qu'elle perçoit crépiter au bout de sa langue, celle de ce baiser trop bref qu'elle voudrait prolonger, cette caresse fugace dans laquelle elle se dissout, se laisser flotter.

Ce n'est que longtemps après (ou si peu?) qu'elle perçoit le raclement de gorge tout près d'eux, le monde retrouve alors ses formes et ses bruits. Ses orbes se reportent sur l'homme à la moustache soyeuse qui semble la dévisager avec amusement, elle met quelques instants à l'identifier. — Oh! l'image se précise dans ses souvenirsVous êtes le grand-père de Romance n'est-ce pas? Enchantée!


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13.09.22 0:19

s p a r k l i n g
SEPTEMBRE 2022



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AND THE FIRST THING
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Y O U


« Hadès s’y est opposé ?Je ne sais pas ce qu’il pense. » Pour s’infliger cette corvée il faudrait qu’il se réduise à troquer sa peau contre la sienne, heureusement. Sa magie ne lui permet pas de reproduire l’apparence répugnante d'une kikimorrhe. « Faudrait-il déjà qu’il soit capable de penser. » La plaisanterie qu’il ne prend pas la peine de lui glisser à l’oreille est un secret bien gardé par son pouvoir. Constantin Ward est gardien des mots, il est capable d’isoler les sons autour de lui mais aussi, de se mettre en silence aux ouïes d’autrui. Pas une respiration, ni un bruit de pas ne peut le trahir s’il le désire. Ce qui en a fait lors de ses jeunes années, un excellent espion.
Sa bulle insonorisée éclate pour laisser entendre Romance émettre un rire léger, ce qui attire la sympathie de deux jeunes femmes qu’ils croisent dans le large et cossu couloir du rez-de-chaussée. Elles s’attendrissent de cette belle complicité entre un grand-père et son petit-fils. Ce dernier leur sourit avant même de vocaliser un « bonjour », qui auréole d’une perfection maitrisée l’image qu’elles se faisaient déjà de lui.
Elles claironnent son charme en murmures complices dès qu’elles le pensent assez loin pour être entendu, les deux Ward s’amusent de cette réaction anodine. « Ça me rappelle ma jeunesse. — Trente-ans, ce n’est pas si vieux. —  Ta mère aussi était très douée en flatteries.Elle n’a pas hérité ça de toi ? Tiens-tu à ce que je te décerne cette médaille ? » Un sourire délicat à l’impact d’amour lui répond suivi d'un hochement de tête qui lui prête pour un instant des traits et des manières juvéniles. Une scène qui lui rappelle son enfance. Il lui sortait ce petit numéro pour qu’il cède à ses caprices, en grandissant, c’est devenu un jeu qu’eux seuls comprennent. « Je te la donne. » Abdique-t-il  les commissures encore sous l'emprise de Romance. Il peine à retrouver la "bonne courbe", celle qui se fixe sur une courtoisie prédatrice, celle-là même qui lui a permis de conserver et de consolider son empire.
« J’en serai digne. » Ils poursuivent leur conversation, cette fois-ci plus sérieuse au sujet du lever du couvre-feu et de la possibilité d’envisager des barrières à long terme entre la haute et la basse ville, pour préserver la sérénité des citoyens.

Sa concentration l’empêche de la voir elle, cette dingue sortie de nulle part pour venir piller ses lèvres. Elle s’est propulsée si fort contre lui, qu’elle l’a contraint à faire deux pas en arrière.
Mais qui est-elle ???
Elle lui grimpe dessus, s’accroche à son cou comme s’il était la seule source de gravité de ce monde. Il est obligé d’attraper ses poignets pour se délivrer. Elle se retrouve les mains au-dessus de la tête, le visage inondé de larmes.
Qui lui a envoyé cette folle ?!
Elle retouche le sol mais uniquement pour qu’il cesse de verrouiller ses poignets, à la place, elle fait glisser ses mains dans les siennes pour y sceller leurs doigts.
Abasourdi par cette agression, il peine à donner du sens à ce qu’elle explique. Mais… C’est parce qu’il n’y’en a aucun, pas le moindre, zéro.
Elle s’est jetée sur lui parce qu’elle le cherchait ?! Mais c’est qui d’abord cette fille ? Qu’est-ce qu’elle lui veut ? Et pourquoi ne lui lâche-t-elle pas les mains ? Il a beau tirer discrètement dessus pour qu’elle comprenne, mais cette dingue-là ne comprend vraiment rien au langage du corps car elle pense qu’il essaie de refermer sa prise, ce qu’elle fait donc pour lui.
Mais, dégage !
« Pardon ? » Un rire crispé mais couvert par un sourire de gentleman confus tente de comprendre la situation et d’en reprendre le contrôle. « Désolé de vous éconduire mais… Qui êtes-vous ? » Vous, la tarée qui se permet de violer son consentement et de compromettre son image devant son grand-père. Ce dernier prend l'altercation à la dérision, allant jusqu'à y faire son petit commentaire. « Une nouvelle admiratrice. » Romance sourit à sa réplique qu’il trouve aussi digeste qu’un bol de débris de verre. « Je crois bien. » Un nouveau rire, haha. Il lui jette un coup d’oeil et elle semble trouver tout ça aussi hilarant que lui, il est entouré de fous. « Nous allons te laisser, tu as beaucoup de travail.C’est vrai, tu fais bien de me le rappeler. À ce train-là, je vais manquer mon rendez-vous. J’espère que tout va bien se passer. Comme toujours. » Il lui fait un clin d’oeil puis il les congédie après un « au revoir » égayé par l’amusement occasionné par cette maudite et farfelue inconnue.
Maintenant qu’ils ne sont plus que deux, ou presque. Il prend l’initiative de l'emmener ailleurs.
Hors de question qu’une autre personne le voit en compagnie avec cette hystérique accoutrée comme une petite fille de huit ans le jour de son anniversaire.
Elle accepte de lui lâcher une main alors qu’il l’entraîne jusqu’à l’ascenseur, une fois dedans.
Il l’arrête.
« Maintenant ça suffit, dites-moi qui vous êtes ? Et pourquoi vous vous amusez à mes dépens ? Vous trouvez ça drôle ? » Il est minuit passé, le sortilège qui fait de lui un prince charmant est levé. Un peu trop abruptement, il reprend possession de son autre main. « C’est à ça que vous sert votre lune ? » Une réprimande plus pernicieuse qu’elle n’en a l’air, il dissimule bien tout le mépris qu’elle lui inspire.
Elle et ce risible fragment des cieux qui lui orne le front.


