freedom at all costs ⸺ yukio&rome

21/07/2022

30.06.2023 ⸺ onyx place.

mafia ; vulgarités ; hémoglobine & autres

Teintes corallines sur les orbes ébènes, de ces nuances saignantes qu’il ne cache pas dans le gouffre de la mort, Yukio sillonne la pièce surchargée en tensions et fumées noirâtres. Il se noie dans les ombres épaisses, se faufile entre les carcasses grossières, et s’anime de la révolte qui semble remuer tout un chacun en cette nuit conspiratrice. Statut de rang inférieur, et pourtant voilà qu’il se préoccupe des affaires florissantes de la pierre noire d’encre, dans l’idée de prendre du galon, de se faire remarquer. Car il n’a pas l’intention d’en rester là, Yukio, ne se contentera pas de rester en bas de l’échelle, il veut s’élever, gravir les échelons, un à un avec persévérance. C’est qu’il est doté d’une détermination sans bornes, l’orphelin. Lentement, mais sûrement, il se fait sa place au sein de l’organisation. Et il sait, se montrer lorsqu’il le faut, lorsque cela sert ses propres intérêts. Comme ce soir, où le débat est ouvert, sur la perte d’une marchandise importante, ce qui soulève de nombreuses questions, provoque des éclats de voix, de l’énervement et quelques accusations injustes. Tandis que les gros bras s’affrontent, le gosse reste en retrait, observateur. Sans présence hiérarchique, aucun espoir d’en sortir indemne ou de briller d’une quelconque façon que ce soit. Calculateur, le dit « Kio » est plus dangereux qu’il ne laisse paraître. C’est qu’il n’a rien à perdre ; il est né de rien et s’est élevé ainsi. Dans la fange et la colère, sur la fine lisière de la folie sans jamais y sombrer, équilibriste confirmé. Il danse dans les ombres de ses ennemis, s’amuse de leurs élans démonstratifs qu’il trouve inutile car s’ils déçoivent le roi des enfers, ils ne peuvent en espérer aucune pitié.

you're talking a lot for someone who's got nothing to be ashamed of. la voix s’élève, rauque, et accusatrice, au milieu de brouhaha et la provocation dans son sillage, impose le silence un court instant. Sûr de lui, yukio joue avec une lame qu’il fait tourner dans l’une de ses mains, un rictus moqueur au coin des lèvres. c’est à moi que tu causes, morveux ? le regard rubis se plante fixement sur l’homme en question, et son sourire s’accentue. It's funny, isn't it, that the merchandise you've lost is the one you're so fond of consuming? cette fois, il n’y a plus aucune place au doute ; il s’agit bien d’un affront. Yukio sait ce que cela signifie et déjà, les hommes reculent et s’écartent, ils se désunissent de lui, l’abandonnent à son triste sort face à la masse que personne n’aurait osé provoquer ici. qu’est-ce que tu as dit ? répète pour voir ! i said that you like to burn off the powder you've lost. who knows? maybe when we open you up, we'll find some residue? j'vais te tuer sale gosse ! l’affrontement est inévitable, et Yukio n’a que peu de chances de s’en sortir. Face au colosse, ses os se briseront en quelques secondes seulement, et si ce n’est par la ruse, il n’a aucun moyen de gagner ce combat-là. Pourtant bien décidé à ne pas lâcher l’affaire, et si pour montrer son allégeance, il devait affronter l’un des pires sous-fifres de la mafia ; alors il le ferait. Quitte à ne pas en sortir indemne. Quitte à se briser un peu les ailes. Car On ne devient pas libre en hésitant.

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@Rome Vasserys .
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21/03/2023

30.06.2023 ⸺ onyx place.

mafia ; vulgarités ; hémoglobine & autres

Journée qui s’étend à perte de vue. S’allonge à même la nuit. Il ne dormira pas ce soir, Rome. Ne rentrera tout simplement pas chez lui. Parce qu’il y a plus important à régler ce soir. Perte d’une importante marchandise qui fait grincer des dents, ravive la folie. Elle devait rapporter gros pour l’organisation avant de disparaître sans que personne ne sache comment. Suspect. Trop pour remettre les recherches à plus tard. Pour ne pas comprendre immédiatement. Savoir où cette marchandise est passée. Erreur qu’il n’accepte pas, qu’il ne pardonnera pas non plus. Parce qu’il les a assez briefé pour que cela n’arrive pas.

