#ZADKIEL ✧ SAVE ME KILL ME

08.06.23 15:50

ft. @zadkiel lloyd — quelque part dans le ciel, celestia — juin 2023.

save me, kill me

Secouée comme une poupée désarticulée, à se faire replacer la moindre mèche de cheveux derrière son épaule, rajouter le rose aux joues, appliquer correctement cette traînée noire sur ses paupières pour contraster avec ses orbes dorées.

parce qu'il fallait toujours mettre en avant ce don des dieux,
alors qu'elle déteste croiser son propre regard dans un miroir.

La marche est mécanique, le dos droit, et les extensions volent délicatement au vent pour retomber contre son dos, le port de tête est presque princier. On oublierait d'où elle vient Santa, à marcher dans une fausse fierté qui la rend royale, on ne se douterait pas d'une grande partie de sa vie. La basse-ville semble n'avoir jamais effleuré sa peau quand on croise son regard. Ses talons parfaitement alignés quand elle s'arrête devant le stand photo d'un événement dont elle ne comprend pas encore l'utilité : ouverture d'un pop-up store d'une grande marque pour un projet qu'elle n'a pas retenu. Les flashs sont assassins, et si elle pouvait cacher ses yeux elle le ferait, mais elle doit rester les épaules détendues, à saluer les objectifs, à tenir correctement un sac dont elle n'a aucunement besoin. Il y a beaucoup de bruit et d'agitation, ça bourdonne à l'arrière de son crâne et son sourire se crispe au fur et à mesure qu'elle doit rester immobile mais rien ne semble être remarqué alors tout continuait de se dérouler dans une précision chirurgical. Santa tourne les talons et quitte les appareils photos pour entrer dans la boutique, mais même là rien ne s'arrête. Elle ne peut s'empêcher de regarder en coin les objectifs des téléphones ou des caméras et se sent obligée de sourire au moindre contact visuel.

Sans attention particulière, ses yeux balayent les différent produits sans oser les toucher car même si elle vit au dessus de beaucoup alors encore ces vilaines habitudes de ceux qui luttent pour s'offrir quelque chose. D'une cruelle condescendance, elle oublie parfois qu'elle est maintenant privilégiée par le beau monde.
Distraite par toute l'agitation autour d'elle, son regard se perd sur les coins de la pièce et accroche directement une figure qui n'a rien à voir avec sa scène de torture.

Silhouette difforme qui détonne avec le reste de la situation et ses orbes dorées fixent la main vicieuse qui désire s'approprier le luxe sans en payer le prix. Santa trouve ça désagréble, d'être là à ne rien y faire.
Elle trouve ça désagréable que personne ne remarque rien car les yeux rivées sur elle. Sans réfléchir et en se moquant du monde, elle assure en quelques mots à son manager qu'elle revient. Pas le temps d'écouter sa réponse, qu'elle tourne les talons pour contourner les photographes, les caméras, tous les flash qui la tuaient petit à petit pour trouver sa porte de sortie; la personne qui s'était déjà échappée. Elle finit par pousser la porte de sortie de secours, et la figure n'est pas bien loin.

- Hé. elle souffle, ne se fait pas entendre. - Hé ! le pas presse et ses talons lui font mal, elle attrape trop brusquement un bras et ne prête pas attention à la force de sa prise. - Tu peux pas faire ça. Rends ce que t'as pris.

Santa ne désire pas se jouer justicière,
elle veut juste que tout reste en ordre,
et sortir de ces choses trop calculées.

08/07/2022

ft. @santa glasc — quelque part dans le ciel, celestia — juin 2023.

save me, kill me

Parcourant la salle des yeux, Zadkiel prenait un risque inconsidéré en se promenant dans Celestia avec son visage à découvert. D’ordinaire, quand il était en mission, un masque noir et doré cachait ses traits. Mais ce soir, ce n’était pas le cas. Il ne pouvait pas le faire parce qu’il aurait fait tâche au milieu de la haute société avec. De toute façon, il ne comptait pas rester longtemps. On ne le verrait de toute manière certainement pas, parce qu’il avait réussi à se faire embaucher comme serveur. Il passait donc entre les gens, servant des verres et autres amuse-bouches. Personne ne prêtait attention à ce serveur qui souriait et faisait bien son travail. Zad se rapprochait ainsi doucement de sa cible, gardant en tête son objectif. Ce n’était rien de bien compliqué. Il avait simplement besoin de subtiliser un portefeuille qui contenait une photo de sa cliente compromettante. Photo qu’elle n’avait pas réussi à avoir avec des méthodes plus traditionnelles.

Alors, c’était là qu’il entrait en scène, se frayant un chemin parmi les convives jusqu’au monsieur qu’il devait voler. Il n’était pas réellement un voleur hors pair, mais là il n’aurait sûrement pas grand chose à faire. Zadkiel l’avait observé et sa veste posée pas loin était le vêtement qu’il devait cibler pour récupérer le bien du plus vieux. Il se mit donc à ses côtés, proposant un verre, avant de prendre ce qu’il cherchait. Il rangea le portefeuille dans sa poche et attrapa le poignet de l’homme, prétextant une tâche pendant qu’il lui dérobait sa montre. Un petit complément pour les risques qu’il prenait en montrant son visage.

Il quitta ensuite la salle, laissant de côté le plateau qu’il tenait pour se dépêcher de rentrer à Ketterdam où il savait que Morana lui tirerait les oreilles pour avoir pris ce boulot dangereux. C’était lui d’ordinaire la tête pensante de la famille Lloyd. Mais là, ils avaient eu besoin d’argent pour finir la fin du mois et il n’avait pas pensé une seule seconde aux risques. Pourtant, il aurait dû, parce qu’il se fit rattraper par une jeune femme. Il l’entendit le héler, mais l’ignora complètement. Peut-être que s’il ne lui répondait pas, elle lâcherait l’affaire. Mais les bruits de talons se rapprochèrent et il grimaça quand elle lui attrapa le bras, serrant sûrement sans faire attention. Aussitôt, ses yeux remontèrent sur le visage de la jeune femme et il comprit en voyant ses yeux. La même couleur que sa petite sœur. Il avait devant lui une witcher, comme Morana.

Zad leva les yeux au ciel et soupira. « Je ne vois pas de quoi tu parles ! » Il espérait qu’elle parlait bien de la montre et pas du portefeuille. Il était hors de question qu’il rende ce pourquoi il avait mis en péril sa vie et son identité. Le mensonge était donc la première chose qui lui était venue en tête. Si elle insistait, il lui donnerait sûrement la montre et repartirait en espérant qu’elle ne le retienne pas plus. « L’alcool t’est sûrement monté à la tête. » Avait-elle bu ? Il n’en savait rien. Zadkiel faisait simplement une supposition parce qu’il cherchait une façon de se sortir de cette situation. Situation dans laquelle il s’était mis tout seul. Il entendait déjà Morana l’engueuler alors qu’il était le plus vieux, simplement parce qu’il s’était mis en danger pour eux.

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Zadkiel Lloyd