@"esfir ward" (c'estpasunerreur)
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15.09.22 22:18

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SEPTEMBRE 2022



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Y O U


Mais... enfin, c'est moi- et alors le dévisage-t-elle circonspecte comme si l'énoncer à voix haute constituait en elle-même une fable, un doux rêve qui vient de prendre v i e sous ses yeux ébahis. Elle l'a si longtemps cherché que l'évidence lui échappe, l'étrange du moment n'a pour elle que la beauté de ces retrouvailles tant attendues, férocement espérées [ [ désirées ] ] nuit et jour depuis ce qui lui semble être la nuit des temps. Elle ne se rappelle plus, quand et comment, il lui est apparu la première fois, c'était au cours d'un songe, un il était une fois dont elle a oublié les détails mais dont elle se souvient encore la sensation. Ce sentiment doux-amer de le connaître depuis toujours, de plonger son regard dans le sien avec la certitude d'y trouver un ami, un compagnon, un soutien dans l'univers solitaire qu'elle arpentait alors — il était sa promesse de jours meilleurs, comme s'il avait chuchoté que ce jour arriverait, elle devrait seulement se montrer patiente.



I know you, I walked with you once upon a dream
I know you, that look in your eyes is so familiar a gleam



Patiente, elle l'a été, chaque soir elle a ravalé ses larmes d'un nouveau jour passé sans l'avoir à ses côtés, sans connaitre la douceur de ses bras et le goût de ses baisers, sans entendre la chaleur dans sa voix et les mots d'amour murmurés ; chaque aube elle s'est gonflée de ce délicieux nectar qui avait alors la saveur du peut-être: peut-être cette journée serait-elle la leur. Et cette journée est maintenant là et sienne, elle luit de mille soleils roses lorsque ses commissures se relèvent en un rictus crispé qui a tout du familier. Si obnubilée par tout ce qu'il représente qu'elle ne voit même pas combien il se raidit au contact de ses doigts, la gêne qui resplendit en miroir de sa propre e u p h o r i e.



but if I know you, I know what you'll do
you'll love me at once
the way you did once upon a dream



A son grand désarroi il abrège les présentations, elle a à peine pu échanger quelques mots avec le Conseiller, qui lui tarde de mieux connaître, que déjà il la tire au travers du couloirs jusque dans l'ascenseur, sa poigne est abrupte mais Esfir ne s'en formalise pas, bien trop occupée à se gorger de l'exultation de ce moment céleste [ [ c'est lui, c'est lui ] ] elle peine encore à y croire, ressert son étreinte sur sa paume. Sa peau est douce, sa main est grande, elle se dit qu'elle a la taille idéale pour accueillir la sienne, qu'elles s'imbriquent parfaitement et se sent ivre de tendresse à cette idée.

Drôle? répète-t-elle incrédule comme si le sens de sa question lui échappait totalement, c'est en partie le cas, elle ne le voit pas faire, switcher de visage, chasser ses grands airs. Elle ne remarque pas le ton légèrement méprisant glissant sur sa langue. Elle ne sait pas avec quel empressement il cherche à éclater son petit nuage poudré. — Et pourquoi pas...? qu'est-ce qu'il y a de mal à ça?Elle m'a aidé à te trouver non? t o u t lui semble si limpide, si naturel, si organique - eux ensemble - qu'elle met de longues secondes à réaliser — Romance, lui, ne la connait pas encore. Il ne sait r i e n de leur avenir commun, il ignore tout du bonheur qui les attend, des serments d'amour qu'elle lui réserve. Il a besoin d'explications.

Je m'appelle Esfir, je suis ton âme-sœur. déclare-t-elle en toute simplicité, les orbes brillantes fixées sur les doigts qu'il lui a retiré. C'est un membre fantôme, il lui manque déjà.Je t'ai cherché pendant très longtemps. Vraiment longtemps tu sais? Je n'arrive pas à croire que tu sois là! Elle en sautille (presque) de joie, l'excitation donne à ses sourires des allures de pochette surprise, avec à l'intérieur, un millier de rires de bonheur. — On est comment dire... Destinés l'un à l'autre! Je savais que je me rapprochais de toi, les étoiles m'ont envoyé un tas de signes dernièrement... Tu es exactement comme dans mes visions! Dis, tu l'as senti n'est-ce pas? Penchant la tête sur le côté elle le dévisage, effleurant de la pulpe de son pouce ses charnues encore rêveuses de la caresse de leur baiser. — Quand on s'est embrassé, c'était comme un feu d'artifices, une réaction magique parcourant les veines... Elle ne doute pas un seul instant de cette vérité, il lui suffit de le regarder pour sentir les braises crépiter sous sa peau.