Corps fin qui se déplace dans les couloirs du QG. Quitte le bureau du diable pour rejoindre les étages inférieurs de l’enfer. Là où les sous-fifres se rassemblent pour se faire entendre loin de ceux qui ont du poids dans le gang. Et il sait déjà ce qu’il va y retrouver. Des esprits échauffés par l’erreur commise, à se rejeter la faute les uns sur les autres. Mots plus haut que d’autres qui doivent fuser à travers la fumée épaisse qui s’y forme à force de consommation à l’excès. Il en soupire déjà, Rome, de ce spectacle qu’il connaît par cœur. combien de carcasses allaient être abîmées ce soir ?

Les éclats de voix se font entendre au-delà des murs. Accusation à peine dissimulée qui fait écho et c’est sans même ouvrir la porte qu’il pénètre dans la pièce. y apparaît même. Entre les gros bras que ce sont ses hommes. Mains dans les poches, il observe la scène à côté de ceux qui l’ont déjà remarqué. Se sont même écartés pour lui faire de la place. Différence de gabarit et pourtant c’est bien lui qui a le plus de prestance dans cette assemblée. Le plus d’autorité. Il suit l’échange d’une oreille attentive tout en tapotant sur le bras du type le plus proche pour qu’il lui ramène une chaise. Clope entre les lèvres, il s’y assoit sur le dossier accaparant l’attention de la foule. Second bien visible aux yeux de tous. Ho, ne faites pas attention à moi. Vous pouvez continuer. Signe de la main aux deux hommes prêts à s’affronter et le sourire en coin qui s’étire derrière sa cigarette. Le spectacle est intéressant. Il faut dire qu’il ne s’attendait pas à voir un gamin tenir tête à un colosse. Il est facile de savoir lequel aura les os cassés.

Mais avant que l’un d’eux se décide à attaquer, le cadet Vasserys lève une main, visage faussement froncé. Mais, avant que vous en veniez à vous entretuer, j’aimerai savoir quelque chose. Cigarette qu’il éloigne de ses lèvres, laisse consumer entre ses phalanges. Il prend son temps pour poser ses mots, regarder les occupants de cette pièce bien trop petite. Prunelles félines qui les transperce de ce regard bien particulier. celui d’un homme qui sait se faire respecter, à presque t’en faire trembler. Parce qu’il n’est pas second pour rien. Et ceux qui ont tenté de remettre en doute son autorité doivent encore s’en souvenir aujourd’hui. Qu’est-ce qui te fait dire qu’il ne s’agit pas d’une perte de marchandise. Il le fixe, Rome, ce gamin qui se tient droit fasse à la brute. Il l’observe, l’analyse, à donner la sensation qu’il peut lire en lui. Mais plutôt d’un vol de l’un d’entre vous ? Parce que c’est bien de ça qu’il accusait son camarade après tout.

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@Yukio Frost .
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21/07/2022

30.06.2023 ⸺ onyx place.

mafia ; vulgarités ; hémoglobine & autres

Subreptice, l'animal est fin. Il ne se serait pas mis en danger sans espoir d'être remarqué par un vrai supérieur, et l'aubaine est à ne pas manquer. La présence du second lui donne des ailes, lui offre cette visibilité qui lui manque encore, à lui que les ombres enveloppent et noient dans leurs ténèbres. Stratège, tout est maîtrisé (ou presque), si l'élan et la détermination sont résolus à tenir, encore faut-il qu'il soit cru et entendu ; car dans ce monde de truands, il ne reste que novice et prend donc le risque de finir éventré au milieu d'un carnage dont il ne saurait se tirer. Les murs sont épais ici, la fuite ne lui sera pas permise. Yukio joue avec sa vie. et s'il en a conscience, aussi chasse-t-il bien vite cette pensée en redoublant d'éloquence. il a la verve assassine, celle qui tient en haleine ses spectateurs et puisqu'un roi s'invite à la fête, il va se donner à fond pour lui faire plaisir. l'émerveiller de son outrecuidance. (et peut-être l'énerver à cause de son insolence).

le silence s'impose lorsque Rome Vasserys prend place, et la tension qui était jusqu'à présent palpable, en devient presque étouffante, ronge et pétrit leurs âmes. l'heure est grave au sein de l'Onyx, la perte de drogues n'est pas signe de réjouissance ; au contraire elle appelle à la calomnie. cependant, yukio exprime des faits connus de tous ; et si l'homme qu'il désigne était jusque là protégé, cette fois-ci il devra se soumettre à plus grande autorité que la sienne ; rien que cela amuse yukio, lui donne l'avantage. le petit sourire narquois au bord des lèvres qu'il masque lorsque leur boss prend la parole. le corps tressaille involontairement, quand le second plonge ses prunelles dans les siennes. le rubis se fond au charbon, et il inspire profondément Yukio, comme lorsqu'il devait maîtriser sa respiration en se planquant dans le placard des cuisines à l'orphelinat. la terreur pénètre son cœur, mais ne le gouverne pas. il ne l'y autorise pas car il sait, que c'est ainsi qu'on perd.