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19.09.22 22:52

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Il la sonde pour évaluer le grammage de délire qu’elle a ingéré, mais ses connaissances en la matière réfutent cette hypothèse. Aucune substance ne semble être la raison de toute cette curieuse frénésie. — Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle, de savoir que… C’est son état lucide.
« Je suis ton âme soeur. » Sa conscience est tant déconnectée de ses muscles faciaux, qu’ils ont l’habitude d’agir en dissonance. Il pense « foutue illuminée » et là où ses yeux devraient rouler dans leurs orbites, ils la couvent d’un regard à la tendresse infectée qui souffle « ma douce, tu t’es sans doute trompée. »
Une âme soeur, encore une preuve qu’ils n’en sont pas une. Il ne donne aucun crédit à cette invention pour femmes au coeur tendre, ça n’existe pas et si ça existait il ne ferait pas une description d’elle en tant que tel.
Ils viennent de deux univers diamétralement opposés, elle et lui ? C’est tout bonnement impossible.
« Les étoiles. » La sonate de son rire est si joliment exécutée qu’elle compose sa moquerie sur un air de blague qu’il lui donne l’impression de partager avec elle et non contre elle.
Le taux d’absurdité ne fait que grimper, ça pourrait l’intriguer s’il trouvait ça réellement amusant mais ça n’est pas le cas.
Il change un peu d’avis lorsqu’elle se met à toucher ses lèvres pour s’immerger dans ce moment qu’elle lui a volé.
« Hm. » Répond-il peu convaincu par ce qu’il était supposé ressentir.
Il la voit se retenir de s’approcher, de le tenir. Elle lui fait penser à une boule à neige pleine de paillettes secouée en continu. Enfermée sous sa boule de verre dans un monde à part qui n’existe que dans sa petite tête.
Il ignore si tout ce qu’elle dit est vrai mais il est persuadé d’une chose, il ne va pas pouvoir s’en débarrasser facilement.
C’est là, qu’il est frappé par une illumination.
D’accord Esfir, pour vingt quatre heures je serai ton âme soeur.
« Je t’invite à un rendez-vous. » En voyant la réunion d’étoiles irradiée son regard, un petit sourire volontairement mal réprimé souligne son amusement. « Si évidemment, tu as du temps à m’accorder aujourd’hui. » La réponse positive place son enthousiasme à son paroxysme. La porte de l’ascenseur s’ouvre, il tend le bras pour lui signifier qu’il la laisse sortir la première, ce qu’elle fait. « Ce n’est pas très loin d’ici, je te propose de nous y rendre à pied. » Une promenade romantique, bordée par un chemin de fleurs qui donnent l’illusion de marcher sur un ciel vert où éclate un feu d’artifice tout au long de l’année. Le pollen de certaines espèces rejettent des pigments lumineux au son émis lorsqu’on passe trop près d’elles, ce qui permet une jolie visibilité du chemin à la nuit tombée.
Le spectacle floral n’a aucun effet sur elle, il sent son attention vissée sur lui comme s’il était la seule toile du musée de l’univers. « Esfir. » Commence-t-il sur le ton de la conversation. « Tu dis me connaître depuis un moment, n’est-ce pas ? » Il attend sa confirmation avant de poursuivre. « Mais moi, je ne sais rien de toi. Je crois qu’il est temps que j’apprenne à te connaître à mon tour. » Réunir assez d’informations sur son compte pour savoir exactement ce qu’elle détestera chez lui, histoire de correctement briser son conte de fées. — Même si pour ça, il a déjà une petite idée derrière la tête.


@"esfir ward" (pff)
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20.09.22 1:43

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SEPTEMBRE 2022



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Et tout comme les étoiles épousent la lune dans un ciel d'onyx pour s'unir chaque nuit durant des millénaires dans le début de toute chose et la fin des temps, Esfir sent [ [ non elle sait ] ] qu'elle et Romance sont destinés à la même valse spectrale, une ballade des âmes où seules leurs essences se reconnaissent et se parlent, une chorégraphie stellaire dessinée il y a très longtemps déjà par l'univers — je suis tienne et tu es mien.

Alors elle ne tremble pas face à ses yeux abîmés de sceptiscisme, elle est habituée, elle en a rencontré tout au long de sa vie, on remet son croissant lunaire en question, tente de faire trembler ses fondations magiques mais chaque fois ils ne peuvent pas même faire tanguer ses c r o y a n c e s, en son don mais avant tout en elle-même. Si Romance n'y croit pas maintenant il y croira plus tard. S'il ne l'aime pas tout de suite, elle aimera pour deux. De l'amour, elle en a tant à revendre, les deux joyaux dans ses pupilles resplendissent de tout celui qu'elle lui réserve, ils s'illuminent en une myriade de reflets diamantés lorsqu'il propose un rendez-vous. Un rendez-vous! Elle ne peut cacher la joie qui l'assaille et elle ne cherche même pas à camoufler le sourire qui fleure sur ses lèvres glossées comme une enfant devant une pâtisserie qui sort du four: une poussée d'euphorie pure, il dore à la lumière de son regard qui jubile, elle a le sang qui pétille et des clochettes dans la voix lorsqu'elle accepte précipitamment. Elle sort son rêve de son moule à espoirs, il n'y a plus qu'à mettre le glaçage du cœur et les confettis d'éros avant de déguster — elle ne sait pas encore que son rêve n'est pas prêt pour son passage à la r é a l i t é.  

Oui oui! J'ai plein de temps! surtout pour toi  — Où est-ce que tu m'emmènes? Oh non! s'interrompt-elle sans même lui laisser la chance d'ajouter quoi que ce soit. — Ne me dis rien! Laisse-moi la surprise. et elle glousse dans la paume de sa main de sa plaisanterie en aparté avec elle-même, « blague de voyante » qu'elle pourrait ajouter si elle trouvait nécessaire de s'expliquer mais elle oublie souvent de le faire, ce pourquoi beaucoup la qualifient de bizarre. Ça ne la dérange pas tant, d'être [ [ d i f f é r e n t e ] ] la plupart du temps elle trouve cela amusant, elle ne se rend pas compte des yeux avec lesquels il la regarde l u i aussi, si elle savait tout ce que voile ses rictus polis peut-être chercherait-elle à se montrer sous un jour plus ordinaire, plus normal.

Le décors est splendide, la promenade agréable et le temps encore doux, mais pas un seul passant, pas une seule pétale d'hortensia ne dérobe un gramme de l'attention qu'elle concentre sur lui. Entendre son prénom dans sa bouche lui fait l'effet d'une poussière de fée soufflée en plein sur son visage, ça lui brouille la vue un instant, la fait s'envoler vers d'autres cieux, sauter sur les nuages d'un pays imaginaire où il n'existe qu'elle et lui, où ses rêves d'enfant échouent sur des bateaux pirates voguant sur un océan de tous les possibles, où elle rejoint la lagune aux sirènes à la nage sur les courants chauds d'une idylle homérique.  — Oui, depuis des années en vérité, ça remonte trèèèès loin! Je crois que j'étais encore petite fille...



le soleil s'était éteint
il avait emporté avec lui
chaque rayon de
c h a l e u r
chaque lueur de bonheur




✫ · * . ✦





dans le noir obscur
romance a rallumé des lampions
des faibles jaunes puis des roses
fabuleuse
m é t a m o r p h o s e



Bien sûr! Je te dirais tout ce que tu veux savoir. « demande-moi, demande-moi » semblent hurler les orbes agitées avec lesquelles elle scrute la moindre courbure de son visage, elle n'arrive pas à le quitter des yeux, peut-être pas qu'elle est subjuguée par sa vision enchantée, peut-être parce qu'elle a peur de le voir s'évaporer.Je suis libra, mais ma planète vénus est en poisson, ça fait de moi quelqu'un de très éparpillé en amour et qui a tendance à idéaliser l'autre... Oh! Il faudra que j'étudie ta charte. Tu es bien né au mois de juin non? Donc tu dois être gémeaux c'est ça? Encore une preuve qu'on est fait l'un pour l'autre! Hochant la tête elle auto-approuve ses propos, se perdant en détails astrologiques dont il n'a sans doute que faire, sûrement préfère-t-il savoir d'où elle vient, quelle fonction elle remplie au sein du conseil, ou bien encore si elle a grandi au cœur d'une fratrie nombreuse ou comme enfant unique. Rien de tout ça ne vient pourtant à l'esprit d'Esfir, elle ne le fait pas exprès, elle porte toujours plus d'importance aux choses que les autres jugent superficielles ou inutiles. Quand elle a rencontré Cobalt, elle lui a demandé quel était son parfum de glace préféré avant même de lui demander son nom.

Ma fleur préférée est la fleur de pommier, il y en avait un gigantesque dans notre jardin! Elles ressemblent à des petites étoiles blanches. Mais j'aime aussi les roses! s'empresse-t-elle d'ajouter comme pour se corriger, elle a beau savoir qu'il lui est destiné elle cherche malgré tout à lui plaire. Elle se demande s'il compte l'emmener à la rotonde aux miroirs, l'espère secrètement, sourit à cette pensée en s'approchant d'un bosqué d'hydangea mauves sur lequel est posée une coccinelle, à peine a-t-elle baissé la tête vers la fleur que la demoiselle aux pois noirs se pose sur le bout de son nez mutin. Ça la fait rire aux éclats.Regarde, même les coccinelles nous portent chance aujourd'hui! la récupérant sur une de ses phalanges elle saisit de sa main libre les doigts de Romance pour y placer à son tour l'insecte.  — Hum.. quoi d'autre... Je suis une incorrigible gourmande, on peut facilement m'acheter avec des sucreries.