à la question de Rome, il ne peut y répondre qu'avec franchise. tout mensonge le conduirait immédiatement à l'échafaud et il tient à garder sa tête, Yukio. mais la franchise implique d'autres représailles et il sait d'avance qu'il va payer pour ses mots. because it's not the first time. l'annonce crée la stupeur, et les murmures enflent furtivement dans les rangs. certains s'insurgent, d'autres expriment de la colère, beaucoup font semblant de ne pas être au courant. détournements qui se font dans le dos des plus grands, et les vols à l'arrachée mensongers trop petits pour être vraiment remarqués. jusqu'à la fois de trop. les insultes fusent, le colosse s'énerve et s'impatiente. either there's a security breach, or someone's taking advantage of an opportunity. et il n'a jamais détourné le regard, yukio. marquant ses mots d'une fébrilité absente. s'il doit se battre, il le fera. il ne craint pas la mort, car lorsqu'on l'a déjà frôlé, on devient libre de réellement exister.

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21/03/2023

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30.06.2023 ⸺ onyx place.

mafia ; vulgarités ; hémoglobine & autres

Ambiance électrique. La tension est palpable lorsqu'il apparaît dans la pièce. Il semble calme, Rome, lorsqu'il s'installe sur le dossier de la chaise qu'on lui ramène. Fausse impression. Ça bouillonne à l'intérieur. Colère contre ses hommes d'avoir perdu une marchandise importante et que personne ne soit capable de lui donner une explication. Comme si aucun n’était coupable. Ou peut-être l’était-il tous. Et rien que l’idée lui donne des envie de meurtre. Lui si peu enclin à ôter la vie si facilement, il serait capable de lever son arme et tirer sur celui qui ose lui faire à l’envers. Car la perte, il n’y croit pas.

Regard félin qui se pose sur les deux hommes prêts à en venir en main. Spectacle qui le fait plus rire qu’autre chose. Jaune bien sûr. Mais il n’a pas le temps de laisser les poings parler et n’a aucune envie de passer toute la nuit à trouver des réponses. Cigarette entre les doigts, il les arrête avant et s’intéresse bien plus au plus jeune. Celui dont la voix, les mots avaient attiré son attention. Parce qu’enfin, quelqu’un à quelque chose à dire. Le seul à oser soumettre une explication. Pas la plus plaisante. De celles qui montrent du doigt, qui accusent. qui va finir par l’obliger à sévir de manière irrémédiable. A se salir les mains. Les murmures enflent dans les rangs et la colère commence à gronder. Parce que ce jeune ose accuser l’un d’eux avec une franchise à faire pâlir.

Shut up. L’ordre claque, glacial. Sans même qu’il ait besoin de lever la voix. Le silence reprend ses droits alors qu’il sent les corps se tendre autour de lui. Rome glisse un regard dur sur chacun d’eux jusqu’à s’arrêter au centre. Sur lui. Really ? Tête qui se penche légèrement et la clope qui retourne entre ses lèvres, laissant planer la question dans la pièce. You seem sure of yourself. Plus jeune que les autres et pourtant si fier au milieu d’eux. Ou insolent. Il ne sait quoi penser, Rome, de celui qui n’a pas peur de se mettre à dos plus fort que lui. Sait-il qu’il peut perdre la vie ce soir ? Commissure des lèvres qui s'étirent dans un sourire à faire frissonner la foule et les pieds qui touchent à nouveau le sol. Nuage de fumée qui s‘échappe d’entre ses lèvres alors qu’il se rapproche sans jamais le quitter des yeux. Jusqu’à se retrouver à quelques centimètres de lui. Le surplombant de sa prestance. Do you have proof ?