Anonymous
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04.10.22 18:18

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SEPTEMBRE 2022



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Y O U


S’il laissait tomber le masque, celui qui moule ses traits d’Apollon d’une candeur admirable, on pourrait y voir toute la vilaine vérité qui se cache en-dessous. Il donnerait l’impression d’avoir usé de son pouvoir car jamais il ne laisserait une grimace aussi mesquine le défigurer. Le jugement est à son paroxysme, il la trouve plus stupide qu’originale. Qui répond « ma planète venus est en poisson » à « j’aimerais apprendre à te connaître » ?
« Vraiment ? » Demande-t-il en arborant un étonnement complice tout en pensant « je m’en tape que t’aime les roses. » « J’apprécie aussi beaucoup ces fleurs. » Il s’attend à ce qu’elle lui hurle « JE SAIS ! » Mais la voyante se fait absorber par la nature, il contient un soupir à l’arrêt provoqué par l’apparition de la coccinelle — C’est qu’il a autre chose à faire de sa journée que de se promener dans toute la ville avec elle !
En voyant le minuscule petit être tricolore battre des ailes sur le bout de son nez, ses lèvres tanguent vers un amusement sincère lorsque ses cils imitent le décollage raté de la coccinelle.
Il s’interroge, ne vaut-il mieux pas tout arrêter ici ? Lui dire qu’il n’est pas intéressé sans passer par un stratagème quelconque.
Elle prend sa main pour y déposer l’insecte qui ne met pas longtemps à rejoindre une fleur. Ils la suivent du regard, non ce n’est pas exact. Lui suit la trajectoire de la coccinelle pendant qu’elle l’admire faire.
Ses doigts sont toujours sur les siens, quand la collision de leurs prunelles se fait, il y voit un débordement d’affection qui le met mal à l’aise.
Non, ça ne marchera pas. Elle croit en tout ce qu’elle dit, que ça soit vrai ou non. Ça serait un débat pénible et inutile, elle doit déchanter pour comprendre que l’âme soeur qu’elle cherche.
Ce n’est pas lui.
« Tu sais. » Il sort de sa poche son gant en cuir, celui qui habit sa main droite pour protéger sa peau de la coloration du tabac qu’il fume. C’est mauvais genre, ça fait tache sur l’immaculé portrait qu’il vend au quotidien.
Une oeuvre avec des défauts perd de sa valeur alors il souffle la fumée de côté tout en sachant que le vent déportera ses effluves de thé noir brulé sur la cible qu’est son visage. Sa cigarette qui se désagrège en particules de poussières rouges irrite les voies respiratoires de ceux qui l’inhalent, Esfir se met à tousser.
« Désolé, j’ai du mal à arrêter. »
Mais tu dois le savoir, se retient-il d’ajouter.
Il les remet sur la route tout en faisant preuve d’une fausse inattention avec son outil enflammé.
« Je disais, ce que tu as vu peut changer. Le destin fluctue, il n’est pas écrit. Je suis peut-être une réalité parmi cent autres. » Doucement, il la met sur la voie.
Tu n’es pas pour moi, je ne suis pas pour toi.
C’était très amusant, ça me fera une anecdote singulière à raconter à mes amis mais arrêtons-nous là.

« Tu as dit que tu as tendance à idéaliser l’amour, tu ne devrais pas. Tu as peut-être. » L’envie d’ajouter des guillemets est si prononcée que sa voix les place de manière à ce qu’elles en deviennent presque visibles sur sa bouche. « Vu une possibilité d’avenir où nous sommes ensemble mais tu ne me connais pas. On ne peut pas aimer sans connaître les gens, tu aimes une idée de moi et je ne suis pas cette idée. »
C’est sans doute la chose la plus honnête qu’il ait dit depuis longtemps mais il sait qu’elle ne comprendra pas au-delà du message qu’il tente de lui faire passer. — Des tensions insoupçonnées se relâchent, cet idéal qui n’existe pas est bien plus lourd à porter qu’il n’ose se l’avouer.
Pourtant ça doit être facile, vu que ça doit être lui.
Mais qui est-il vraiment ?
« Tu comprends ? »
Tout ce qu’elle doit comprendre c’est que le conte de fées s’achève ici et si elle s’obstine alors…
Il passera à l’offensive.


@"esfir la zozo"
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04.10.22 23:53

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❝ time stands still, beauty in all she is. I will be brave. I will not let anything take away. What's standing in front of me: every breath, every hour has come to this. One step closer - I have died every day waiting for you.


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Et au beau milieu des fleurs, il souffle sa vapeurtoxique et enivrante. Ça ne sent pas vraiment mauvais, mais ça prend à la gorge, picote ses amygdales jusqu'à la faire toussoter légèrement, elle renifle à la recherche du parfum sucré des amaryllis et ne trouve que ce mélange étrange qu'elle semble reconnaître. Pourtant ses rêves étaient dénués d'odeurs, il y avait les couleurs, les sentiments s u b l i m é s de ses nuances pastels mais chaque fois elle devait inventer les effluves accompagnant la voix. Il s'excuse, sans avoir l'air désolé, la voyante ne s'en offusque pas elle relève à peine le désagrément, se contente de faire un pas de côté pour échapper à la fumée.

C'est là que tu te trompes. Ponctue-t-elle entre deux quintes de toux. — Chacune de nos actions va changer le chemin qu'on emprunte vers notre futur, il peut faire des courbes et des détours mais il te mènera toujours à la même destination. Quelque chose qui doit arriver, arrivera, peu importe tes efforts pour l'éviter. Quelque chose qui ne doit pas se produire, ne se produira pas, quelque soit tes efforts pour l'obtenir. Elle n'essaye pas de le convaincre, consciente que rares sont ceux à admettre cette vérité, il est plus confortable de vivre dans l'illusion du choix, certains désespèrent face au vide de la fatalité, le déni est confortable mais v a i n pour les gens de son espèce.

Elle se laisse guider entre les bosquets fleuris et les salutations polies qu'on leur adresse en les croisant, qu'on adresse à Romance sans toutefois faire véritablement attention à qui l'accompagne — elle s'y est habituée avec le temps, en présence des Earlingers elle a appris à n'être qu'un a c c e s s o i r e nébuleux qu'on expose et ressort lorsque le besoin se fait sentir. Romance est un Ward, le petit-fils d'un Conseiller respecté, il inspire le même respect si ce n'est l'admiration qui va de consort avec son rang, les gens le reconnaissent, ont à cœur de se faire reconnaître à leur tour. Il semble se prêter [ [ v o l o n t i e r s ] ] au jeu et Esfir se demande s'il connait chacun de leur nom, y associe des visages et des réputations. Elle ne parvient pas à savoir lesquels il apprécie et lesquels il préférerait éviter, rien ne se lit sur son beau visage, son sourire est d'une constante qui lui ferait froid dans le dos si elle n'était pas si occupée à l'admirer elle aussi.



il met tant d'ardeur



à secouer son cœur




Un instant il chavire
[ [ c h a r i v a r i ] ]
de frissons froussards




De bien piètres efforts de repoussoir, il ne parviendra pas à l'atteindre avec de tels arguments, ils ricochent sur elle en un cliquetis cristallin, pas même un arrière goût amer devant ces tentatives de lui faire entendre raison. Parce qu'il est dans le faux. Ils ne parlent pas le même langage, il fait appel au rationnel et ce qu'elle lui conte fait fi de toute logique.Ce que je comprends c'est que ça te rassure de penser comme ça. Concède-t-elle le pas dansant sur le macadam, enfin ils quittent la valse des fleurs pour embrasser les nuées bondées d'une Velaris toujours en effervescence, Esfir se laisse bercer par le rire des passants portés par la douce brise d'un début d'automne.

Tu penses que je t'idéalise, moi je ne crois pas. Je te l'ai dit, tu es avec moi depuis des années... Si longtemps qu'elle n'arrive même plus à se rappeler comment c'était: avant lui.Tout ce que j'ai vu, je l'aime... Même ce que je n'aime pas- Sa voix c h u t e sur ce dernier aveu, elle ne peut empêcher ses pensées de voguer vers les recoins sombres de souvenirs qui n'en sont pas, pas vraiment, des visions clairsemées de ratures, de comportements égocentriques, de souffrances solitaires. Elle sait les m e n s o n g e s dissimulés sous les promesses. Elle sait la complaisance derrière l'horreur. Elle sait aussi la tendresse insoupçonnée, le désespoir latent. — C'est toi qui ne comprends pas, je te connais Romance. Elle hésite une fraction de seconde, son intonation baisse au point de n'être plus qu'un murmure, comme si elle craignait de dire tout haut les mots qui se pressent entre ses lèvres, l'émotion rend son discours trouble, plusieurs fois elle trébuche sur une inspiration t r e m b l a n t e. — Je sais qu'à l'enterrement de ta mère, tu es arrivé en retard, ivre, entouré de tes amis, tu as fait la fête toute la nuit et tu n'as même pas versé une larme. Mais à l'aube tu t'es effondré au pied de ton lit, tu as pleuré, des heures durant et j'ai pleuré avec toi... A-t-il pu sentir sa présence à ses côtés? Elle a si fort essayé de l'atteindre ce jour là, faire bouger le lien qui les reliait, elle y a mis toute son énergie magique et n'a même pas pu le rejoindre, même en pensée. Et c'est étrange, comment peut-elle lui expliquer qu'elle a perçu sa souffrance même à des kilomètres de lui? Elle s'est éveillée en plein déjeuner, le visage baigné par des larmes qu'elle n'avait même pas senti couler, sa mère lui secouant les épaules en lui demandant ce qu'il c'était passé et cette sensation de v i d e. De perte. Comme si elle y était. L'a-t-il senti?Tu semblais si... seul. J'aurais voulu être là. Et pour la première depuis tout à l'heure, elle détourne les yeux.


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05.10.22 1:59

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Il donne l’illusion d’être seul, qu’elle est une civile quelconque qui se parle tout haut. Les passants qui lui décochent des sourires ont plus de substance à son intérêt que ses divagations, il n’est pas d’accord et il ne perdra pas une miette de son temps à lui faire savoir.
Son but n’était pas là.
Elle ne veut pas saisir l’option de sortie qu’il lui offre ?
Tant pis pour toi, Esfir.
« Oh bonjour !Bonjour. » La lumière de son sourire est contagieuse, le jeune pacifieur appuie le calque sur ses lèvres en faisant de son mieux pour lui apparaître sous son plus beau jour. « Je vous dérange ? » Il désigne Esfir. « Pas du tout.Oh. » Il semble soulagé mais l’ombre d’une confusion ne le met plus en accord avec ce sentiment dès lors qu’il tombe sur la mine déconfite de la voyante. «  Je tenais à vous remercier d’avoir parlé en ma faveur au capitaine. C’est vous qui nous faites une faveur en rejoignant notre brigade. » Après avoir balbutié un second remerciement, il les salue tous deux d’un signe militaire. Romance y répond simplement du bout des commissures. Lorsqu’il reprend son chemin il feint la surprise de la découvrir à ses côtés, "sa voix seule" l’alarmant de sa présence.
« Tu ne peux pas comprendre parce que tu te trompes et tu te trompes parce que tu ne me connais pas. » Le ton reste cordial, la contrariété est ailleurs, cachée sous les mots.
Elle dit qu’il y’a des choses chez lui qu’elle n’aime pas, son sourcil droit esquive sa vigilance, il trahit ses efforts à rester de marbre.
Qu’est-ce qu’elle a vu ? Combien de choses a-t-elle vu ? À ses dires assez pour se faire une opinion complète de lui.
Il déteste ça, c’est comme si elle avait piraté sa vie pendant des années dans l’ignorance totale. Elle connaît l’historique de ses plus intimes secrets et elle lui divulgue tout sans qu’il ne puisse couper le secteur électrique.
La panique supplante la foudre, elle ne lui épargne aucun détail et ça le fait tomber des années en arrière. Dans l’obscurité de sa chambre, le visage dans sa taie d’oreiller trempée par ses larmes. Il parvient à sentir contre sa poitrine les coins du cadre avec son portrait qu’il serrait d’une force telle qu’elle lui engourdissait les bras.
Il était seul, c’était son moment.
Il ne voulait le partager avec personne d’autre que sa mère.
Il ne peut pas contenir le tremblement de sa lèvre inférieure et ne parvient pas non plus à identifier avec précision l’origine de ce tumulte qui secoue ses solides remparts.
Mais il sait une chose désormais,
Il la déteste.
Il termine sa cigarette qu’il jette dans la première poubelle sur leur route avant de saisir son poignet, il teinte sa peau de porcelaine de la poudre carmine dont les effets lui rendent un semblant de maîtrise.
Il ne formule pas un mot avant d’arriver devant un hôtel somptueux, c'est là qu'il lui révèle son joker.
« Tu veux être mon âme soeur ? Très bien, je vais nous prendre une chambre ici et nous allons coucher ensemble. Après tout, on est destiné à le faire non ? Alors ne perdons pas de temps. » La colère donne à ses propos une texture abîmée, c’est la douleur qui guide sa vengeance. Il sait que tout s’arrêtera là, bien avant de se rendre à la réception. Il veut lui donner tout ce qu’elle n’aime pas chez lui à l’overdose et qu’il en crève dans son coeur.
C’est un endroit où il n’a pas sa place et où il ne veut pas en avoir une.