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@Yukio Frost .
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21/07/2022

30.06.2023 ⸺ onyx place.

mafia ; vulgarités ; hémoglobine & autres

à peine prononcées, les accusations font leur effet, elles parcourent l'assemblée d'une bourrasque pleine d'animosité, viennent faire trembler les assurances qui se défilent bien vite face à la révolte qu'elles colportent ; et si toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, Yukio en prend le risque ce soir, devant le second de la mafia qui l'observe durement. orbes rubis qui ne le lâchent pas, et la peur qu'il domine en serrant les poings doucement. détermination qui, bien souvent, l'a sorti de la misère. fierté sur laquelle il s'accroche tandis qu'on lui demande des comptes. et s'il s'y attendait, n'a-t-il pas vraiment préparé de répartie. le gosse manque encore d'expérience, il brûle les étapes et au fond de ses prunelles incendiaires, la frayeur crépite furtivement.

des preuves, il n'en avait aucune. seules des accusations, portées par des constats et enrichies par une assurance débordante d'ambition. i don't. répond-t-il franchement, gardant la tête haute malgré la prestance écrasante du second. à travers le nuage de fumée, il perçoit la déception et la curiosité et il aimerait que son charme agisse aussi sur lui, comme sur tous ceux qu'il avait su séduire un à un pour en arriver là ; à tout jouer, coup de poker sans bluff, au détriment de sa propre vie. but those responsible should have explanations for this loss, otherwise it's suspicious. sa gorge se serre légèrement alors qu'il se sent soudainement écrasé par le poids de l'organisation qu'il ose critiquer. il n'était absolument rien pour l'Onyx, qu'un simple dealer parmi tant d'autres dans les rues, et s'il effectuait correctement sa besogne, d'autres en faisaient tout autant sans l'ouvrir. défaut qui s'apprêtait à lui revenir dans la gueule, il en avait bien conscience Yukio ; qu'il allait se mettre à dos une partie de ses collégues et que, d'une façon ou d'une autre, ils lui tomberaient dessus. si Rome Vasserys ne le tuait pas lui-même ce soir. I'm just sharing my point of view. termine-t-il, en perte d'équilibre. rien, rien, il n'était qu'un gamin, un moins que rien. il ne manquerait pas à grand monde. on l'oublierait vite, non ?

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@Rome Vasserys .
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21/03/2023

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30.06.2023 ⸺ onyx place.

mafia ; vulgarités ; hémoglobine & autres

Animosité qui surgit dans cette pièce bondée d’homme de main prêt à écharper le premier qui ose regarder ou dire un mot de travers. Les murmures enflent dans les rangs et la frustration se fait plus oppressante. Marchandise volée ou perdue, mais celle de trop. Celle qui met le doute dans l’esprit des hommes et accentue la colère qui ne demande qu’à gronder. Qu’à frapper. Ils en seraient peut-être déjà venu aux mains s’il n’était pas apparu, Rome. Tel l’un des démons de l’enfer qui impose sa présence, fait taire l’assemblée d’un seul mot. Shut up. Silence qui reprend ses droits quand bien même il est tout aussi oppressant que les injures coincées entre les lèvres de chacun. Regard félin posé sur ce gamin au milieu de la pièce, qui ose ouvrir sa bouche, dire tout haut ce que d’autres pensent surement tout bas. Mais il n’est pas un saint Rome. Il peut écouter, tout entendre, tant que c’est justifié. Et ce gamin qui met le doute sur l’organisation, pointe du doigt une faille et un traitre dans les rangs.

Cigarette entre les lèvres, mains dans les poches et posture détendue, il en impose pourtant le cadet des Vasserys. De sa démarche féline qui vous oblige à le regarder, à ne porter votre attention que sur lui. Gueule d’ange qui cache bien des démons. Il ne le lâche pas des yeux, ce jeune insolent qui se veut se montrer aux yeux de tous. Attitude qui lui plaît mais qui risque d’être aussi la raison de sa perte. Commissure des lèvres qui s'étirent. Proche, trop proche du jeune. Le surplombant de sa prestance.

You don’t ? Et il sourit de plus belle, Rome. De ce sourire qui fait frémir alors que le gamin garde la tête haute. You do accuse people without proof ? Culot qui attire son attention mais le déçoit tout autant. Insolent qui ose l’ouvrir sans aucune préparation. Sans même se rendre compte de son erreur. Au milieu de tous ces charognards prêts à mordre pour juste être remarqué. Yes, we should have explanationsand we’ll find them. Ils trouveraient la réponse, quoi qu’il en coûte et feraient payer les responsables. Que ce soit un vol ou une perte. Marchandise trop importante pour laisser ne serait-ce qu’une chance aux malheureux. Et ils ne pourraient pas se cacher trop longtemps. Vérité qui fera surface et qui fera mal dans les rangs. Parce que Rome ne serait pas tendre cette fois-ci. Tout comme il ne pouvait l’être maintenant. Peu importe que ce soit un gamin face à lui et qu’il ait eu les couilles de se dresser face aux autres, de donner son point de vue. Il avait commis une erreur. Une seule. But, you can’t attack someone without being sure of yourself. Celle ne pas avoir anticipé. Clope qui tombe au sol avant d’être écrasé du bout de sa chaussure et Rome qui, avec une vitesse déconcertante, sort sa main de sa poche et enroule ses doigts autour de la gorge du plus jeune. Otherwise, you’re dead. Mots qui cognent contre les murs et la pression qui se fait doucement plus forte.