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05.10.22 3:40

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Et elle la voit, , sous ses yeux [ [ froncement ] ] inquiets, la belle a r m u r e étincelante se fissurer, à peine un défaut dans le plastron lustré, qu'il prend grand soin de polir de courbettes, de sourires fanés, pour mieux s'y refléter. C'est un labyrinthe de miroirs déformés, dont lui seul il connait la sortie, un jeu où s'oublier est un art d'illusionniste qu'il pratique depuis si longtemps qu'il en a peut-être même effacé le véritable visage derrière la réflexion. Elle lui a montré, qu'elle savait elle aussi s'y repérer, elle ne sait même plus ce qu'elle tentait de lui prouver, si lui prouver quoi que ce soit valait le frémissement qu'elle a cru percevoir lorsqu'il l'a dévisagé de cette drôle de façon — ça lui fait comme un coup au cœur, elle entend tonner le malheur.

Elle comprend alors, qu'elle est allée trop loin et en a trop dit, plus qu'il ne pouvait l'entendre, plus qu'il ne voulait savoir. De sa canine elle triture n e r v e u s e m e n t sa lèvre inférieure, torture sa pauvre chaire en se flagellant intérieurement ❝ maman disait toujours que je faisais peur aux gens elle ne veut pas effrayer Romance, le voir prendre la fuite alors qu'elle vient seulement de le trouver. (re)trouver. Ce qui est essentiel pour elle, intuitif, physiologique, n'est qu'un semblant d'histoires à dormir debout à ses oreilles. Le sentiment d'avoir tant partagé avec lui persiste alors même qu'elle le sait prématuré, il prend sa réalité pour une illusion et ne comprend pas que pour elle, l'illusion c'est toute son attitude soulignant l'indifférence qu'elle lui inspire. Le ton qu'il utilise, lissant chaque mot, précautionneux, comme s'il s'adressait à une personne ayant perdu toute notion de raison. Les mots qu'il lui adresse, simplement courtois, quand de sa voix elle n'est habituée qu'à une affection délicieuse, s i n c è r e, un dévouement de chaque instant.




la réalité est le rêve




Le mirage reprend vit, s'agrippe à sa peau en une poigne f é r o c e qui la traîne à sa suite, elle n'ose dire mot de crainte d'un nouvel écart de conduite, aux prises à ses propres dilemmes intérieurs elle met de longues secondes à redresser le nez vers le building flamboyant. Ce n'est pas la roseraie. Définitivement pas. — M-mais... s'interloque-t-elle sans pour autant formuler un refus, prise de court d'une demande qui n'en est pas une, elle sent bien que quelque chose a changé, ou peut-être qu'au contraire, il n'a pas changé du t o u t, peut-être était-ce là son intention première, peut-être ne prend-t-il plus la peine de lui montrer le bon reflet du miroir?D'accord. Elle s'entend le dire, elle a l'impression que ce n'est pas elle qui parle, ce n'est pas elle qui passe les portes, marche jusqu'à la réception, le regarde réserver une chambre d'un œil distant.




le rêve est la réalité




Voilà une prémonition qu'elle n'avait pas eu, s u r p r i s e en demi-teinte dont elle ne parvient pas à se réjouir, cette fois le silence règne dans l’ascenseur grimpant vers les étages, elle ne cherche plus à lui prendre la main, se tient à bonne distance dans la cage de bronze. Dans ses retrouvailles idéales, il n'y avait pas d'ébats précipités dans une chambre d'hôtel prise au hasard, il n'y avait pas de silence gênant précédent leurs étreintes, pas plus que ces marques cramoisies sur sa peau ivoire, elle se force à fixer son avant-bras pour y détailler l'emprunte qu'il y a laissé. Elle ne sait pas si elle aime ça, ou non. Elle s'efforce de se concentrer dessus, plutôt que sur lui, sent sont cœur pulser jusque dans ses tempes à mesure que l'étage se rapproche.



et dans ses rêves
il était là

qui souriait



La porte se referme, elle s u r s a u t e à son claquement. Elle contourne le lit, lui ne bouge pas. Il se tient debout sur le seuil, n'avance ni ne recule. Elle se figure devoir dire quelque chose. — C'est une très belle chambre. Évidement. L'hôtel est somptueux, le personnel discret, la clientèle fortunée, elle n'aura sans doute jamais les moyens d'y retourner sans lui, en s'approchant de la baie vitrée elle aperçoit la lune qui s'est levée, elle se balance sur des cumulus d'encre duveteux, sa robe argentée joue avec les étoiles de la voûte en un sublime tableau céleste, elle se sent mieux en les regardant. — On peut voir jusqu'à la mer d'ici... Regarde! Dos à lui elle lui désigne le port d'un signe de tête, ne peut s'empêcher de se demander s'il y est habitué, combien de filles a-t-il emmené ici avant elle? Aucune qui n'ait compté en tout cas.