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@Yukio Frost .
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21/07/2022

30.06.2023 ⸺ onyx place.

mafia ; vulgarités ; hémoglobine & autres

l'étau se referme sur le gamin désabusé ; il s'est empêtré de lui-même dans la toile arachnéenne et ses chances de survie sont faibles, trop faibles pour qu'il parvienne à les considérer. à cet instant précis, il sait que son sort vient déjà de basculer, qu'il n'est plus qu'une proie au milieu d'un tas de charognards prêts à le briser et se repaître de ses os ; et peut-être qu'il n'aurait pas dû autant s'avancer, peut-être qu'il aurait dû attendre, ramasser les preuves et ne pas se précipiter. prudence est mère de sureté, dit-on. mais les imprudents sont toujours ceux qui se font remarquer, et Yukio n'avait aucune envie de rester dans les ombres, bien que celles-ci étaient devenues son terrain de jeu. reconnaissance qui se ferait trop tardive, quand ses accusations se révéleraient justes, quand les preuves désigneront le coupable qu'il a mis en lumière ce soir ; il n'y a que les morts qu'on reconnait après tout, non ? ça fait chier. ça fait chier de ne pas pouvoir lutter, de sentir l'oppression gagner son cœur et sa cage thoracique, ça fait chier de se sentir acculé. sans issue. les ombres sont multiples, mais l'endroit enlisé. toute fuite interdite, il va devoir plier.

dead ; ne l'était-il pas déjà ? mort en sursis, depuis la naissance, enfant abandonné comme un vulgaire objet devant les portes de l'orphelinat auquel il avait fini par foutre le feu, vengeur. révolté contre les injustices de ce monde qui n'avait eu de cesse de lui dégueuler son impuissance. il dérangeait. partout, et depuis toujours. même ici, alors qu'il se faisait doucement sa place et que ses missions restaient parfaitement exécutées, il n'était pas l'un des leurs. pas alors qu'il crachait de telles accusations sans d'autres preuves que son intuition, que ses yeux. qui le croirait ? personne. ses yeux rouges plongent dans ceux du second de la pierre noire qui lui enserre la gorge, l'oblige à rendre son dernier souffle. il a les joues qui se creusent et les veines qui éclatent sur ses tempes, le teint livide d'un cadavre en pleine putréfaction. already dead pense-t-il si fort. il peine à articuler i am ... but who can trust me ? no one ; c'était une fatalité à laquelle il n'échappait pas, qui le poursuivait depuis toujours. voleur, menteur, scélérat ; il n'était qu'un fléau de plus à abattre. un fléau, pourri jusqu'à la moelle.

lorsque rome le laisse tomber au sol, il s'époumone et crache du sang en reprenant sa respiration. assourdissant, le brouhaha est dense à ses esgourdes. le martèlement excessivement rapide de son propre endocarde est l'unique chose qu'il entend. mais il devine malgré tout l'injonction, celle qui lui sera fatale. premier coup en plein estomac, il se recroqueville en position fœtale, crachant un peu plus ses poumons. sang noir qui s'étale sur le sol. et les coups pleuvent comme une tornade fatale, diluviens et inarrêtables. on brise ses os, ils craquent sous le rythme des matraques. son visage est gonflé, méconnaissable, de fines coupures le recouvrent çà et là, trahissent la fureur des coups reçus. passé à tabac. jusqu'à en perdre connaissance, à sombrer dans une demi conscience. on le sort dehors, comme on sortirait les poubelles. et de ce corps démantelé, qui a fini de lutter, on se désintéresse. laissé là, avec les nuisibles et les rats, gisant au fond d'une ruelle. à moitié mort, que la vie pouvait se montrer cruelle! la pluie tombe sur son visage, vient laver les traits chérubins déformés par la haine.

so fucking dead - end.

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