dans cette r é a l i t é
elle façonne des risettes
au coin de ses yeux



Quand elle se tourne de nouveau vers lui, elle se persuade que ce n'est qu'un accéléré, sur leur chemin, Romance a raison: pourquoi p e r d r e d'avantage de temps? Elle ne va pas y renoncer maintenant, elle l'a attendu toute sa vie durantet attendu encore, priant ce moment si fort. Espérant, suppliant. Si elle s'en va, cela fera d'elle une hypocrite [ [ une menteuse ] ] peut-être bien? Elle qui lui a dit qu'elle l'aimait, depuis toujours, qu'il lui était destiné, qu'elle ne connaîtrait jamais de pareil amour. Plongeant les doigts dans ses cheveux elle y retire les rubans qui retenaient ses couettes, puis sa veste à paillettes, son short bicolore, son t-shirt parsemé de pâquerettes, ne laissant plus à sa vue que son corps pâle en sous-vêtements. — Romance? Elle l'attend. Elle l'attendra encore et l'attendra toujours.

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05.10.22 22:17

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La surprise éclabousse son regard, comment ça d’accord ?
Ses yeux l’interrogent d’un « tu es sûre ? » elle valide, insiste.
Lui n’est plus très sûr de comprendre ce qui l’amène à la réception, ni même dans l’ascenseur.
Il lui jette un coup d'oeil et remarque que les rôles s’inversent.
Il la regarde pendant qu’elle détourne les yeux, elle fixe l’écran rectangulaire sur lequel les chiffres s’affichent au ralenti comme si quelqu’un dans l’univers s’amusait avec les aiguilles du temps.
Ils s’arrêtent au treizième, sans trop savoir pourquoi il s’attend à ce qu’elle lui fasse remarquer. Treize ce n’est pas n’importe quoi ! C’est la chance, le destin.
Une bêtise de ce genre-là, qu’il n’entendra pas.
Comme plus tôt, il la laisse sortir la première mais avec l'euphorie en moins.
Avant de passer la porte, leur regard converge sur son bras. Leur échange est interdit, ils se disent trop de choses sans pouvoir se les dire.
Elle parce que ça ruinerait sa romance idyllique, lui parce qu’il devrait assumer d’être le monstre qui la gâche.
Faut-il aller jusqu’au bout ?
Est-ce vraiment utile ? N’est-ce pas déjà trop ?
Que fait-elle encore là ?

Il se l’est demandé à chaque étape qui la a menée jusqu’à ce couloir, il se disait « elle va faire demi-tour ici » ; « ici » ; « là maintenant » mais ils sont devant la chambre et elle n’a toujours pas reculé.
La clé magnétique déverrouille la serrure uniquement parce qu'il est convaincu que ça sera pour la fleur bleue le palier de trop. Ses pétales vont roussir à la vue du lit car l'amour qu'elle fantasme depuis d'après ses dires, toujours, prendra le goût de cendres.  
Elle va prendre peur, partir, fuir.
Maintenant.
Elle ne bouge toujours pas, se perd dans la contemplation du paysage. Il est invité à la rejoindre mais n’y parvient pas. Il est coincé par un inconfort terrassant qui le fige sur place.
Parce qu'il réalise que celui qui veut fuir ce n'est pas elle, mais lui.
Lorsqu’il décide de se lancer pour rompre la pesanteur de ce qu’ils sont tous deux en train de se faire subir, elle s’effeuille à sa vue et ça lui noue la gorge.
Elle expose sa dévotion amoureuse toute crue sans hésitation, ni limite. Elle lui donne avec toute la sincérité du monde alors qu’il lui a extirpé par la ruse.
Les remords sont un tas de petits esprits qui le hantent, plus ses yeux s'attardent sur elle, plus ils le possèdent.
« Romance ? »
Son nom dans sa bouche le secoue doucement, comme pour le sortir du sommeil. Ça le rend conscient que le mauvais rêve existe et qu’il ne peut pas en sortir d’un battement de paupières.
Pourtant tout ce qu’il vit depuis leur rencontre, semble si irréel.
C'est un cauchemar qui s'éternise.
Il sort des draps de sa conscience, humide de ses sueurs froides pour aller chercher dans la salle de bain un peignoir. Il s’approche d’elle doucement, comme une promesse d’armistice. Il couvre ses épaules et son corps, que le désir gelé n’a pas osé parcourir.
« Je n’étais pas sérieux. » Avoue-t-il en la regardant droit dans les yeux. « Tu me connais. » Il n’ajoute pas de peut-être même si elle a raison, le besoin de se rassurer lui donne la désagréable sensation que sa phrase est incomplète. « Mais moi je ne sais pas qui tu es et tu m’apprends que tu t’es introduite dans ma vie depuis toujours ? » Son monstre dans le placard lorsqu’il était enfant, c’était elle. Toujours là, tapit dans l’ombre et insaisissable, collectant au fil des années tous ses faux-semblants qu’il a si durement façonné en vérités tangibles. « Je ne veux plus qu’on se revoie, je suis désolé de t’avoir amenée ici. Tu peux garder la chambre pour la nuit. » Embarrassé par le tourment qu'ils se causent l'un à l'autre, les yeux se quittent avant les corps.
Il tourne les talons avec une gêne à l'être, il y'a tant de choses qui pourraient l'expliquer et auxquelles il ne préfère pas penser qu'il décide de la laisser où elle est.
Elle finira bien par s'estomper et disparaître,
comme elle.

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